Entretien déjà paru sur Nomadity : http://www.nomadity.be
Pouvez-vous me parler de vous et de votre parcours ?
Depuis mon enfance, les mots et les images sont mes compagnons de route, supports d’expression de mon cheminement intérieur. Je suis fascinée par les formes d’expression et de communication.
Après une formation en Lettres Modernes, j’ai vécu en Hongrie et en Slovénie et ai été enseignante en français langue étrangère. J’y ai découvert la pédagogie active et créative du français langue étrangère, fondée sur une approche ludique et communicative de la langue française et utilisant les outils variés tels que le théâtre, la poésie, la chanson pour favoriser l’apprentissage contextuel de la langue. De retour en France après deux années d’enseignement, je suis une formation à l’école de journalisme de Strasbourg pour être journaliste web.
Dès 2004, j’entreprends un travail thérapeutique gestaltiste. Cette approche thérapeutique humaniste, fondée sur l’appréhension globale de l’être humain, s’avère être pour moi une démarche appropriée à ma sensibilité, ma vision et mes valeurs. En 2007, l’encre s’impose à moi : naturellement des traces spontanées jaillissent sur le papier et forment des « traces-miroir » de mon état intérieur. En 2010, j’édite à 100 exemplaires en auto-édition un recueil de poésie visuelle, intitulé Vie(s). Composition de textes poétiques courts et de dessins spontanés à l’encre noire et de couleurs, ce recueil est une joyeuse sarabande, dévoilement de ma source vive que j’offre aux regards des lecteurs. C’est aussi, par la démarche de l’auto-édition, l’expérience de la singularité de la rencontre et de la confiance.
En 2009, je décide de commencer une formation comme Gestaltpraticienne à l’école rennaise de Gestalt, qui se termine en 2011. J’y approfondis l’écoute active et bienveillante et prends la mesure de mes aptitudes à stimuler et ressourcer les personnes que j’accompagne dans mon travail d’animatrice sociale.
En 2011, je décide de créer Traces et Vies pour unir mes talents relationnels et créatifs et mes compétences en accompagnement.
Quelle est la mission de Traces et Vies ? A qui vous adressez-vous ?
Traces et Vies a pour mission d’accompagner « l’éveil des potentiels créateurs » en proposant des prestations en formation et en coaching dans le domaine de la communication interculturelle et le développement de la créativité. Je propose à la fois de l’analyse de pratique en direction des cadres et salariés d’entreprise en lien avec des personnes étrangères et des ateliers en direction des particuliers désirant stimuler leur créativité.
Vous dites que votre démarche est proche de la thérapie structuraliste ? De quoi s’agit-il ?
La thérapie structuraliste envisage l’être humain dans sa globalité. L’approche thérapeutique structuraliste définit l’être humain comme une structure unique et en lien avec le champ extérieur. Selon Véronique Gontier Asvisio, « la thérapie structuraliste vise à relier le fond et la forme, le corps et l’esprit, la nature et la culture de l’individu. »( p. 7, La thérapie structuraliste : art-thérapie et autres applications à visée structuraliste, Editions Dangles, 2011)
Vous organisez des ateliers. Pouvez-vous nous expliquer le déroulement de ceux-ci ? Quelles sont les bénéfices que les personnes en retirent ?
L’atelier débute par une prise de contact avec le groupe. Chaque personne exprime, dans l’instant, son état intérieur et ce qu’il est venu chercher (ou non) à l’atelier. Je pose ici clairement la démarche, le cadre et les outils proposés et répond aux questions des participants. S’ensuit une proposition d’un exercice simple de relaxation ou centration pour être en contact avec soi. Je propose ensuite un ou deux exercices pour amorcer la création spontanée à l’encre : écoute d’une musique, lecture à voix haute d’un poème, exercices où je propose d’allier des mouvements corporels simples et des sons vocaliques ou consonantiques.
La création peut se faire seule ou avec une autre personne. J’ajuste en fonction de ce que j’observe du groupe et de mes ressentis.
Un temps silencieux pour savourer les œuvres créees est prévu à la fin de l’atelier. S’ensuit un temps de clôture sous-forme de verbalisation à partir de supports ou non et avec une consigne précise.
Je peux aussi proposer des journées thématiques où je propose un cheminement plus lent vers la création à l’encre.
Les personnes peuvent trouver un moment et lieu propices à l’expression de leur état intérieur sans jugement de valeur. Un moment où, dans un cadre bienveillant, ils vont lâcher et transformer un blocage en une ressource.
Pourquoi avoir choisi l’expression à l’encre ?
L’encre, est un médium, qui est en lien avec ma création artistique et s’avère être particulièrement adapté à l’expérimentation et la spontanéité. Nul est besoin d’avoir beaucoup de technique pour que jaillisse une forme.
Vous avez édité un recueil de poésie visuelle. C’est quoi la poésie visuelle ?
Ce terme de poésie visuelle m’est apparue spontanément en 2007. Ce que je ne pouvais exprimer par les mots s’exprimait avec l’encre. Il est en lien avec l’empreinte et la trace et l’expression « archaïque ». Pour en savoir plus, vous pouvez écouter l’entretien radiophonique de Radio laser : http://www.radiolaser.fr/Sophie-Querin_a1897.html
Qu’est-ce que pour vous la créativité ?
La créativité est, selon moi, l’ expression ajustée d’un mouvement de vie.
Que conseillez-vous aux personnes qui souhaitent développer leur créativité ?
Je leur conseille, de « faire fi » de leur mental, de s’autoriser à laisser jaillir ce qui se présente sans jugement de valeur.
Comment vous contacter ?
Vous pouvez me contacter par courriel et téléphones: tracesetvies[@]gmail.com ou 0645363254
Blog de création : http://sophalice.ultra-book.com - Vous pouvez également aller voir sur http://tracesetvies.wix.com/eveillee
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)