Communiquer avec son enfant intérieur : quelques astuces. Acte 1

Parler avec son enfant intérieur n’est pas toujours si simple. Il est possible de vous sentir désarmés, impuissants, maladroits, désarçonnés devant sa souffrance. C’est normal ! C’est aussi une « claque » pour vous-adulte de vous rendre compte de la souffrance que vous portez. Soyez indulgents avec vous-même et patients ! Peu à peu, vous allez trouver votre justesse intérieure pour vous libérer vous et votre enfant intérieur.

*Aller contacter son enfant intérieur, c’est être prêt à tout entendre… Aujourd’hui, vous avez une histoire de votre enfance qui est intellectualisée, elle est bien différente de celle que vous avez vécu enfant… L’enfant est dans le ressenti, l’adulte est dans le savoir… Donc aller communiquer avec lui, c’est ressentir ce qu’il a vécu, c’est redécouvrir ses émotions, son regard. Il va vous raconter son histoire, votre histoire et va rétablir VOTRE vérité pour que vous puissiez le libérer.

*Aller voir son enfant, surtout dans les premières fois, c’est l’accueillir et le rassurer. Cet enfant est seul avec sa souffrance depuis de très, très nombreuses années. Il a besoin d’Amour, de patiente, de réconfort. Soyez à son écoute et ses besoins. S’il le permet, soyez affectueux : câlins, caresses (visualisez la scène par exemple). Soyez doux. Couvrez-le de mots d’Amour qui lui ont manqué : « Je t’Aime ». Et faites-le souvent !!!

*Aller à sa rencontre, c’est parfois très dur, douloureux. Alors, lorsque vous allez ouvrir la porte de vos souffrances, il risque d’y en avoir gros sur la patate, la souffrance étant à la hauteur du nombre d’années où elle n’a pas été entendue… N’ayez pas peur ! Si cet accueil est douloureux sur le moment, de vous réceptionner ainsi, cela va vous apporter un grand réconfort et vous fera du bien. Lorsque l’enfant lâche, c’est vous adulte qui lâcher aussi, c’est vous qui vous vous libérez du même coup…

*Lorsque vous expliquez quelque chose à l’enfant sur son mal être, ne chercher pas à le convaincre

Ex : « J’entends ce que tu me dis. Mais voilà, ça s’est passé comme ça, ce n’est pas grave, ça va aller mieux, ne t’inquiète pas ».

Non. L’enfant ne va pas bien, si vous cherchez à le convaincre, vous ne l’écoutez pas et vous le dévalorisez, lui dites même qu’il n’a pas à souffrir ainsi ! Réconforter, ce n’est pas fuir, c’est accueillir l’état émotionnel de l’enfant, tel qu’il est, l’entendre, l’embrasser, lui dire que vous êtes là, l’écouter et prendre votre temps. Faire autant de visites nécessaires pour qu’il s’apaise par votre présence. C’est le laisser parler pour qu’il vous permette de vous donner les clefs pour le libérer.

*Lorsque vous expliquez quelque chose à l’enfant, ne cherchez pas à justifier son mal être. Peu importe ce qui s’est passé et ce qui a fait qu’il en est arrivé là.

Ex : « j’entends ce que tu me dis mais voilà papa était comme ça parce que lui-même enfant il a vécu cela »

Non. Vous ne l’écoutez pas lorsque vous justifiez son mal être. L’effet peut être même pire, il peut se culpabiliser… Ce que les adultes ont fait, à l’époque, et pourquoi ils l’ont fait, ne vous appartient pas, ce sont leurs blessures à régler. Restez centrés sur l’enfant et ce qu’il ressent. Ces mot à lui, ses sensations vous guideront à trouver la parole juste.

*Communiquer sans protéger les parents, les adultes.

Ex : « j’entends ce que tu me dis mais tu sais maman n’était pas bien à ce moment là, elle a fait ce qu’elle a pu avec ce qu’elle a été, tu sais ».

Non. Trouver des excuses aux parents, c’est l’incriminer davantage, il se sentira encore en faute… Chacun sa responsabilité, ne le laisser pas porter la blessure des parents en plus des siennes. Demandez-lui ce qu’il ressent, laissez-le parler pour ensuite trouver les mots justes.

*Ne chercher pas à le dominer, à le recadrer, à lui dire ce qu’il faut faire ou pas faire, en agissant ainsi, vous l’écraser et êtes dans la position du parent tout puissant.

Ex : « quand tu t’empiffres de nourriture, tu sais ce n’est pas bien, ça va te faire mal au ventre, il est important de ne manger autant. Il faut que tu te contrôles ».

Non. Vous êtes tyrannique et en agissant ainsi, vous rejouez ce que les adultes ont fait à l’époque avec lui. Cherchez plutôt à comprendre avec douceur ses actions. Laisser-le s’exprimer, naturellement, vous trouverez comment l’aborder et le libérer.

*Soyez patient et indulgent vis-à-vis de l’enfant, il se peut qu’il ne sache pas exprimer son mal être, il n’a peut-être pas les mots. Et, il ne dira pas tout, tout de suite. Laissez-lui le temps. Ne le forcer pas. S’il ne veut pas parler, n’insistez pas, vous pourrez revenir plus tard, vous pouvez aussi le cajoler ou aussi comprendre, avec lui, pourquoi il ne veut pas parler : il va montrer ce qui le bloque et ses peurs.

*Soyez patient et indulgents avec vous-même. Vous avez le droit d’être vous-même bloqué et ne pas savoir quoi faire. Cela arrive. Faites une pause ! Le temps n’existe pas. Dites simplement à l’enfant que vous allez revenir le voir tout à l’heure ou à un autre moment. Posez-vous alors en vous-même pour comprendre votre blocage, qu’est ce qui s’est passé en vous, votre désarroi, comprendre. Quand l’esprit sera plus clair et apaisé, vous y reviendrez.

*Prenez le temps surtout pour intégrer les informations qu’il transmet, les sensations qui remontent, les émotions qui peuvent vous submerger. Ne cherchez pas à le/vous libérer à tout pris et donc à aller trop vite. Se délivrer, c’est aussi prendre le temps d’infuser et de digérer… Laissez émerger le nouveau en vous : nouveau regard, nouvelle compréhension… nouvelles actions…❤

Céline Maitrī (23/09/16)

https://desvaguesalame.com/2016/09/25/

Pour mieux comprendre, l’ensemble des textes sur l’enfant intérieur : https://desvaguesalame.com/ecrits-lenfant-interieur/

Et pour commencer (comment communiquer avec son enfant intérieur) : https://desvaguesalame.com/2016/07/08/comment-communiquer-avec-son-...