Sur la porte du temps, la clé d'hier, d'aujourd'hui
Laisse l'ouverture sur un présent qui luit.
Sur le fil fragile, la route se dérobe,
L'instant éphémère de la lune sur l'aube
Disparait comme il vient, et le jour de me dire
Qu'il faut mettre à profit la vie en un sourire.
Sur la trame du temps, l'heure prend la saison
Au berceau de l'été, où la journée s'amuse
A nous donner du temps. Mais l'astre nous abuse
Car les blés qui tremblent , savent que la moisson
Va voler quelques grains à la morte saison,
Qui s'avance déjà sur l'allée de l'automne
Laissant le grain au vin, et le jardin s'étonne
De voir les papillons enrouler la guirlande
De la chaude saison. La rose et la lavande
Parfument le linge qui au vent se balance;
Séché et repassé, s'endort dans le silence
D'une vieille armoire. L'empreinte se dessine
Traces d'un certain temps! où la vie se devine
Par l'usure du bois. Le sablier attend
L'inévitable main qui figera l'instant,
Où le passant du jour, penché sur mon épaule
Entraînera le temps en longue farandole ;
Où chaque pas, sans bruit , invitera l'hiver
A fermer la porte sur le silence amer.
De fil en aiguille, va s'inscrire l'histoire
D'hier et d'aujourd'hui. Le temps a sa mémoire....
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