On se plaint de plus en plus du comportement des jeunes, de l’hyperactivité de certains d’entre eux, de leur manque de concentration en classe, de leur démotivation, de leur agressivité, voire de leur violence "gratuite".
Comment expliquer que les jeunes des générations précédentes, sans être pour autant des "anges", semblaient moins concernés par ces comportements dits asociaux ?
La nouvelle génération a-t-elle décide, du jour au lendemain, d’adopter ces comportements excessifs, pour le seul plaisir d’être différent, de provoquer, ou cela s’explique-t-il par d’autres causes ?
Et dans ce cas, quels sont les éléments qui permettent d’expliquer ces attitudes agressives ?
On peut penser, bien sûr et à juste titre, à l’éducation permissive de certains parents, à la violence si souvent exprimée dans les médias (télévision, films, journaux, jeux vidéo, etc.), au stress croissant auquel nous sommes tous plus ou moins confrontés, etc.
Mais il ne faudrait surtout pas sous-estimer un autre facteur souvent ignoré, qui contribue pour une large part à la genèse des difficultés relationnelles que bien des jeunes rencontrent aujourd’hui, et qui peut se résumer en un mot : l’alimentation.
Chacun sait que l’alcool, même consommé par une personne équilibrée mentalement et physiquement, peut, en un laps de temps très court, affecter son comportement psychique et être à l’origine d’actes délictuels et de violence. Mais, lorsqu’il s’agit d’alimentation, l’idée semble beaucoup plus difficile à accepter. Pourtant, les conséquences peuvent bel et bien s’avérer tout aussi redoutables.
Une alimentation dénaturée, riche en produits raffinés et en produits de synthèse divers et variés, par exemple, les préparations de type fast-food, si appréciées des jeunes, ne peut que contribuer au déséquilibre biochimique du cerveau et faciliter les excès de violence.
Une expérience a été menée aux Etats-Unis au Lycée Appleton, où sont accueillis des élevés ayant des problèmes comportementaux plus ou moins graves. L’objectif est de ne pas instaurer une discipline spéciale, mais de réguler leur comportement par une alimentation bien étudiée, sans colorants ni conservateurs ni ajouts chimiques, composée principalement de céréales complètes, de fruits et légumes frais, sans fritures. Les plats sont réalisés sur place, sans conserves. Il n’y a pas de distributeurs de sodas ; l’eau est servie à volonté.
Le directeur de l’établissement a remarqué d’importants changements dans le comportement des élevés, qui s’est très largement amélioré. Il a notamment observé une baisse de l’agitation et une amélioration de la concentration en classe ; les élèves obtiennent de bien meilleurs résultats pour un budget similaire à celui des autres écoles !
D’autres expériences analogues ont été réalisées en Suède et au Danemark avec des résultats identiques et ce, dans différents collèges. D’après les responsables de ces établissements, les formes d’agressivité entre les jeunes ont considérablement baissé et les résultats scolaires se sont, dans l’ensemble, nettement améliorés.
Ceci uniquement grâce au recours à des produits alimentaires de qualité, à dominante bio-végétarienne, non raffinés et crus.
Le Lycée Appleton n’est pas une école privée. Ce sont des enfants issus de milieux dits défavorisés qui acceptent de bon cœur de prendre des repas composés a partir de ce type d’alimentation. Alors la question que l’on est en droit de se poser est : pourquoi ne pas généraliser partout cette politique alimentaire ?
Paul Stitt, responsable de la société Natural Ovens Bakery qui distribue l’alimentation saine au Lycée Appleton répond a cette question dans le film Super Size me : « Il y a une forte opposition des sociétés alimentaires qui font du profit grâce aux écoles ; leurs dirigeants ne veulent pas être mis au placard, ils veulent rendre nos enfants accros ! »
A propos de cette même question, le Professeur Kelly, du Center for Eating and Weight Disorders (Observatoire des désordres issus de l’Alimentation et du Surpoids) de l’université de Yale, a déclaré :
"Les producteurs de sodas se vantent de contribuer à l’éducation, mais en réalité ils soutirent de l’argent à la communauté au lieu de lui en faire profiter. L’argent gagné ne va pas à l’éducation, il sert uniquement à leur enrichissement personnel."
Comme les écoles ont souvent du mal à financer toutes les activités scolaires, notamment récréatives, extrascolaires et sportives, elles signent des contrats avec les géants des sodas. En 1993, par exemple,le secteur de Colorado Springs est devenu le premier secteur scolaire public des Etats-Unis à placarder des publicités pour une grande marque de fast-food dans ses couloirs et sur ses bus scolaires.
