Alléger l’Ego !     

Le jeune enfant a besoin d’être câliné, regardé, touché et encouragé par papa-maman ou d’autres adultes de remplacement, comme une fleur a besoin d’être arrosée pour croître. Sa personnalité se développe peu à peu avec son ego qui prend appui sur eux. Mais à l’adolescence il fait sa mue et le « moi-papa-maman » se métamorphose en « moi-moi-moi », il a d’autant plus besoin de se distinguer que son enfance a été carencée ! Au cours de ce processus certains êtres sont obnubilés par leur ego et n’atteignent jamais l’âge adulte caractérisé par un juste équilibre de « moi-et-les autres ». Se faire remarquer devient leur préoccupation essentielle. La boursouflure de l’Ego peut atteindre des sommets. Mais cet ego qui est bien souvent trop gros et gras n’aurait-il pas besoin d’être « allégé ». Cela faciliterait les rapports humains !

« Le jour où les savants découvriront l’emplacement exact du centre de l’univers, c’est fou le nombre de gens qui vont être déçus que ce ne soit pas eux. »  Woody Allen

La question de « l’ego » est cruciale car sans être un névrosé ou un pervers narcissique cela nous concerne tous puisque nous avons tous besoin de le construire cet ego pour persévérer dans notre être.

Mais quel est-il cet ego ?

L’Ego voudrait se prolonger ou plutôt se perpétuer. Mai est-ce possible ? Considérons l’être que l’on était à l’âge de 12 ans

Que reste-t-il de commun entre nous et cet enfant que nous avons été ?

Et plus encore que reste-t-il de l’enfant que nous avons été quand nous avions cinq ans, quatre ans ?

Et qu’y-a-t-il de commun avec la personne que nous serons dans dix ans ou quinze ans ? Quels points communs avec ce que nous sommes aujourd’hui ?

N’y-aura-t-il pas un changement un immense changement ?

Si les changements étaient plus rapides nous serions tout étonnés nous ne nous reconnaîtrions pas !

Si à l’âge de douze ans on nous présentait le vieillard que nous serions plus tard qu’en penserait-on ?

L’illusion de l’Ego c’est l’illusion de quelque chose qui ne se modifie que lentement.

Tout change, tout évolue et nous avons l’illusion d’être le même ! Mais si l’on réfléchit bien nous passons par une succession d’états.De ce « nous » que reste-t-il ? De quoi s’agit-il ?

La vie et la mort sont intrinsèquement mêlés !

"C'est une grande grâce de pouvoir s'accepter soi-même, mais c'est une grâce suprême de pouvoir s'oublier." Sénèque  

On peut dire que pour un esprit sage ou tout simplement réellement adulte il  n’y a pas de mal à accepter d’être ignoré du moment que l’entreprise, l’œuvre à laquelle on dévoue son action est florissante ! (même si cette action revêt l’aspect d’un quotidien banal ignoré de tous). Car en effet la conscience du travail bien fait peut procurer un sentiment inconditionnel de satisfaction, tandis que si l’on fait dépendre ce sentiment  de satisfaction de l’appréciation de tel ou telle personne on se crée un problème d’ego.

En effet l’ego ne cherche qu’à se rendre important à ses yeux ou aux yeux des autres. Il s’efforce plus ou moins passionnément de se rendre important (mes fringues, mes seins, ma voiture, mon mari, mon chat, mes enfants ou mon métier (liste non exhaustive … ). Sur Facebook on observe deux types de messages : ceux destinés à se montrer « moi-moi-moi » et ceux destinés à apporter quelque chose aux autres. Les premiers sont les plus nombreux !    

Il n’y a pas de mal à cultiver un peu de fierté si cela veut dire avoir une image de soi positive, lorsque cela se manifeste par une volonté d'accomplissement et de dépassement, et par le refus d'accomplir des actes que l'on estime de nature à nuire à cette image positive que nous avons de nous même.

