Il se peut que, sur le chemin spirituel, nous ayons été tentés de nous éloigner de l’égo. Il règne une grande confusion entre l’égo et l’orgueil. Cela dit, s’éloigner de l’orgueil n’est pas toujours la solution. L’égo est la part de nous garante de notre survie. L’égo n’est pas dissociable de notre aventure terrestre. Sans égo, nous perdons nos limites, ce qui fait de nous des individus. Sans égo, pas de « je », pas de jeu. Nous ne sommes pas incarnés pour pourvoir à un désir divin : « Dieu » ne désire pas. Nous sommes ici pour répondre à un désir humain. Pour relever les défis humains que nous nous sommes fixés, nous naissons au bon moment, dans des conditions et des circonstances idéales à la résolution de nos projets. Notre lignée, notre personnalité, tout concoure à notre réalisation.

Dans notre démarche spirituelle, nous sommes tentés de gommer nos particularités, aveuglés par un désir de trouver l’unité qui glisse, de coups de gomme en coups de gomme, en uniformité. Cette spiritualité nous poussait à « guérir » de nos particularités, nous amenant progressivement dans un espace neutre, où plus rien ne nous dérange, où tout nous « va », mais au sein duquel on ne peut plus prendre de décision puisqu’éloigné des réalités de notre humain.

En prenant le temps de redescendre l’escalier qui vous avait permis de joindre l’espace de douce neutralité de l’être, nous allons pouvoir entrer de nouveau en contact avec notre humanité. Il est temps de s’appuyer sur nos choix d’incarnation, en acceptant notre hérédité, notre personnalité, notre différence.

Schématiquement, nous venons du Tout, est-il envisageable que l’on s’incarne que pour y retourner ? Avant de retrouver ce Tout, n’y-a-t-il pas quelque chose à appliquer ?

Nous croyons-nous incarnés par erreur pour ainsi passer sont temps à chercher la sortie ?

Je vois aujourd’hui à quel point les traits de ma personnalité que je refusais car « spirituellement incorrects » constituent en fait mes meilleurs atouts pour réaliser mes projets « humains ».

L’unité que nous percevons comme l’étape suivante se vivra sur terre, dans nos pieds, au seuil de notre « Humain ». L’unité est un phénomène intérieur qui se verra à l’extérieur. L’unité cherchée à l’extérieur devient uniformité, tentative de chanter en chœur la même note.

La symphonie humaine sonne juste lorsque chacun chante sa note, quelle qu’elle soit, les pieds posés sur son propre sol, territoire de sa personnalité.

Peut-être que lorsque nous cesserons de marcher sur notre humain, l’humanité pourra marcher de concert…

Pour tous et pour chacun, du fond de mon cœur d’homme, merci !

Franck Lopvet – Mai 2015

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