Nous cherchons désespérément à vivre des moments extraordinaires. Nous y parvenons parfois mais en général ces instants époustouflants se présentent quand on s'y attend le moins. C'est le tonnerre brutal, puissant d'un coup de foudre, la plénitude absolue et soudaine devant un paysage, une symphonie, une oeuvre d'art, l'intensité de la vie qui nous traverse parfois lors d'un effort puissant et dangereux.
Mais il n'est nul besoin d'aller chercher très loin ces instants féeriques. Nulle nécessité de se précipiter dans des parcs à thème ou de courir au bout du monde. Tous ces moments ont en commun la mise en retrait provisoire des pensées. Non pas qu'elles n'existent plus, mais nous ne nous appuyons plus sur elles pour exister. D'ailleurs dès qu'elles redeviennent prioritaire la magie s'enfuie.
L'extraordinaire est là, tout près de nous, disponible en permanence dans l'ordinaire qui nous environne. Le seul effort que nous ayons à faire c'est d'apprendre à utiliser le bon outil pour ressentir la magie de la vie.
Les pensées sont efficaces pour présenter des rapports comptables ou pour me permettre à cet instant d'écrire ces mots. Elles sont totalement inutiles et inadaptées pour ressentir l'intensité. On n'est pas saisi par la puissance d'un coup de foudre grâce à la réflexion, mais en se laissant aller à ses sensations, en faisant confiance à ses sens, en fusionnant avec ce qui se présente. On écoute pas un concert avec le regard, on ne vibre pas avec ce qui nous entoure en réfléchissant.
Je pense donc je ne suis pas là pour l'instant. Je suis reparti pour hier ou en visite vers demain et je ne ressens pas pleinement ce qui se passe ici. Il s'agit donc d'apprendre à faire de nouveau pleinement confiance à ses sens quand ils sont l'outil nécessaire.
Pascale Verger
Commentaires bienvenus
Bonsoir à Tou(te)s
Tout à fait, quand je pense je ne suis pas.
La pensée est toujours vieille; elle fait référence au passé.
Etre dans l'instant présent, est du domaine du ressenti, que du ressenti, rien d'autre(s).
Cependant, paradoxe.
L'humain est un être pensant…. très, très, souvent.
Alors, en dehors des moments de ressentis; il est, aussi, possible de penser en arrêtant sa pensée; c'est-à-dire, être à ce que je pense, être à ce que autrui dit; pas à mes schémas de pensées.
Ce qui est, déjà, un pas vers l'être.
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