Femme Sacrée.

Nous les femmes empruntons différents itinéraires dans la vie. De plus en plus nous découvrons et mettons en valeur notre essence féminine. Ces itinéraires sont remplis de tâtonnements. Chacun d’entre eux nous éclaire un peu plus sur comment incarner notre féminin sacré.

Un de mes derniers écrits définit le féminin sacré. Le sens du respect, de l’admiration, de la vénération, de la reconnaissance et du divin est abordé, entre autre. Maintenant, je vous invite à nous balader sur la signification de la femme sacrée.

Initialement, j’avais écrit cet article de façon très impersonnelle. Il me semblait un peu vide de sens et il amenait à une sorte de violence. Il y a toujours quelqu’un qui a la prétention de nous dire ce que l’on doit faire, comment l’on doit être… Si je ne racontais pas un peu de mon histoire, la lecture de cet écrit pourrait y ressembler. Moi, vous disant comment vous devriez vous assumer en tant que femme sacrée alors que mon intention en est très éloignée. Je souhaite simplement vous inviter à vous assurer que guérir son féminin et s’assumer en tant que femme sacrée est possible. Retrouver le sens du sacré est merveilleux car nous sommes toutes des femmes merveilleuses.

Mon enfance a été sombre. Je l’ai presque complètement effacée de ma mémoire consciente. Je ne voulais pas me rappeler. Mais mon corps, lui, se rappelait. Il ne m’a pas laissé me taire. J’ai été abusée, comme l’ont été, je sais, plusieurs d’entre nous. Ces abus restent dans le silence. Un silence peuplé de fantômes et de cauchemars. Un silence dont on ne sait pas quoi faire. Je remercie mon corps car grâce à lui, j’ai emprunté le chemin de la guérison. Il était méfiant, il ne se laissait pas toucher. J’étais dépressive jusqu’à vouloir disparaître. Je viens d’avoir quarante ans et je puis vous dire que cette blessure, comme beaucoup d’autres liées à cet abus, ont été finalement guéries. Long cheminement pour arriver à un véritable sourire épanoui, sans l’ombre de fantômes. La guérison de mon âme de femme a été le fruit d’une recherche consciente, d’une reconnaissance de ces parties de moi qui manquaient d’amour. J’avais décidé de me mettre en accord avec moi-même et avec mes rêves. J’ai avancé parce que j’ai choisi de vivre, mais surtout de vivre pleinement. J’étais cependant seule dans cette recherche car mes proches ont refusé de voir la vérité. C’est pour cela que je développe, entre autre, la sororité comme part importante de ma démarche personnelle et professionnelle.

Ce cheminement m’a conduite à guérir la relation avec moi-même, avec mon corps, avec les hommes, avec mes parents et avec les femmes. Une fois que j’avais décidé d’accepter les fantômes, les cauchemars et de prêter attention à ce que mon corps me disait, j’ai pu construire mon propre chemin, chercher mes propres réponses, être ce que je suis maintenant et devenir une femme consciente qui cherche à incarner continuellement le féminin sacré. Il y a encore des parties de moi qui ont besoin de plus d’attention. Je continue à faire attention à ces parties ainsi qu’à moi toute entière.

Pour nous les femmes, il existe différents itinéraires pour une même destination. Cheminer vers le féminin nous invite à incarner notre femme sacrée, à accueillir toute notre complexité, nos histoires individuelles et à la fois communes. Egalement, cela nous invite à reconnaître notre unicité, à donner naissance à ce que nous pouvons et voulons devenir. Nous sommes toutes uniques. Nous avons en commun cette essence féminine qui nous lie les unes aux autres dans une même voie : la voie de la Déesse, la voie de la Femme Consciente, la voie de la Femme Sacrée. La peine ou la joie que nous éprouvons dans la vie est, dans un certain sens, proportionnellement lié à la permission que nous nous donnons d’assumer ou d’incarner notre féminin sacré.

