Peter Ibbetson

(George du Maurier)

 

              Je ne sais si vous avez lu le livre de George du Maurier : "Peter Ibbetson" qui a été tourné en film. Nous recommandons la lecture de cet ouvrage car il illustre bien la façon dont la mémoire subconsciente opère, lorsque le héros traite des faits de son enfance, et des conditions réelles dans les régions inférieures du Monde Invisible où se passent ses expériences avec la comtesse. "
 

             Peter Ibbetson, prisonnier dans un pénitencier anglais, a appris à "rêver vrai", c'est-à-dire qu'en plaçant son corps dans une certaine position, il a appris à bloquer en lui les courants d'éther, de manière à pouvoir, à volonté, entrer en contact avec n'importe quelle scène de sa vie écoulée; c'est ainsi que, tout adulte qu'il est, il devient le spectateur de sa propre vie d'enfant, auprès de ses parents et de ses camarades de jeux, et dans l'environnement dans lequel il se trouvait au moment où la scène s'est déroulée. Il revoit la scène complète avec beaucoup plus de détails qu'il n'avait pu en observer au moment où l'événement s'était déroulé dans le monde matériel.
 
M.HEINDEL nous en parle dans la cosmogonie : "De là viennent les histoires des investigateurs spiritualistes qui ont rencontré ces conditions dans le Monde Invisible; et cela justifie aussi une grande partie de ce que raconte George du Maurier sur la vie de Peter Ibbetson et de la comtesse de Towers, dans son roman qui porte le nom du héros (traduit en français chez Gallimard). 
 
George du Maurier a écrit "Peter Ibbetson" dans lequel cette théorie de la mémoire subconsciente est très clairement exposée.  La raison tient à ce que dans ses rêves, il peut entrer en contact avec sa mémoire subconsciente. Il aurait été parfaitement incapable d'obtenir des renseignements concernant l'avenir, mais le passé, ayant été inscrit sur l'atome-germe de son coeur, lui était accessible dans des conditions appropriées. C'est de cette mémoire subconsciente qu'est tiré l'enregistrement de la vie, après la mort, et comme cette mémoire dépend uniquement de la respiration, elle continue à fonctionner indépendamment de toute autre circonstance, tant que le corps est en vie. Ainsi, bien qu'une personne puisse perdre sa mémoire consciente et soit incapable de se rappeler à volonté les événements passés, la mémoire subconsciente les contient tous et les cédera en temps voulu.

L'auteur attire notre attention sur le fait suivant :"Si je me suis décidé, c'est que les régions où j'ai trouvé le bonheur sont accessibles à tous. Une fois que j'en aurai livré la clef, d'autres, mieux entraînés et mieux doués, les exploiteront dans un but bien plus élevé que le mien, dans l'intérêt de l'humanité et pour sa plus grande gloire".

Donc ne voyons pas que le roman et sachons lire entre les lignes.

Rêve :

L'auteur raconte qu'un soir Peter Ibbetson fit un rêve :" Je m'endormis, accablé d'émotion et de fatigue ........et je fis un rêve, et la première phase de ma vie intérieure réelle commença..............Tous les événements de la journée, déformés, exagérés et confondus ensemble à la façon usuelle des rêves, se tissèrent en une sorte de cauchemar angoissant. Je retournais à mon ancienne demeure, tout ce que je voyais était grotesque et absurde.........je me précipitais vers la grille de l'avenue et là se trouvait la duchesse de Towers."

" Ce n'est pas vrai ce que vous rêvez- là, dit-elle. N'ayez pas peur..............donnez moi votre main et entrez ici".

Elle chassa d'un geste les petits monstres et ceux-ci s'évanouirent; et je sentis que ceci n'était plus un rêve, mais quelque chose d'autre; une chose étrange qui m'arrivait, une nouvelle vie à laquelle je m'éveillais. Car au contact de sa main, ma conscience n'avait été que partielle, intermittente et vague, flamboya soudain entière, intégrale continue, affective, telle qu'elle est dans la vie, lorsqu'on est bien éveillé. ........J'avais conscience que mon corps réel, déshabillé et couché dans un lit, gisait profondément endormi dans une chambre....."