Mais cette fierté n’est pas à confondre avec la vanité qui est non pas l'estime de soi-même mais un sentiment qui n'admet pas de remise en cause et qui cultive l'étalage de cette satisfaction

Avec un ego hypertrophié au lieu d’épouser qui vous aime, vous épousez de grandes causes, surtout celles qui vous échappent. Afin de vous indigner, vous faites la liste des erreurs des autres. Les vôtres ne vous intéressent pas.

Une fierté juste se rapporte plutôt à l’opinion que nous avons de nous-mêmes, tandis que la vanité se rapporte à celle que nous voudrions que les autres aient de nous—

La vanité peut conduire à l’arrogance. Et l'arrogance quant à elle est une attitude qui se manifeste par des manières hautaines, blessantes à l’égard d’autrui. C’est une attitude méprisante aux dépens de la considération due aux autres personnes.

Pendant que l’ego bat comme un tambour, l’âme joue du clavecin.

L'ego, en se gonflant comme la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf (comme dit La Fontaine), peut être qualifié de narcissique dans la mesure où il n’a d’autre objectif exclusif que lui-même et peu importe le moyen qu’il emploie pour recevoir de l’attention.  

L’ego narcissique hisse son petit moi plus ou moins infantile sur un piédestal et pour ce faire a besoin du jugement des autres dont il dépend malgré lui.

L’ego narcissique est un peu carnivore ou cannibale, il se nourrit de l’attention des autres par le charme et la séduction qu’il déploie en vue de développer sa notoriété, mu par le besoin de briller ; il a besoin de se sentir conforté par le biais de la réussite ou de la renommée... ou bien, insatisfait et sous le coup de son intolérance à la frustration, il se réfugie dans la violence.

Narcisse ne voit jamais ses côtés sombres, il est amoureux de son image idéalisée et cet enthousiasme pour son personnage alimente son ego surdimensionné.

Lorsque l’ego narcissique peine à se satisfaire de lui même il lui arrive d’utiliser une manière détournée de persévérer dans son auto-satisfaction en prenant le biais de s’identifier à un modèle, un chef charismatique, un groupe ( son équipe de football par exemple) ou une communauté, voire même à une confrérie « spirituelle » dont il se réclame fièrement. 

Alors que le sage balaiera la cour tranquillement parce qu’elle a besoin d’être balayée, l’ego narcissique ne s’en occupera ( de balayer la cour ) que si on lui dit que c’est une forme de yoga ou de méditation Zen et que tel sage bien connu l’a fait.

Un ego sur-développé entraînera orgueil, égocentrisme, narcissisme, attitudes qui peuvent relever de la pathologie à partir d'une certaine intensité. Un ego maîtrisé va de pair avec une maturité et à une prise de conscience de sa condition et de sa place au milieu des autres.

L'humilité n'est pas forcément liée à la manière dont un individu se montre aux autres. De même, la fierté n'est pas incompatible avec l'humilité, un individu peut être fier de lui pour ce qu'il a réalisé, justement parce qu'il possède assez d'humilité pour prendre conscience de tout ce qu’il doit aux autres pour son succès.

C'est souvent par obsession de l’ego qu'un individu se dévalorise, en sous-estimant ses propres capacités et donc en car il lui est plus facile de considérer ses réalisations comme médiocres que de se mesurer aux défis qui s’imposent.

Avec  un peu d’humilité ou de modestie on ne s’évertue pas à se persuader que l’on est laid ou stupide, mais on ne fait pas trop de cas de son ego. Ne se considérant pas comme le nombril du monde, on s'ouvre plus facilement aux autres et l’on est particulièrement conscient de l'interconnexion entre tous les êtres .

L’ego narcissique est malade de son besoin de reconnaissance, un virus mental qui fait bien plus de dégâts que le virus du Sida. Sous l’emprise de ce besoin l’on tue (pour faire parler de soi) et l’on viole ou bien l’on déprime (« il a dit ça » « ça me démolit » entend-t-on proclamer c’est la formule classique)

Quelle est la nature de ce mal qui affecte les ego ? Un thérapeute ( Fritz Künkel ) ignoré par la plupart des psy avait remarqué que l’activité mentale peut être soit égo-télique soit onto-télique, c’est-à-dire préoccupée de soi-même ( narcissisme ) ou des réalités extérieures à soi.

