Par: Sonya Anvar

Si vous vous amusez régulièrement à ajuster votre alimentation, vous l’aurez constaté – votre corps réagit aux changements. Parfois, les accoutumances peuvent provoquer des réactions désagréables lorsqu’elles sont modifiées. Il est donc important de bien connaître les réactions de votre corps afin de vivre sereinement une transition alimentaire ou une cure.

Caprice émotionnel ou réaction physique?

Plusieurs dimensions sont en jeu lorsque nous choisissons de transformer notre alimentation. Premièrement il y a l’aspect émotionnel, celui qui nous rattache à certains aliments malgré leur effet toxique, souvent par simple confort. Puis, il y a l’aspect physique, celui-ci étant relié à la physiologie même du corps.

L’aspect physique est le plus simple à gérer. Il s’agit de bien connaitre l’effet secondaire provoqué par certains aliments, afin de se préparer en conséquence lors de la transition. J’ai personnellement souffert d’une terrible migraine lorsque j’ai mangé cru pendant 48 heures pour la première fois. Comme j’avais fait le saut seule et sans accompagnement, personne ne m’avais conseillé sur les réactions possibles.  J’ai choisi de continuer en m’aidant à l’aide d’infusions de grande camomille, sachant par intuition que ce que je vivais était transitoire.

Par exemple, si vous buvez du café quotidiennement, vous subissez l’effet premier de la caféine – une stimulation de votre système nerveux central. Cette stimulation est favorisée par la dilatation des vaisseaux sanguins. L’effet secondaire de la caféine provoque cependant le contraire: les vaisseaux sanguins se contractent et réduisent la circulation de l’oxygène dans le corps. Voilà pourquoi le sevrage de caféine provoque souvent un mal de tête! Un bon livre sur les effets réels de la caféine (non endossé par l’industrie, s’il vous plait!) vous permettra de savoir à quoi vous attendre lorsque vous cessez le café. Ainsi, vous pourrez préparer votre sevrage pour la fin de semaine, un moment pendant lequel vous ne serez pas sous obligation.

Malheureusement, j’ai aussi vu des gens rebrousser chemin face à ces symptômes de détox physique. Apeuré ou incertain devant ces nouvelles réactions du corps, le mental a vite fait de récupérer ces signes et de déclarer: « définitivement, ce type d’alimentation n’est pas pour moi! ». Alors prennent fin les bonnes résolutions. Il est donc important de savoir à quoi s’attendre pour ne pas tout laisser tomber.

L’aspect émotionnel, lui, est une autre paire de manches. Plus subtil que le physique, il se fera ressentir par vos envies, par la petite voix dans votre tête qui vous propose 1001 raisons pour reprendre vos anciennes habitudes.

La meilleure solution pour parvenir à stopper ce chantage? Portez attention à votre corps émotionnel. Apprenez à observer vos comportements face à certains aliments avant de les transformer. Ainsi, vous aurez déjà une certaine conscience du lien émotionnel qui vous y rattache. Cet aspect de vous-même est tel un enfant, qui se doit d’être rassuré durant cette période de transition. Le confort apporté par un certain aliment que l’on choisi de ne plus consommer peut s’avérer un réel sevrage, même si celui-ci ne provoque pas d’effets physiques palpables. Soyez doux et aimant envers vous-même, dans la conscience que vous éduquez votre corps à devenir plus indépendant.

L’alimentation est un monde en soi, du plus matériel au plus subtil. Chaque bouchée peut servir d’outil de découverte et de transformation.

Quelles sont vos expériences avec l’aspect physique ou émotionnel de l’alimentation? Venez partager avec nous tous sur Facebook, ou votre expérience pourra sans doute bénéficier à quelqu’un d’autre sur le chemin! http://www.facebook.com/yogadelanutrition

Amitiés,
Sonya