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Dans le monde contingent, la fusion décrit le passage de l’état solide à l’état liquide sous l’action de la chaleur; combinaison, assimilation, intégration ou mélange intime. En spiritualité, ce mot traduit la réali…té dépeinte par le mot sanscrit «milana», soit l’état d’union complète et durable avec Dieu qui résulte de la réintégration parfaite dans l’Unité absolue. Elle précise la disparition du Voile de l’Illusion permettant la prise de conscience de l’Unité, donc de l’absence de dualité et de séparation.

Le processus de la fusion spirituelle s’enclenche d’abord par une fusion en soi-même, ce qui rend ensuite possible la fusion avec les autres et le retour dans le Grand Centre cosmique pour absorber toutes les qualités et les attributs divins. Elle consiste à apprendre à faire Un en soi et avec le Tout. La transformation de la conscience commente par l’identification avec le Tout et par la perception de l’Un dans le multiple. Alors, il se produit progressivement une fusion du chercheur, de sa connaissance ou de sa vision et du connu ou de ce qu’il perçoit. Dès ce moment, le changement constant de la vie n’est plus perçu que comme immobile et immuable, au-delà de continuum espace-temps de la relativité, ouvrant les protes de l’invisible, de l’inouï et de l’indicible. Seul le silence intérieur transforme vraiment une personne, faisant de sa vision spirituelle une faculté qui magnifie les choses et de son audition subtile une faculté qui sonde l’Infini.

Nombre de chercheurs spirituels aspirent sincèrement, même ardemment, à la fusion intérieure, mais sans y parvenir. Souvent, ils ne réussissent qu’à s’unir à une conception de leur personnalité qu’ils confondent avec Dieu en eux, avançant dans l’illusion de s’accomplir, parce qu’ils comprennent mal le processus de l’union intérieure. Leur problème provient du fait qu’ils méconnaissent la dynamique de cette fusion et en négligent la première étape, celle de la purification des motifs. La première démarche de la réalisation, le plus longue, la plus difficile, la plus compliquée à réaliser, c’est la transformation de la personnalité pour orienter ses énergies vers la manifestation d’états de conscience supérieurs, par la clarification du but et des mobiles. Au cours de cette première étape, il faut défricher l’âme pour l’ensemencer de nouvelles aspirations, plus élevées, mais plus humbles. Comme on ne peut pas remplir une outre déjà pleine, il faut en vider le vieux vin, en se convertissant, en retournant sa conscience vers l’intérieur, pour accepter le nouveau vin, les idées nouvelles. Pour commencer, on gagne donc à purifier la nature humaine des éléments négatifs qui proviennent des préjugés de l’éducation et du mental et des résistances de l’hérédité, des défauts, des vices, des habitudes, des comportements.

Beaucoup de chercheurs demeurent incapables de comprendre la nécessité de ce premier travail. Ils voudraient d’emblée s’unir à Dieu dans leur cœur. Mais comment peuvent-ils y parvenir quand ils conservent tant d’éléments négatifs qui le voilent et le séparent d’eux. On doit comprendre l’adage mystique qui dit que quand le candidat est prêt, le Maître apparaît. Pour que le Maître se présente, il faut lui frayer un canal clair à travers sa conscience. Il est impossible de s’identifier à sa conscience divine tant qu’elle n’est pas née en soi, dans son cœur, le point de rencontre de l’être humain avec Dieu. Il faut que, en soi, la Volonté éternelle s’accomplisse en une forme pure et nette, selon la Loi. Mais cette forme pure ne peut naître et grandir sans la soumission complète de la personnalité. En conséquence, il faut commencer par dissoudre en soi l’orgueil, les soubresauts de l’ego, la cupidité, toute velléité de domination, l’impatience, toutes les conceptions erronées dictées par l’égoïsme et les conventions humaines. Il faut apprendre à changer ses valeurs, à réaménager ses priorités, à faire reculer au second plan celles qui font obstacle à son aspiration et que l’on place, en général, au premier plan. Cette expérience n’engage pas seulement le mental, mais l’être tout entier. Tant qu’un être tente de soumettre les énergies à ses visées fantaisistes et capricieuses ou qu’il tente de la mettre au service de ses projets égoïstes, tenant de se créer un paradis artificiel dans la pérennité, il passe à côté de sa recherche de fusion intime.