Toute identification est un rétrécissement du champ de conscience. On ne voit plus qu’à partir d’un certain point de vue. L’allègement de l’Ego ouvre le champ de conscience.

Dans Wikipedia on précise que Fritz Künkel est un médecin allemand né en 1889 et décédé en 1956 aux États-Unis où il avait émigré. Il a étudié à Munich et Berlin avant de s'installer dans les spécialités de neurologie et de psychiatrie à Berlin.

Mais peut-on se passer du jugement des autres ? Difficile car en tant qu’enfant on a passé des années à être évalué, critiqué ou loué. Et l’on ne peut être libre que dans la mesure où l’on a pu se libérer de la recherche d’une valorisation par un papa-maman idéal-patron-parti ou bon dieu.

On ne peut s’intéresser vraiment au monde qui nous entoure et se laisser émerveiller que dans la mesure où l’on se préoccupe moins de soi et que dés lors on se rend capable de retrouver l’innocence et la curiosité naturelle d’un tout jeune enfant. Mais l’ego narcissique lui, utilise sa souffrance pour se complaire dans ses lamentations de pauvre victime, et ce faisant il paye ça d’une incapacité à s’émerveiller et à s’intéresser à quelqu’un d’autre que lui.

Et pourtant rien de grand ne se fait en se caressant le nombril, c’est-à-dire en chérissant ses idées et opinions contre celles des autres.

Re-disons le : Toute identification est un rétrécissement du champ de conscience. On ne voit plus qu’à partir d’un certain point de vue. L’allègement de l’Ego ouvre le champ de conscience.

On remarque tous les jours que dans les relations inter-personnelles trop souvent l’ego est en lutte pour avoir le dessus et imposer son point de vue ( c’est à dire avoir « raison »)

Eckhart Tolle disait : « Bien entendu, pour que vous ayez raison, quelqu’un doit avoir tort. L’ego adore donc donner tort, puisque cela lui donne le droit d’avoir raison. Autrement dit, vous devez donner tort aux autres pour acquérir un sens plus fort d’identité. » Elle court, elle court la maladie d’ego…

Eckhart Tolle dit ausi : " Une relation véritable en est une qui n’est pas dominée par l’ego. Il y a une attention vigilante, la présence et une ouverture envers l’autre personne, sans vouloir quoi que ce soit " .

Fritz Künkel qui était un adepte des théories et des pratiques d'Alfred Adler, défendait une psychologie du « nous » qui s'opposait à celle d'un « je » à laquelle il assimilait le freudisme ( la Psychanalyse fut longtemps une doctrine grâce à laquelle de nombreux « analysants » avaient pendant des lustres utilisé la parole du « Maître » pour se gonfler l’ego) ( On pouvait aussi utiliser le silence de l'« analyste » pour se sentir inaltérable et toujours d’une importance extrême). Comme l'a dit François Roustang un "ex" un apostat de la psychanalyse " Dans l'analyse freudienne, le patient reste enclos dans le donjon altier de sa souffrance incomprise".

Faut-il éternellement se regarder le nombril avec la complicité plus ou moins bien intentionnée d'un "thérapeute".

 

Adler avait remarqué que l’on ne peut sortir totalement de la névrose qu’en s’intéressant aux autres, ce qu’il appelait le « sentiment social » ( même si dans une première étape de libération de la souffrance il s’agit de s’intéresser mieux à soi même sans exclure cette dernière ni sans en oblitérer le sens, et ce avec le concours éventuel d’un thérapeute ).

Lorsque l’ego narcissique ne lutte pas pour avoir raison contre quelqu’un il s’abstient certes mais trop souvent c’est pour mieux ruminer en son for intérieur retiré derrière ses barrières, ses critiques et jugements à l’emporte-pièce. Il compare, juge, critique, évalue, blâme et méprise intérieurement. Il brasse tant de choses dans sa tête !