Je me découvre, je m’invente et me réinvente régulièrement. Je m’approprie la vie, ma vie, et je lui donne le sens que je choisis. Grâce à tout ce que j’ai vécu, toutes les rencontres, toutes les joies, toutes les peines et toutes les expériences, j’ai à la fois découvert et construit ma définition de la femme sacrée.

Selon moi, une femme qui incarne son féminin sacré :

• Accepte, admire et développe les qualités du féminin. Elle ne se compare pas aux hommes. Elle ne les imite pas. Elle se regarde avec curiosité et se découvre sous les lunettes de son propre regard. Elle se traite avec souplesse et bienveillance. Elle devient sa meilleure amie.
• Accepte son corps de femme. Elle habite son corps de femme. Elle aime son corps de femme. Elle profite de sa sensualité. Elle développe la curiosité envers elle-même, envers son corps. Elle développe le sens du plaisir. Elle se découvre sensoriellement. Elle rentre dans la profondeur de son âme féminine au travers de sa sensualité, de sa sexualité. Elle fait de son corps un temple. Elle décide d’assumer sa sexualité consciemment et non pour faire plaisir ou se sentir acceptée par les autres.
• Assume la sexualité avec l’autre comme un espace intime, divin, de respect, de rencontre.
• Développe la sororité. Elle se respecte et respecte les autres femmes sans distinction de race, d’âge, de religion ou de condition sociale. Elle choisit la connexion au lieu de la séparation. Elle construit des liens envers les autres femmes.
• Décide de guérir ses blessures. Elle reconnaît toutes ces parties d’elle qui manquent d’amour. Elle intègre et transforme ses vécus comme des expériences qui l’amènent à aller de l’avant, à transformer sa vie en mieux, à se transformer et reconnaitre avec humilité sa grandiosité, sa beauté, sa divinité.
• Assume sa place dans la vie. Elle est consciente de son impact sur le monde. Elle est réceptive et elle sait donner et recevoir de façon équilibrée.
• Assume sa créativité comme un moyen de s’exprimer et d’ajouter de la valeur à son environnement. Elle crée du lien, du sens, de la beauté. Elle crée la vie comme produit de l’amour et non par conditionnement social ou pressions externes.
• Est consciente de sa connexion à la Terre Mère.
• Est consciente de ses cycles. Elle reconnaît le mystère de la vie et le pouvoir de créer la vie dans le sang qui s’écoule d’elle mensuellement. Elle est consciente de sa connexion avec la lune changeante.
• Reconnaît ses besoins, ses désirs et ses rêves. Elle agit en accord avec eux.
• Aime et respecte le masculin divin. Elle décide de construire avec les hommes au lieu d’aller à leur encontre.
• S’assume en tant que divine, merveilleuse et rayonnante. Elle reste humble dans sa grandiosité.

Pour ma part, je continue mon cheminement. J’ai décidé d’y traduire mon expérience en quelque chose de valable. Un de mes objectifs est d’accompagner les femmes à assouplir leurs lourdeurs, à dissoudre leurs difficultés avec amour, bienveillance, à trouver et s’approprier leur propre sens du sacré.

Je continue à chercher, à m’inventer et à me réinventer car je sais que la vérité, ma vérité en tant que femme se trouve en moi, en m’assumant en tant que femme sacrée. Comme la lune, je change pour devenir chaque fois plus pleine.

Je vous invite à construire votre propre définition… Si vous voulez partager votre expérience et ajouter des aspects à cette définition, je serais vraiment ravie de vous lire : lamagiedufeminin@gmail.com

Aussi, si vous êtes intéressées, je vous invite à découvrir, reconnaître et mettre en valeur cette femme merveilleuse que vous êtes. Laissez simplement sortir la magie qu’il y a en vous !

Merci … Avec amour et respect,

Fabiola Cova Parra

Plus de renseignements :

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http://coursetateliersfabiolacovaparra.blogspot.fr/