Dans le cheminement spirituel, qui passe par un travail intérieur, le respect, la vénération et la dévotion viennent au premier plan, car ils contribuent à remettre les choses dans leur vraie perspective, appelant à l’humilité, à la simplicité et à la reconnaissance. Une attitude sceptique, moqueuse, superficielle, abaisse la dignité personnelle. Celui qui ne porte pas dans son âme le respect du Principe divin et le sens sacré de toutes choses, ne peut que se limiter en se coupant de sa source. Il doit reconnaître l’autorité suprême et la volonté transcendantale de Dieu, évitant de percevoir la vie comme un dû ou comme une propriété personnelle, mais comme une grâce divine et comme un jeu amoureux. Aussi doit-il apprendre à faire un bon usage de sa liberté, en conciliant sa volonté propre à celle de Dieu. À ce propos, la Nature ignore l’égalité, mais elle incline vers la solidarité. Pour évoluer, il faut se sentir partie prenante du destin de l’Humanité et du Cosmos.

Ensuite, l’adepte doit travailler sur l’obéissance, l’humilité et la patience, corollaires naturels du respect, de la vénération et de la dévotion.

La nécessité d’acquérir ces qualités n’apparaît qu’à un certain degré de l’évolution, inaccessibles à l’être ordinaire, tellement elles répugnent à sa personnalité L’orgueil, avec ses nuances de vanité, de prétention, de supériorité présumée, de condescendance, d’arrogance, constitue le plus grand obstacle sur le sentier évolutif. Quant à la patience, qui implique un effort constant, soutenu, durable, persévérant, attentif, comme témoignage de son aspiration dévouée et sincère, aucun progrès n’est possible sans elle. Car nul ne peut savoir où il en est et combien de temps son œuvre va durer. Au début, le chercheur ne se rend pas bien compte à quel point les processus d’évolution universelle sont lents. Or, il lui faut évoluer personnellement en accord avec ses rythmes intimes. L’impatience et la tension anéantissent rapidement ce qui est acquis. Il lui faut prendre le temps de réorienter ses désirs, de maîtriser ses émotions, de dominer ses passions et de calmer son mental, le grand menteur et le grand tapageur. Dans la vie ordinaire, un être peut s’appliquer de façon sporadique, mais, dans la vie spirituelle, il lui faut s’appliquer en permanence de façon méthodique. Obéissance, humilité et patience, voilà trois qualités qui sont au fondement de la vie spirituelle. Elles expriment ce qu’il faut entendre par lâcher prise. Et pour les acquérir, les épreuves intimes ne manquent pas. Alors, il faut les traverser même si on les conçoit comme injustes et irrationnelles. C’est à travers elles qu’un chercheur trempe son caractère, qu’il développe sa motivation et qu’il se purifie graduellement, développant ses sentiments de confiance et d’abandon.

Ainsi, des luttes internes, des révoltes, des hésitations jalonnent cette première partie du chemin. Car, chaque fois qu’il y a velléité d’orgueil, de témérité ou d’impatience, l’épreuve de l’humiliation ne tarde pas à se produire. Les écueils les plus redoutables résident dans l’esprit critique et le réflexe de projection. On se croit à la merci de l’irrationnel ou de l’arbitraire, et on accuse Dieu et les autres de ses échecs ou de ses revers. En effet, on ne peut encore faire preuve d’un jugement impartial parce que l’on ignore les étapes de la route et qu’on ne possède pas une vue d’ensemble. Ainsi va la vie avec ses expériences heureuses et malheureuses, ses problèmes et ses solutions, ses joies et ses peines, ses chocs en retour et ses accomplissements, qui produisent des prises de conscience susceptibles de faire mûrir le psychisme et de le rendre réceptif à l’Esprit.

Pour parvenir à ses fins, l’être humain doit développer son jugement objectif, son discernement, en le rendant toujours moins subjectif. Dirigé par ses sentiments, son tempérament, son caractère, ses émotions et ses pulsions, son jugement aboutit presque toujours à des conclusions erronées. Il doit se donner la peine d’entrer dans les motifs secrets de ses actes et de son comportement pour mieux comprendre sa mentalité humaine. On pourra s’étonner que la recherche spirituelle recommande l’étude de la philosophie, de la psychologie et des sciences exactes. Pourtant, l’intellect ne peut parler de choses qu’il ne connaît pas. Or, il doit comprendre les lois dont l’action permet à certains phénomènes de se produire concrètement et psychiquement. L’adepte doit simplement éviter les extrêmes pour éviter de devenir purement émotif ou purement intellectuel. Il doit acquérir une expérience vaste et profonde du monde concret et du monde abstrait.

