Je suis la femme de Magdala ,donnée à tous car je suis belle comme la vie, irrésistible comme la jouissance et le malheur.Ils ont mangé mon corps, mordu mes épaules et mes cuisses, bu mon ventre.je les ai bercé, griffés et consolés, méprisés et flattés.
Je me suis trainée à leurs pieds.Je les ai fait hurler sous mes caresses
Ils ont cru me posséder, m' acheter, m' asservir et tous sont repartis immensément creux
Je suis la femme, la blessure,et le gouffre.Ils viennent tous chercher la mort auprès de moi, respirer leur néant sur ma peau parfumé,et manger leur opprobe
J'aurais pu me murer.Je me suis ouverte à tous.
Laquelle se damne, celle qui se garde, celle qui se perd?
Jacqueline Kelen Extrait de Marie-Madeleine, Un amour infini
http://lechantdesarbres.over-blog.com/2014/04/je-suis-la-femme-de-m...
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