L’ego narcissique alimente un processus de pensée automatique. En s’attachant à ses idées et opinions il en fait le ciment de son identité ( « je pense c je suis » comme dirait un auteur ancien bien connu). Lorsque ce mécanisme de pensée est associé à une humeur dépressive il produit de l'angoisse et de la souffrance. Il interprète alors les choses très souvent d’une façon disproportionnée et négative.

 

L’Ego se croit bien particulier bien singulier et il lui faut bien cultiver sa singularité pour exister mais relativisons, oui relativisons nous ne sommes pas issus de rien, du néant par une génération spontanée. Nos parents sont encore vivants dans chacune de nos cellules et tous nos ancêtres. Et toutes les personnes qui nous ont influencés sont là aussi.

Prenons conscience que notre petite personne est sans arrêt en interaction avec le vaste Monde. Dans l’illusion nous nous croyons isolés séparés. Nous risquons de nous croire au centre avec un brouillard autour alors que la sagesse est de prendre conscience de ce qui nous traverse de part en part et de ce que nous sélectionnons à tort ou à raison.

Dans un monde en perpétuel mouvement, en perpétuelle manifestation, la sagesse est de se donner un idéal de pensée juste de parole juste et d’action juste sans se préoccuper de ce que l’on représente ( Allégeons l’Ego !)    

La frustration de ne pas avoir ce que nous désirons engendre souvent la peine ou la colère. Mais nous ne pouvons vivre en dehors du « Manque », il y a toujours quelque chose que nous n’avons pas. L’Ego s’en fait une montagne. Allégeons l’Ego !

Quand on entreprend une démarche de « Développement Personnel » ou bien Analyse ( Psychanalyse ) Psychothérapie c’est souvent pour être rassuré voire flatté dans son ego…D’ailleurs on vous proposera des« Formations » ….et jamais de faire le ménage. Pourtant dans ses débuts Freud avait dit que la psychanalyse devrait être un travail de « sweeping chimney » (ramonage ).

Entreprendre une démarche cela peut aussi être en priorité le désir d’accroître sa puissance sa capacité à influer sur son destin pour ne plus souffrir et dissiper les angoisses. On sera alors souvent attiré préférentiellement par les techniques de bien-être et le « C’est facile et ça peut rapporter Gros » ( d’où la multiplication exponentielle des offres thérapeutiques ).

Quand quelqu’un vient me voir et me dit qu’il ou elle a déjà fait dix ans d’analyse, qu’il a tout compris je me rappelle que Jacques  ( Prévert, pas Lacan ),disait : « Le Mental Ment Monu -Mentalement ». Et si après toutes ces années il souffre toujours autant je lui dis qu’il est peut être temps de commencer pour de bon un travail d’évolution. On peut remarquer au passage que l’émotion, elle, ne ment pas, comme l’a superbement mis en valeur Fritz Perls.

A ressasser les mêmes pensées, on s’étonne que rien ne change.

Un chien, un chat n’a pas d’ego : Avantage ! il ne se préoccupe pas de ce qu’il représente il se contente de vivre avec ses besoins qu’il s’occupe de satisfaire alors qu’un être humain pourra nier ses besoins ( déni, refoulement ) pour protéger son image de marque …

Lorsque nous nous sentons suffisamment "bien dans notre peau", à l'aise avec nous mêmes, nous n'avons plus besoin d'investir notre énergie dans la défense et l'illustration de notre ego. Nous avons appris à ne plus considérer la différence de l'autre comme un affront ou une menace.

La victimisation,l’aboulie et l’apragmatisme sont des passions mortifères chères à l'ego. Mais honorer la vie c’est honorer l’élan vital porteur du désir et par conséquence de l'action.

Cultiver la déprime est une passion triste. On peut ressentir la tristesse mais en évitant qu’elle n’entraîne le mental dans les marécages du morbide. Seule une pensée sereine sans tristesse ni colère peut être juste. La haine est une passion de l’ego.

C’est une chose agréable que de réaliser qu’il y a une dimension de la conscience en nous dans laquelle nous ne pensons pas. Dans cette dimension, nous sommes juste présent, juste là, ouvert, calme, ici et maintenant et totalement réceptif, comme un petit enfant. On se contente d’observer les choses telles qu’elles sont dans une grande clarté

Il y a alors un espace vide dans le mental c’est un aspect de ce que le Bouddha appelle la vacuité. C’est cela l’éveil. Une pure contemplation. 