Mais c’est dans ce monde terrestre uniquement qu’il pet accomplir sa destinée, donc réaliser son individualité la plus haute, nulle part ailleurs. L’Esprit lui-même a décrété l’expérience du monde pour l’être humain. Ce monde physique constitue le point crucial de conscience où il doit découvrir la vérité pendant qu’il habite son temple de chair. L’adepte doit apprendre à ne rien condamner et à ne s’identifier à rien. C’est le rejet ou l’identification qui produisent les contraires et engendrent les conflits, empêchant la Réalité d’apparaître clairement. Il lui faut rester ouvert à tous les aspects de la vie, sans exception, et aborder toute situation sans émotion, sans refus, sans justification. C’est le plaisir ou le déplaisir qu’on éprouve ne les abordant qui provoquent les oppositions apparentes. Il doit aussi devenir transparent, en assumant sa vulnérabilité, sa peccabilité temporaire, sans s’inférioriser de la constater ou se formaliser qu’on la constate. Ainsi, réprimant son orgueil, il réalisera que les travers et les défauts des autres le dérangent de moins en moins. Voilà comment il peut se préparer au renoncement et au détachement, des qualités indispensables pour élever sa conscience jusqu’au sommet de lui-même. Quelle étape difficile à franchir encore, ce qui ne peut se faire, cette fois, sans la foi en Dieu, la confiance en soi et le support de la prière.

Tant qu’un chercheur ne parvient pas à vérifier la légitimité de sa démarche spirituelle et à en démontrer clairement les effets, il lui faut se stimuler par la foi et s’encourager par la prière. Il n’est pas facile de renoncer à ce qui encombre sa conscience et à se détacher des liens qui font stagner sur le sentier, tellement il peut avoir peur de perdre au change. Le candidat sait être prêt à passer à la deuxième étape de son cheminement, la préparation de la fusion proprement dite, quand aucune épreuve ne lui a été épargnée pour l’en rendre digne. Il les subit toutes à l’heure exacte où il doit les subir, ce qui décuple ses forces. Ce stade franchi, il peut aborder le domaine de l’âme, soit commencer son exploration sur le plan psychique, car il ne doute plus de ses pouvoirs. Il a expérimenté certaines lois et il a développé certains pouvoirs latents. Un désir sincère se précise en lui, se faisant chaque jour plus ardent : incarner la lumière dans toute la volonté de sa Conscience intérieure. Il n’a pas encore brisé tous les barreaux de sa prison mentale, comme il n’a pas résolu tous les conflits de sa personnalité, mais il sent que des hautes puissances l’aident, le supportent, le poussent plus loin. Son amour s’affine, devenant plus inconditionnel, plus impersonnel, s’élargissant à toute la Création Il tend la main à tout le monde qu’il rencontre dans un service de plus en plus désintéressé. Il poursuit ses recherches intellectuelles et spirituelles dans un choix de plus en plus judicieux. Il agit en juge impartial, maîtrisant de mieux en mieux ses sensations et ses sentiments.

Mais voilà qu’il connaît l’isolement avec son cortège de frustrations et d’épreuves. Alors, il doit faire appel à son pouvoir de concentration pour régler ses émotions et créer ses propres réalités, comme laissé de plus en plus à lui-même. Mais il détient un grand pouvoir sur n’importe quel sujet et il recourt à ce qu’il y a de meilleur en lui. Il peut arrêter sa pensée sur le sujet qui lui convient, le temps qui lui convient, pour le traiter sous tous ses aspects. Il recourt à une clé, celle de l’écoute du silence. Isolé, loin du monde et du bruit, même dans le monde et dans le bruit, il puise, à l’intérieur de lui, des enseignements universels, parce qu’il a déblayé tout obstacle créé par le monde matériel. Là, il peut s’analyser, transformer ses défauts en lumière, se mettre en accord ave l’harmonie. À ce stade, le candidat ne lutte plus avec rien, ni avec les autres ni avec lui-même. Serein, il écarte la vindicte, les regrets, les remords, la peur, la culpabilité, les émotions. Il s’ouvre à la solidarité, cherchant partout ce qui unit les êtres plutôt que ce qui les divise, excusant et pardonnant tout. Il a changé sa vision du bien et du mal. Il voit cette antinomie universelle apparente comme un moyen d’amener l’être humain, par le jeu des forces complémentaires, de le conduire au but suprême de son évolution. Il comprend que l’ordre des ténèbres consiste à appeler et à accueillir plus de lumière. Alors, il en rayonne partout, de circonstance en circonstance, au fil des jours. Il comprend que la douleur régénère la Nature et que la mort engendre la renaissance, élevant dans la plénitude, la félicité et la perfection.

