Dit-on à l'oiseau : Viens, viens, entre dans cette cage, tu verras comme tu y seras bien ! Je vais t'aimer, te chérir, tu ne manqueras de rien.
Je te prive de ta liberté, certes, mais regarde comme la cage est belle !...
L'oiseau répond : J'aime le vent, le soleil, la petite pluie ruisselante sur mes ailes. Cela me nourrit me fait vibrer et m'anime. J'aime la liberté, même si parfois elle me fait frissonner.
Dit-on à l'oiseau : Mais je t'aime, je te veux près de moi, te voir sourire tous les jours et caresser tes ailes.
L'oiseau répond : Sais tu ce que veut dire "je t'aime" ? Crois-tu donc qu'aimer soit synonyme de possession ?
Dit-on à l'oiseau : Mais si je ne peux te posséder, alors peut-être voudras-tu partir ?
L'oiseau répond : J'aurais certainement plus envie de partir si je suis emprisonné que si je suis libre ! Libre d'aller et venir à ma guise, de te retrouver lorsque j'en ai envie. Dans ces instants magiques et mystérieux où nos âmes se rencontrent. Là où les mots n'existent plus, mais où la présence est intense !
Dit-on à l'oiseau : Mais ! Et ma peine alors ? Celle de me sentir seul, celle de te perdre. Et ce manque qui me ronge lorsque tu n'es pas là ! Que puis-je faire avec ?
L'oiseau répond : Je ne sais pas ce que tu peux faire avec cela, je n'ai pas tes réponses, parce que mes réponses ne sont pas les tiennes. Ce que je peux te dire c'est que personne ne peut combler les manques qui sont en toi, à part toi même...
Dit-on à l'oiseau : Je ne sais plus quoi dire... Ma peine est si grande...
L'oiseau répond : Je sais combien elle est grande. Elle fait frissonner mes ailes !
L'oiseau finit par s'en aller.
Et l'homme reste, à traverser sa peine, longtemps, très longtemps... Jusqu'à l'apprivoiser, jusqu'à en trouver les racines, jusqu'à éteindre le feu qui l'a nourri.
Eh puis l'oiseau revient, quelques temps plus tard...
L'homme est là et le regarde simplement.
L'un et l'autre s'observent, nul besoin de mots.
L'homme tend alors le bras et l'oiseau vient délicatement caresser ses doigts, puis se poser sur sa main...
Alors qu'ils parcourent désormais la terre, ensemble, l'homme est l'oiseau sont plus libres que jamais.
Parfois l'oiseau vole très très haut et écoute les murmures du ciel, tandis que l'homme se penche sur la terre et se recueille en son cœur.
Et lorsqu'ils se retrouvent à nouveau, leur rencontre est nourrit par leurs partages. Ils sont totalement ensemble, présent dans l'instant. Et leurs âmes, remplies de Joie et d'Amour, s'enlacent, se fondent l'une en l'autre, pour s'unir.
Loin ou près l'un de l'autre, ils sont toujours ensemble, et nul besoin d'attaches pour le ressentir...
Nathalie Cariot le 29 aout 2016
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)