Cultiver la Joie et la gratitude élève l’esprit.

Rire et sourire, être serein dans la gratitude d'être.   

Et rappelons nous :  "Parler est un besoin, écouter est un art..."(Goethe 1747-1832)..

Faisons place à l’Autre.

« Un être humain est une partie limitée dans le temps et l'espace, il fait l'expérience de ses pensées et de ses sentiments comme quelque chose séparé du reste, une sorte d'illusion d'optique de la conscience.

Cette illusion est pour lui une prison qui se limite à ses désirs personnels et à l'affection pour les quelques personnes de son entourage. Sa tâche est de se libérer par lui-même de cette prison en élargissant son cercle de compassion jusqu'à y inclure toutes les créatures vivantes et la nature entière dans toute sa beauté ».

( Einstein )

 « Il existe un exercice puissant, assez simple, que j'ai commencé à utiliser il y a de nombreuses années. Lorsque sur mon chemin, je rencontre soit une personne ou un animal, la première pensée qui me vient est: « Je vous souhaite le bonheur" " Je te souhaite du bonheur ». Cela change complètement ce qui se passe entre vous et cette personne. Je dis cela par expérience personnelle ».    Richard Gere

Pour un adulte, ce qui compte ce n’est pas ce qu’il pense ou la manière d’être reconnu mais ce qu’il réalise. Paul Valéry a écrit « je crée donc je suis ».

On peut méditer sur ce qu’un maître indien ( Osho ) disait de la « maturité » : « La maturité n’a rien à voir avec les expériences de la vie. Les qualités d’une personne mûre sont très étranges. Tout d’abord, elle n’est pas une personne.  Elle n’est plus un moi. Elle a une présence, mais elle n’est pas une personne. Deuxièmement, elle ressemble davantage à un enfant – simple et innocente. C’est pourquoi je dis que les qualités d’une personne mûre sont très étranges, car le mot  » maturité  » donne l’idée d’avoir de l’expérience, d’être âgé, vieux. Physiquement, il se peut que la personne soit vieille, mais spirituellement, c’est un enfant innocent.   …… le moi disparaît, seul le silence demeure ; le savoir disparaît, seule l’innocence demeure. ………………….La maturité ne fera pas de vous un roc ; elle vous rendra si vulnérable, si doux, si simple ».  

“La vraie valeur d'un homme se détermine en examinant dans quelle mesure et dans quel sens il est parvenu à se libérer du moi.”

Albert Einstein

Un jour nous dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, observaient impuissants le désastre. Seul un petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces quelques gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part  ». Le petit Larousse nous dit : « Fascinants par leur taille minuscule, les colibris, qui passent de fleur en fleur pour trouver le nectar qui constitue l'essentiel de leur alimentation, sont capables d'un vol extrêmement performant et rapide ».

Dans les relations interpersonnelles ( qui souvent se résument à la « foire aux ego ») le besoin de notoriété constitue souvent la principale préoccupation ) ( un exemple typique en est la foire d’empoigne des « politiques »). Mais il faut savoir se faire petit…comme le colibri.

Le mouvement « Colibris » initié par Pierre Rabhi et quelques proches  a l’ambition d’être un accélérateur de transition, en s’appuyant sur la capacité de chacun à changer et à incarner ce changement dans des expériences concrètes et collectives en incarnant de nouveaux modèles de société fondés sur l’autonomie, l’écologie et l’humanisme.

On a trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692, ce texte d’un auteur inconnu...

« Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toute personne. Dites doucement et clairement votre vérité et écoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grand et plus petit que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressé à votre carrière, si modeste soit-elle ; c’est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps. Soyez prudent dans vos affaires, car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d’héroïsme. Soyez vous-même. Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe. Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l’univers ; pas moins que les arbres et les étoiles, vous avez le droit d’être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d’être heureux ».

 

 

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Commentaire de Albatros le 3 Janvier 2018 à 9:50

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