" Maintenant votre rêve est vrai."

L'exercice du rêve vrai :

"ce n'est que le premier pas ! Mon père m'enseigna ce qu'il faut faire; vous devez toujours dormir sur votre dos avec vos bras au-dessus de votre tête, les mains jointes sous elle et les pieds croisés, le droit sur le gauche, à moins que vous ne soyez gaucher; vous ne devez pas cesser un seul instant de penser où vous voulez aller dans votre rêve jusqu'à ce que vous soyez endormi; vous ne devez jamais oublier dans votre rêve où vous êtes et ce que vous êtes lorsque vous êtes éveillé. Vous devez joindre le rêve à la réalité."

« mais faites bien attention que tout soit,», net devant vous — vrai, avant de faire un pas de plus, ou bien vous devrez vous éveiller et tout recommencer à partir du commencement. Vous n'avez qu'à vouloir et à vous considérer comme éveillé, et cela se produira, à la condition naturellement que vous ayez déjà été là. Une chose à laquelle vous devez aussi faire attention, c'est à la façon dont vous percevez les choses et les gens ;"

"Vous pouvez les entendre, les voir et les sentir; mais vous ne devez pas les toucher ni cueillir des fleurs ou des feuilles, ni changer les choses de place. Cela trouble le rêve comme la buée sur une vitre. Je ne sais pourquoi, mais c'est ainsi. Vous devez vous souvenir que tout ici est mort et passé. Vous et moi, c'est différent; nous sommes vivants et réels — c'est-à-dire, je le suis; et il me semble qu'il ne devrait y avoir aucun doute sur votre réalité aussi, monsieur Ibbetson, d'après le contact de votre main. , Mais vous ne l'êtes pas ; et pourquoi vous êtes là, et ce que vous avez à faire ici, dans mon rêve particulier, je ne puis le comprendre; aucune personne vivante n'y a jamais ainsi pénétré auparavant. Je ne puis me l'expliquer."

Et y a-t-il, par hasard, quelque sixième sens enfoui quelque part dans la profondeur de la chair, quelque survivance du passé, de la race, de. notre propre enfance même, atrophié par le manque d'usage ? Ou quelque germe, quelque tendance qui voudrait se développer, quelque précieuse faculté cachée qui doit se convertir en une source future de béatitude et de consolation pour nos descendants ? Quelque nerf qui ne peut tressaillir et vibrer qu'en rêve parce que trop délicat encore pour accomplir sa fonction dans la lumière du jour ordinaire ?

 

Quand l'heure bénie de dormir venait, l'occupation réelle de ma vie commençait. Je pratiquais le « rêve vrai » comme on pratique un art, et après bien des échecs, je devins un véritable expert, — un maître.

Je m'étendais sur le dos, les pieds croisés et les mains jointes au-dessus de la tête dans une position symétrique; je fixais avec une volonté intense et continue un certain point de l'espace et du temps que ma mémoire pouvait atteindre — par exemple, la grille de l'avenue par un certain après-midi de Noël, où je me souvenais avoir attendu le commandant pour une promenade. En même temps, je ne perdais jamais conscience de mon identité présente, en tant que Péter Ibbetson, architecte, Wharton Street, Pentonvile; tout ceci n'est pas si aisé à faire que l'on peut penser, quoique la duchesse de mon rêve ait dit : Ce n'est que le premier pas qui coûte; et finalement, une nuit, au lieu de rêver des rêves ordinaires comme j'en avais rêvé toute ma vie (excepté deux fois), j'eus le ravissement de m'éveiller, à la minute même où je m'endormais profondément, près de la grille de l'avenue......."

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