Il y a quelques temps de cela, je publiais sur mes pages Facebook une citation de Jacques Prévert : « la meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe. »
Cette citation a suscité pas mal d’échanges entre internautes et l’une des questions a éveillé mon envie de développer une réponse, car elle m’a souvent été posée : « comment trouver la limite à la persévérance si l’idée fixe est notre rêve ? ». D’autres questions du même ordre me sont aussi posées : « comment faire la différence entre entêtement et persévérance ? Jusque quand devons nous persévérer ? »
Lorsque nous désirons vivement (je dis clairement « vivement », au plus profond de notre être) atteindre un objectif, un rêve, il est important d’intégrer que si nous le voulons, ce désir se transforme toujours en une énergie inépuisable qui génère en nous une sorte d’hyper sensibilité à toutes les choses qui, autour de nous, viendront nourrir ce rêve.
Mais avant tout, sa réalisation commence par un vrai travail sur une vision précise que vous vous faites de ce rêve. Vous savez, beaucoup de rêves sont vagues, flous, indéfinissables. A ce stade, et si nous ne faisons rien pour faire une mise au point comme on le ferait avec un appareil photo, rien ne se passera car l’image sera toujours floue. On ne saura pas par où commencer, parce que l'on ne sait pas où l'on doit aller. Par conséquent, si votre vision est claire, votre route le sera aussi.
Plus vous arriverez à définir le rêve ou l’objectif en détails, plus vous le rendez clair, plus vous identifierez les pistes qui vous aideront à servir votre vision. Et le cerveau aime tout ce qui est précis et lui, il alimentera vos sens qui seront plus sensibles à tout ce qui pourrait venir alimenter vos actions !
La vision est l’un des ingrédients secrets du succès d’un objectif.
Ensuite, il faut savoir identifier toutes vos ressources ou celles dont vous aurez besoin pour accéder à ce rêve.
Identifiez ce qui est en votre pouvoir, et ce qui ne l’est pas. Dans ce dernier cas, entourez-vous de gens qui vous aideront dans ce sens. Rencontrez des gens qui pourront vous guider sans oubliez que si vous voulez que d’autres servent votre rêve, vous devrez vous aussi servir les rêves des autres. Donnez, donnez et donnez encore (sans vous faire vampiriser, connaissez aussi vos limites et identifiez les sangsues qui ne feront que prendre sans donner en retour. N’oubliez pas : ça doit être un échange équitable. Si cela ne l’est pas, abandonnez cette relation qui deviendra rapidement toxique !). Bref, donner, c’est l’autre ingrédient secrets du succès d’un objectif.
Le chemin ne s'arrête pas là : il faut aussi accepter les limites du rêve s'il y en a ou si ces limites peuvent devenir des leviers pour penser à des possibilités différentes pour y accéder. Je m'explique : on entend souvent dire « vis tes rêves », « si tu y crois tu y arriveras », « si tu veux, tu peux »,... eh bien, heu, comment dire... bien que cela soit vrai dans une certaine mesure, bien que la volonté soit une condition indispensable à la réussite, ces croyances ont aussi leurs limites, elle n'offrent pas de ticket qui donnent droit à la réussite. Prenez compte des limites dictées par « le raisonnable ». Demandez à un éléphant de grimper à un arbre... A priori, techniquement il ne le peut pas et ne le pourra jamais. En revanche, des idées et des solutions peuvent surgir de l'envie d'y arriver : il peut construire un grand marchepied pour arriver en haut d'un arbre... Je rêve d’aller sur la lune... est-ce accessible et surtout réaliste ? Vous voyez où je veux en venir ? Le rêve est-il accessible ? Souvent c'est en effet une question de volonté et de priorité, couplé à des actions qui vont dans le sens du rêve, et parfois c'est une question de prendre conscience que tous les rêves et désirs ne sont pas fait pour être exaucés.
Autre exemple : vous rêver d'aller à New York ? Mais en ce moment c'est financièrement impossible. Oui, « en ce moment », mais si ce désir est assez fort, si c'est une vraie priorité, vous trouverez toujours des solutions et vous commencerez à agir dans ce sens. AGIR ! Par exemple : on commence à mettre de l’argent de côté, petit à petit, selon ses propres moyens. Le tout, c’est d’accepter la notion de patience et de rigueur.
Et ceci me mène vers un autre élément essentiel que nous ne pouvons forcer et que nous devons accepter : le temps !
Parfois le temps est une contrainte indispensable pour atteindre ses objectifs.Et puis, le temps est parfois notre allié aussi, car il nous permet de faire mûrir une idée. Le temps apporte maturation et expérience qui, à leur tour, serviront votre rêve et nourriront la créativité qui vous inspirera pour nourrir votre fonctionnement en mode « solutions ».
C’est pourquoi il est aussi important de se fixer un objectif dans le temps, par exemple « je veux aller à New York en 2016 ». Eh bien, le fait de vous fixer un calendrier, vous aidera à mobiliser vos ressources (toutes) pour atteindre cet objectif.
