Lâcher-prise, ce n'est pas devenir indifférent

Savoir vraiment lâcher-prise...c'est le souhait de la plupart des personnes qui travaillent sur elles-mêmes pour changer et évoluer, ou qui ont entrepris une démarche spirituelle

Tout travail d’éveil et de connaissance de soi part de là.

Voici ce que dit Jacques Salomé pour enseigner le lâcher-prise et quels sont les avantages à savoir lâcher-prise pour améliorer notre vie et favoriser notre évolution :

POURQUOI LACHER-PRISE :

Lâcher-prise pour que puisse se développer un espace intérieur disponible à l’accueil des expériences nouvelles. 

Pour que se creuse cette faim de nourriture spirituelle, cet appel à l’accomplissement de soi.

Lâcher-prise pour pouvoir renoncer au contrôle, à la maîtrise, à l’illusion tenace de la toute-puissance infantile, pour entrer dans l’humilité.  

Lâcher-prise pour ne pas se laisser envahir par des désirs parasitaires, pour ne pas donner prise à des tentations.

Un bon antidote pour ne pas entretenir du réactionnel face aux frustrations et aux déceptions inévitables de la vie quotidienne.

Lâcher-prise non seulement pour résister aux sirènes et aux pièges de la facilité, de l’uniformisation qui nous sont proposés par une société hyperinformatisée, mais aussi pour faciliter un recentrage des valeurs personnelles de chacun, pour aller en quête du meilleur de soi.

Toute recherche personnelle entraîne un déplacement des priorités.

Ce qui pouvait apparaître comme une nécessité vitale devient secondaire, dérisoire. "Je sortais plusieurs soirs par semaine, j’avais besoin de m’immerger avec des amis dans le bruit, la musique, les discussions sans fin, et puis tout cela m’a paru vain, soudain sans valeur, inutile."

"J’attachais beaucoup d’importance à mon standing, puis j’ai découvert une autre façon de me relier aux biens matériels. J’ai fait le vide dans mon appartement. Je vis aujourd’hui au ras du sol – tapis, coussins, meubles bas –, avec une vigilance très grande concernant la qualité des objets qui m’entourent. Je suis devenu plus exigeant dans mes fréquentations, plus fidèle à moi-même dans mes engagements."

Cependant, le lâcher-prise ne suppose pas forcément austérité et ascétisme. Il ne passe pas nécessairement par l’isolement, le repli sur soi, ou par l’indifférence. C’est avant tout une démarche intime qui se joue au plus profond d’un choix de vie, vers des priorités ressenties comme plus essentielles. C’est surtout une forme de monachisme invisible que chacun peut vivre là où il se trouve, là où il en est. Parfois, rien ne change dans les apparences, mais les mêmes gestes sont exécutés dans un autre état d’esprit, avec une présence qualitativement différente.

Le lâcher-prise, contrairement à ce qui pourrait être perçu de l’extérieur, ne débouche pas sur de l’indifférence. Celui qui le vit connaît un rassemblement de ses forces intérieures qui, loin de correspondre à du désintérêt, ressemble plutôt à une ferveur particulière qui aiguise les sens, fluidifie les échanges et donne accès à l’essence des êtres, des événements et des choses.

"Je découvrais des levers de soleil, je pouvais prendre le temps de m’attarder à regarder des bourgeons sur un petit arbuste de mon jardin et de m’attendrir sur le miracle des saisons. Je me sentais aussi plus attentif à la présence, aux regards, aux paroles d’autrui."

"Mon amie m’a fait remarquer qu’autrefois, dans un lieu public, je ne posais pas mon regard sur elle plus de cinq secondes. Il papillonnait, se posant sur chaque personne qui se déplaçait autour de nous. Aujourd’hui, me dit-elle, j’ai vraiment l’impression d’être vue par toi, que tu es là en entier auprès de moi."

Ce qui fait parfois confondre le lâcher-prise et l’indifférence et laisser croire au désintérêt d’une personne pour une autre jusqu’alors proche, c’est le recul pris par rapport à des événements, à des situations ou à des attitudes qui, auparavant, déclenchaient agitation, verbiage, émotion ou réaction disproportionnées.

Dans le lâcher-prise, les ressources personnelles s’investissant différemment, elles se recentrent sur la personne sans hémorragie énergétique ou déperdition de l’attention et des moyens.

C’est un pas de côté vis-à-vis d’un certain nombre de leurres, d’illusions ou d’errances possibles.
Un engagement vers ce qui nourrit la recherche du sens, vers plus de qualité que de quantité.

Sources : Jacques Salomé, Psychosociologue via Nirvana Josette Sauthier
Il est notamment l'auteur de Le courage d'être soi (Pocket) et de Vivre avec les autres (Ed. de l'Homme)

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