Un jour mon voisin va jouer de la musique et je vais me sentir joyeuse, pleine d’entrain. Un autre jour, il va jouer de la musique et ça va m’agacer, m’énerver. Si je crois que l’autre ou ce qu’il fait est responsable de mon état d’énervement, l’autre devient le problème.
Je vais donc le critiquer, le juger de « me faire ça », l’attaquer peut-être même. Je vais mettre mon énergie à l’extérieur de moi pour faire en sorte que cesse ce stimulus.
Et... il est probable qu’en recevant ces attaques il n’ait pas vraiment l’élan de contribuer à mon bien être...
Parce que je n’ai accès qu’à ce que je perçois : le stimulus et ce qu’il se passe en moi ensuite, tout me porte à croire que l’un est la cause de l’autre. Comment expliquer alors que je puisse ressentir des émotions différentes face à un même stimulus ?
La réponse se trouve dans nos besoins. C’est parce que j’ai besoin de calme que je vais me sentir irritée quand tu fais tes gammes de trompette.
C’est parce que j’ai besoin de jouer que je vais me sentir pleine d’entrain en entendant ton morceau.
La conscience de mes besoins, instant après instant me permet de poser des actions ajustées à ce qu’il se passe en moi. Ainsi, si je vais vers toi consciente de mon besoin, sans te faire comprendre que tu es le problème et la cause de mon état, je peux te faire une demande claire et te donner ainsi une occasion de contribuer à me rendre la vie belle si tu en as l’élan.
Et si tu dis non à ma demande, je reste consciente que j’ai à ma disposition mille autres manières de satisfaire mon besoin. Quelle détente en moi et entre nous!
J’imagine un monde où nous apprendrions dès le plus jeune âge à prendre conscience de nos besoins, un monde où serait enseigné comment trouver des solutions pour nous rendre la vie belle quand l’autre ne fait pas ce que je veux, un monde où nous pourrions contribuer librement car nous avons la conscience que ce que ressent l’autre s’origine dans ses besoins et pas dans ce que je fais .
Quel petit pas vais-je faire aujourd’hui pour vivre dans ce monde ?
Apprentie girafe facebook
Commentaires bienvenus
Oui, tout est question de savoir trouver l'environnement où nos différents besoins seront au mieux satisfaits. Et comme notre joie ne doit venir que de nous, même si les besoins ne sont pas tous satisfaits, ne pas attendre que les autres fassent le travail !
C'est à pas de bébé girafe, que nous pouvons, accueillir la légèreté qu'apporte cette façon de vivre. Et qu'une fois intégré, notre bébé girafe pourra mieux contribuer à la légèreté de ce monde. Soyons compatissant avec notre bébé girafe, l'important c'est d'y mettre un peu de temps consciemment.
Vivement la pleine conscience.
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