L’automne a eu tendance à se prolonger cette fameuse année...et sans crier gare, j’ai été happée par les pluies torrentielles de nombreuses fois…
Après avoir été trempée par ces eaux quelque peu boueuses, je regarde pantoise et malmenée le soleil apparaître…
Au delà du miroir où les juges se posent, je vois mon reflet nu et protégé d’un cocoon qui provient des mystères….
Mon regard désabusé et conscient de la représentation qui vient d’avoir lieu...j’observe les tumultes du coeur qui ne connaît pas la raison…
Se lancer dans l’arène de l’ignorance inconsciente des murènes avides d’oppression et de silence…
Cela fait plus mal que de se faire déjecter à coup de crocs acérés par des bêtes sauvages, affreuses et méchantes…
Finalement il n’y a dans l’absolu qu’un fil d’Ariane qui me tienne reliée à l’essentiel …
La seule grâce que je trouve dans cette œuvre théâtrale, est au près de ces instincts qui hurlent leur amour aux étoiles…
Et même si le paysage respire l’automne de l’âme, je devine un nouveau printemps porteur d’espoir…
La terre est fertile me répondent les voix, le soleil même timide réchauffe, l’abondance ne quitte personne, non même pas l’Hermite qui s’ignore…
C’est un coup à boire la tasse pour cette petite fourmi messagère et amicale…

Un jour l’écho promets de revenir, apportant avec lui le nouveau et l’ancien…
Les promesses de l’âme reviennent en temps et en heure à l’endroit adéquat et avec les visages de choix…
L’habit est certes automnale, la tempérance, la patience et l’amour habillent les esprits et les consciences ...qu’elles soient éveillées ou endormies momentanément…
C’est la loi des saisons cycliques des âmes.

Mayeric.