Quelques années plus tard, ce même secteur scolaire a signé un contrat de dix ans avec une marque de cola, qui a ainsi fait rentrer 11 millions de dollars dans ses caisses grâce à ce contrat. Ces types de contrat fixent des quotas de vente annuels, ce qui fait que les administrateurs d’écoles encouragent les élèves à boire des sodas même en classe !
Comme le fait remarquer Kerry Mazzoni, ancien membre de l’Assemblée Législative de Californie, ce procédé pratiqué par des responsables d’établissements scolaires consiste ni plus ni moins à "vendre les enfants américains au plus offrant".
Lorsqu’une société fixe le taux de croissance annuel de son économie a 5 % minimum, il faut bien qu’elle décèle des secteurs de consommation potentiels à exploiter. Puisque le marché des adultes est relativement stagnant, elle s’attaque aux enfants. Voici ce qu'en dit un article de Beverage : "Influencer les écoliers des les classes élémentaires est devenu un enjeu très important pour les entreprises commercialisant des sodas."
Marlene Canter, responsable du Board of Education de Los Angeles a déclaré : "On ne veut plus de sodas dans notre secteur. Certaines sociétés refusent notre censure ; elles disent qu’on leur fait perdre de l’argent. Mais ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de santé."
Pendant 9 semaines, on a proposé à des étudiants américains dont la nourriture était essentiellement composée de chips, cola, café, sucres raffines, chocolat, pizzas, conserves, vitamines de synthèse, de la remplacer par un autre régime. Ce dernier était basé sur une nourriture équilibrée atoxique et d’origine biologique, sans conservateurs, additifs, ni autres produits chimiques pesticides, herbicides, etc.
Au bout de cette période d’environ deux mois, les résultats universitaires des étudiants avaient progresse de 44 %, et en outre une augmentation de leur QI de 10 a 20 points a été relevée
Une autre étude américaine a concerné un groupe de jeunes filles de 11 à 15 ans, délinquantes et agressives, se nourrissant presque exclusivement de pain blanc, de jambon, de hamburgers, de thé, de café, de cola. Après quelques mois d’un régime à base d’une alimentation saine et équilibrée, l’équipe chargée de l’expérimentation a noté une nette amélioration de leurs comportements, avec une diminution significative du refus d’adopter une attitude plus sociable.
Quand nous savons que la chimie du cerveau (glycémie, neuromédiateurs, hormones, acides gras, etc.) est en relation directe avec la qualité des aliments que nous consommons, les résultats de ces expériences ne sont nullement surprenants. Il semble même évident que la modification des habitudes alimentaires de la jeunesse pourrait devenir l’une des meilleures réponses à l’accroissement de leur violence et de leur sociabilité.
Bien des personnes ou des jeunes sentent intuitivement qu'il y a quelque chose qui cloche, que la société tourne mal, qu'ils ne sont pas respectés, et répondent à cela par la violence, la brutalité etc. En fait en ce qui concerne les causes alimentaires, comme disait Coluche " Il suffirait de boycotter les produits malsains pour que cela ne se vende plus ".
Contrairement aux apparences la puissance du consommateur est grande, et les lobby de l'agro-alimentaire le savent bien...
Eric Darche
Naturopathe spécialisé en nutrition.
Tel : 04 42 96 33 18.
Commentaires bienvenus
Bonjour à Tou(te)s
.. Et des adultes .. aussi !!!
http://www.wikistrike.com/article-les-doux-mensonges-de-l-industrie...
Les jeunes ne peuvent manger que ce que les adultes leurs proposent !
Je suis ce que je mange.
Car ma pensée se matérialise (neurones dans le cerveau) que par l'apport de matériaux biologiques issus de ma nourriture.
Donc, la qualité de ma pensée dépend, en partie, de la qualité de ma nourriture.
Tout influence tout; et plus particulièrement les jeunes.
Il me semble que la question ne se pose pas ainsi :
"est ce que la nourriture peut influencer les jeunes" ?
Mais, plutôt :
"Pourquoi avec la nourriture influence t'on les jeunes" ?
...
Ma réponse est :
Aujourd'hui, l'Homme est au service de son système de société; donc il faut commencer par formater, conditionner, les jeunes à cette société.
Et pour les parents, un jeune "normal" c'est bien plus rassurant, qu'un réfractaire à la pensée unique.
Buvez, mangez les enfants ceci est le sang et le pain de la société de consommation.
Et, si tu es bien sage, tu passeras à la télé.
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