Nous nous imaginons depuis des lustres que cette division concerne l’opposition des uns contre les autres. Or, de prime abord, il n’en est rien, bien que dans les faits cela semble aller de soi.


Pas une journée sans qu’il y ait une pétition, une indignation collective, une manifestation contre les décisions gouvernementales. Les entonnoirs que sont les systèmes de République, de démocratie, se remplissent de coupures, de lois pendant que les services et leurs qualités en sont exclus. Scandales par-dessus scandales, de la corruption, des paradis fiscaux, du mensonge au vu et au su de tous, du sexisme, de la prostitution, de l’abus de pouvoir, de l’abus sexuel, des pots de vin, du chantage… (ajoutez vos observations) par celles et ceux à qui nous donnons le pouvoir de nous gouverner.

La vie est bien faite pareil, vous ne trouvez pas?
 
À ce compte-là, nous pouvons établir un parallèle entre les femmes battues en nous demandant pourquoi elles ne quittent pas la situation dans laquelle elles se trouvent et le monde hypocrite de la politique. À la base, la femme battue peut espérer pouvoir changer les choses, souhaiter que l’autre finisse par la respecter totalement et se transforme enfin en être compréhensif. Elle véhicule cette espérance en même temps qu’elle reçoit un message de dépendance, que sans lui elle ne vaut rien, que son autonomie, son bonheur, sa sécurité financière ne sont possibles que parce qu’il est là.

Les gouverne&ments empruntent cette même stratégie. Ils déresponsabilisent les gens en créant des monopoles dans tous les services, de la garderie (crèche) à la retraite. Par des subventions, des « accès gratuits » (la gratuité se paie en taxes et en impôts), des coûts moindres, ils interviennent à tous les niveaux pour rassurer de leur présence bienveillante. Ils donnent l’impression d’être affectueux, à l’écoute, tendres envers leurs protégés, veulent leur bien-être tout en agissant à l’opposé de leurs paroles sans que cela ne soit trop évident.


 
Ne nous ne pouvons trouver plus bel exemple d’un manipulateur narcissique pervers, expression populaire à la mode pour "renforcir" l’idée de coupable. Ils en ont toutes les caractéristiques. Semblable à la femme battue, les gens qui lui accordent leur confiance sur la note étatique se voient donc pris entre l’arbre et l’écorce. Parce que d’une part, ces personnes crient à l’injure, à la manipulation, à l’escroquerie de leur gouver&ment, lui qui détient tous les privilèges et les droits dans lesquels ils sabotent abondamment sans aviser qui que ce soit et d’autre part, ces misérables gens se tournent aussi vers ces mêmes dirigeants pour qu’ils les libèrent de leur emprise dictatoriale.

En bref, ces femmes battues et les personnes politisées font face au même dilemme: le bourreau et le sauveur s’avèrent être le même personnage. Le paradoxe des deux mains: caresser, distribuer avec l’une, reprendre, battre avec l’autre. Relation biaisée, assujettissement dès le départ car le pouvoir décisionnel est à sens unique, la relation est hiérarchisée, dominant/dominé.


 
Donnons crédit à la démoncratie pour ce tour de force, celui qui réussit à faire gober cette illusion d’égalité, de parole, d’initiative du public dans les choix politiques, public victime des compressions, de l’austérité, mais incapable de s’orienter sans son sauveur/bourreau. Une dichotomie éloquente du concept de liberté, celui du droit à la propriété privée ou de la possession de quelqu’un. Seuls ceux qui possèdent en tant que propriétaires ont le privilège de concéder des droits sous la jurisprudence des lois. La démocratie masque bien cet aspect, elle qui fait, au contraire, une propagande inverse.
 