Désormais, il comprend le sens du sacrifice comme la consécration suprême de la Vérité. Il impose de laisser aller ce qui ne sert pas ou encombre. C’est par le don de soi qu’un être grandit, c’est en donnant sa vie qu’il la gagne. Comme une sentinelle, il détecte les derniers pièges de l’ego. Ignorant des progrès réels qu’il a accomplis, ne sachant encore ni où ni quand, ni comment se terminera la route, il puise en lui-même les forces nécessaires de s’accomplir. Ici encore, le candidat vit une dernière et terrible épreuve : le doute. Il se demande avec angoisse s’il n’a pas produit tant d’efforts en vain et s’il n’a pas gâché sa vie. Un profond découragement peut l’envahir, ressentant la dernière tristesse initiatique. Il vit la grande crise de l’âme, comme vidée de tant d’efforts pour détruire les obstacles de la matière. Sa victoire l’a épuisé, ce qui l’empêche de la réaliser. C’est le vide, presque le désespoir. Et tout disparaît : la foi, l’enthousiasme, le feu sacré. Il connaît le découragement le plus absolu. Un esprit de révolte l’anime, ses maîtres lui devenant odieux. Sa mission lui semble irréalisable. La vérité pour laquelle il a tant travaillé lui apparaît comme un mirage. Fatigué, rebuté, excédé, il n’aspire plus qu’au grand calme de la mort qu’il appelle secrètement. Pourtant, au plus profond de lui, à peine perceptible, un espoir survit.

Le temps passe et il se rend compte qu’il ne meurt pas de toutes ses épreuves. Car un jour, un mot, une lecture, un événement finit toujours par ranimer le feu, ce qui amène l’obscurité à se disperser. Alors, il peut amorcer sa convalescence. C’est le signe que la crise du chercheur s’achève, bien qu’il reste sans force malgré la lumière qu’il rayonne plus que jamais. La matière se raréfie, elle reconnaît la suprématie de l’Esprit, elle sent que bientôt elle lui cédera. Tel un soldat, le chercheur a éprouvé ses forces sur tous les fronts et il a largement triomphé de sa personnalité mortelle. Il s’offre à la croix pour la dernière initiation. Il a accouché de son âme, mais il lui reste à grandir et à s’épanouir, en l’investissant dans la vie. Il a rencontré le Christ, mais ce germe doit maintenant devenir le Seigneur de son âme. Alors, il accepte de continuer, se souciant peu que ses pouvoirs psychiques soient encore faibles. Il fixe toute son attention sur l’Homme spirituel ou le Dieu-Homme parfait en lui, le maintenant à toute heure, dans n’importe quelle tâche, dans tous ses faits et gestes. Il doit opérer la métamorphose finale lui-même, grâce à ses propres forces, à chaque minute de sa vie, dans chacune de ses pensées et de ses désirs, dans chacune de ses vibrations.

Pendant ce temps, en lui, à son insu, sans son concours conscient, il se forme et se développe un centre de force qui prend de l’expansion. Un lien s’établit entre ce centre et d’autres foyers de lumière similaires, déjà parfaits, sans que la volonté ait eu à intervenir. Alors, il reçoit de plus en plus d’aide de ceux qui ont déjà trouvé. Il devient un véritable poste récepteur accordé sur une certaine longueur d’ondes spirituelles. Après ce contact, ses forces sont à nouveau soumises à une sorte d’épreuve dont les résultats détermineront l’aide ultérieure, qui s’accordera au diapason de son degré d’évolution. Il est parvenu à l’étape de l’union au Soi lumineux.

C’est ainsi qu’il découvre sa propre individualité indestructible et qu’il perçoit simultanément en lui la conscience de toutes les individualités spirituelles manifestées chez les êtres humains. L’être se fond dans une force de conscience collective, mais sa conscience reste distincte de cette conscience commune. L’ego se soumet entièrement, acceptant la Volonté cosmique ou le Plan du Créateur. Il devient un organe à travers lequel la Conscience cosmique agit, à la fois relié au Principe premier et à l’humanité. Il parvient à devenir un foyer de concentration de l’Esprit, un instrument de pénétration dans l’intellect des êtres humains pour stimuler leur éveil spirituel. Il devient Dieu, une entité créée par la volonté libre et consciente de l’Esprit éternel qui se forme elle-même et devient pour elle-même un Dieu. Noble et sublime, il s’exprime avec une grandeur sereine incomparable. Il se peut qu’il soit encore en butte à l’aveuglement humain, mais il accepte son fardeau dans l’imperturbabilité. Sa récompense est la fusion ou l’illumination. Il marche ferme et résolu puisque l’essence des choses lui est révélée avec le sens intime de sa mission. Il peut affronter tous les obstacles car son âme est forgée en puissance et en connaissance. Son cœur est dévoré du feu ardent du savoir et ses armes invincibles lui assurent en tout la victoire finale. Il devient un modèle pour ses semblables.

© 2012 Bertrand Duhaime (Douraganandâ). Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.

© 2013, Recherche et transmission par Michel / Arcturius
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