Un rêve reste un rêve lorsque l’on se trouve des excuses ou l’on met la faute sur notre entourage ou les événements qui nous touchent... C’est la faute des autres, c’est la faute de mes dettes (c’est qui qui a signé les contrats au fait ?), c’est la faute à la machine à laver qui ne fonctionne plus, c’est la faute aux événements qui surgissent toujours au mauvais moment, etc, etc,... Un rêve reste un rêve si l'on n’agit pas dans ce sens, même si cela ne doit n'être qu’un un tout petit peu chaque jour.
Alors oui, les rêves sont souvent accessibles, à la seule condition de s’en donner les moyens, et d’agir et..., je sais que pour certains ce n’est politiquement pas correct de le dire, mais allez, je le dis quand même : n’attendez pas que ce soit les autres qui vous aideront à réaliser vos rêves, ne soyez pas dans l’attente de quoi que ce soit ni de qui que ce soit ! Ce que nous apprenons de tous ceux qui ont réalisés leurs rêves c’est qu’ils ont pris la responsabilité de leurs objectifs en agissant, quitte à parfois se tromper.
Le tout maintenant est de faire la différence entre persévérance et entêtement... En fait, la question est en effet délicate parce que chaque individu a une vision bien spécifique sur la question et parfois on se surpasse pour réaliser un rêve, c’est vrai !
Je serai tenté de dire que si vous avez l’impression qu’un rêve ne se réalise pas, que si vous avez tout fait (mais vraiment tout) pour vous donner les moyens d’y arriver, si vous êtes arrivé au bout de vos forces, de vos propres limites (nous en avons tous, on ne peut pas courir un sprint pendant 10 kilomètres, même si tous les athlètes en rêvent), alors faut-il peut-être remettre ce rêve en question ou tenter de le redéfinir.
Mais au fond, un rêve, n’est-il pas fait pour nous faire vivre, pour nourrir des ambitions, pour projeter dans l’avenir, pour nous surpasser, pour alimenter un meilleur lendemain ? Alors oui, dans nos vies nous atteindrons certains rêves et d’autres le resterons, c’est une réalité. Le tout est d’arriver à ne pas en faire des frustrations et de donner un sens à nos rêves. Et en cela réside un signal émotionnel fort : si un rêve devient une frustration, ce n’est plus un rêve, c’est un entêtement stérile. Et c’est en cela que l’on peut identifier la différence entre « persévérance » et « entêtement ». Lorsque tous vos efforts deviennent toxiques au point de vous frustrer, de vous agacer, de vous faire perdre votre confiance en vous (et aux autre), alors il y a de fortes chances que vous devez marquer un temps d’arrêt et de faire un point et d’avoir une conversation honnête et sincère avec vous-même. Un rêve doit nous faire vibrer et générer en nous des énergies fécondes et créatrices. Si ce n’est pas (plus) le cas, ne vous autodétruisez pas au point de devenir esclave d’une chimère qui meurtrit votre âme.
Un rêve, plus on y travaille, plus on s’informe, plus on découvre, plus il évolue parce qu’on le nourrit et le rêve fait progressivement place au projet. Et ce projet doit nous animer, nous motiver, nous enthousiasmer, nous stimuler, nous rendre positif, optimiste, heureux.
Si cela reste une idée fixe et immuable, cela ne nous fera pas avancer. Imaginez les étapes par lesquelles vous devez passer pour y arriver, répertoriez-les et commencez par la première marche sans chercher à tricher et à brûler les étapes.
Alors si vous avez donné à votre rêve toute cette grandeur et que vous avez évalué qu’il est réalisable tant en énergie, en capacité personnelle, dans un temps « raisonnable » (ce qui n’exclu pas les projets au très long terme bien entendu), que vous pouvez mesurer les avancées de votre projet qui prend forme, foncez ! et cherchez à nourrir continuellement votre rêve, à l’entretenir en vous informant (c’est encore l’un des ingrédients de la réussite : s’informer. L’information nourrit l’inspiration), en accueillant toutes les rencontres et ressources susceptibles de pouvoir alimenter la réalisation de ce rêve, en vous trouvant dans les lieux favorables à la mise en place du rêve qui, petit à petit passe au stade de projet, en osant croire en vous et continuer à vous étonner, à vous surpasser.
Sortez (personne n’a réalisé de rêve en restant cloîtré chez soi et en ne rencontrant personne, sauf si votre rêve est de vivre en ermite LOL), rencontrez, testez, tirez des leçons positives des échecs et tentatives précédentes pour faire mieux la fois suivante. Ne vous découragez jamais, soyez patient, et peut-être faut-il penser à mettre de l’argent de côté, même si ce sont de petites sommes. Ne vous cherchez pas d’excuses, ne vous victimisez pas, cela ne servira pas votre objectif !
Osez, autorisez-vous à vous surpasser et à croire en vous et surtout : donnez-vous tous les moyens pour y arriver ! Fixez-vous plein de petits sous objectifs faciles à atteindre et grimpez ainsi marche après marche vers votre succès !
Allez, zouh, lancez-vous dès maintenant !
Votre serviteur dans l'optimisme,
Michel POULAERT.
Source : Source d'Optimisme
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)