En jouant sur les deux tableaux, les gouverne&ments seront encore et toujours les gagnants. L’absence d’actions personnelles, la totale dépendance au sauveur contribuent à momifier les gens dans la pensée que l’État existe pour le plus grand bien de ses contribuables. Suffit de jeter un coup d’œil sur le domaine de la santé. La majorité des gens savent pourtant que les politiciens s’engagent avant tout pour leur propre bénéfice. Des tricheurs de première. Néanmoins, quand vient le temps d’imposer la vaccination, on dirait qu’une partie de la population perd son sens critique. Le gouvernement n’est plus alors un manipulateur. Il se métamorphose en Puissance omnisciente. De démon qu’il était, il se transmute en ange que même les non-croyants seraient prêts à lui donner le Bon Dieu sans confession. Pathos.


 
La politique est une pathologie grave. Dysfonctionnelle, elle ne peut exister en tant que sauveur sans victimes. Pour avoir de l’emprise, elle doit créer un continuum d’insécurité et de mal-être, s’assurer d’avoir un bourreau afin d’offrir des solutions… qui la sert. Les sauveurs de ce monde puisent leur énergie en siphonnant l’incrédulité des gens qui s’offrent en pâture. Se sentir sauveur, c’est se sentir investi d’une mission, c’est se croire au-dessus de la masse, de l’ignorante plèbe qui gémit de ses souffrances et dont la connaissance pour les en délivrer appartiendrait à une élite dorée de bonnes intentions.

Le sauveur souffre autant que la victime. Il craint de perdre sa raison de vivre, son pouvoir, sa domination, sa reconnaissance. Il doit donc l’entretenir, coûte que coûte, et ce, même au prix de se prostituer dans ses valeurs. Le sauveur est un bourreau déguisé. Plus espiègle, plus mesquin, fourbe, insidieux, il doit cacher ses intentions, dissimuler ses peurs, insister sur la culpabilité de ses victimes, leur état de faiblesse, de pauvreté, étant de leur stricte faute. Lui veillera à les en sortir du mieux qu’il peut. Discours sirupeux rendu mielleux.


 
Même si l’État alimente les divisions entre religion, genre, sexe, couleur de peau, la soumission et l’obéissance aveugle à l’autorité en place ne seraient pas possible sans le consentement des personnes concernées. Nul ne peut nous obliger à quoi que ce soit sans notre permission. Les divisions sociales ont leur fondement dans notre propre division, soi avec soi-même, corps/âme, esprit/matière. Du fait que nous sommes séparés de nous-mêmes, une brèche est ouverte où tout autre pouvoir que le nôtre s’immisce. Habitué de fonctionner sous des ordres extérieurs à soi, la difficulté de se réapproprier son autonomie donne le vertige.

Cette autonomie, cette indépendance d’agir et de penser en conformité avec son moi profond suscite de l’inquiétude, est perçue comme un ésotérisme à bannir, à ridiculiser. La routine victime/sauveur que la plupart manifeste dans leur vie a plus d’impact au quotidien, une nécessité qu’ils veulent conserver à titre de réalité tangible, qui actualise sans cesse une action de combat. Qui finira par dominer l’autre?


 
Pataugeant dans la résignation du « on n’a pas le choix », femmes battues, gens soumis et obéissants, quand viendra le jour ou un NON convaincant, vrai, ressenti dans tout son être et sans résistance affirmera que c’en est assez de la domination, les chaînes tomberont et la liberté ne sera plus un droit acquis, mais un retour à l’inné. Sans rapport avec la pop spiritualité, nous sommes les maîtres de notre vie. Par l’oubli et le refus d’être soi en totalité, nous créons un monde menaçant. La pensée positive ou l’idéologie de l’attraction ne spécifient pas que la peur est créatrice. Tant que nous nous soumettrons à sa puissance, les sauveurs/bourreaux en profiteront largement. Ils se nourrissent de nos faiblesses, que nous leur servons tel un buffet à volonté. Ils grugent. La pauvreté de réflexion et de finance s’installe de jour en jour, avec assurance. Et si le seul choix qui nous était offert était de nous recentrer, de reprendre notre pouvoir personnel, celui dicté de l’intérieur au-delà de l’égoïsme et du mental?

* Merci à Annie Tremblay (directrice Web) pour la correction.

ÉDITIONS 180 DEGRÉS

LA VACCINATION OU LA PRISON ?

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