La profondeur de l’être ne peut se situer à l’extérieur de lui-même. La profondeur ne peut être qu’intérieure, intériorisée.

A l’extérieur, ce sont les apparences, le « m’as-tu vu », les carapaces, les cuirasses, les protections. Et j’avance masqué, cuirassé, pour faire bien. Mais je suis intouchable. Toutes ces carapaces que j’ai mis sur mon dos à travers les siècles pour me protéger, me rassurer, ont caché qui je suis vraiment. J’ai tellement de protections que je ne peux plus être touché. Ma cuirasse est touchée et je suis étonné que je ne ressente rien. J’ai été tellement trahi, trompé, blessé, violenté que je me suis moi-même emprisonné. Ces protections sont lourdes et je suis étonné que j’ai du mal à avancer, j’ai mal au dos, je suis fatigué. Fatigué de porter ce fardeau inutile de toutes les fausses croyances que l’on m’a chargé à travers les siècles. Si je me présente masqué, protégé, je ne me présente pas tel que je suis, je ne puis pas être réellement qui je suis.

La grande illusion m’a fait croire en un « Dieu » qui n’existait pas. Et je ne comprenais pas qu’il ne fasse rien pour moi. Pourtant je le priais. Je croyais que j’étais croyant alors que j’étais simplement crédule. Des êtres que je pense bien intentionnés entretenaient cette crédulité car eux-mêmes étaient crédules. Des aveugles guidaient d’autres aveugles et cela a duré des siècles. Je me suis aperçu que j’ai été trahi et dès que je l’ai compris, j’ai été bâillonné par les « bien-pensants ». Je vivais dans une religion qui me parlait d’amour mais dont les adeptes n’étaient même pas capables de s’entendre entre eux. Pourtant cette religion était censée m’apprendre la vérité. En réalité, elle ne pouvait pas, puisqu’elle ne l’a vivait pas.

Pourtant dès que je lisais les enseignements de Jésus, je savais qu’il y avait quelque chose.

J’avais aussi perçu que Jésus n’était pas un Dieu, mais comme on n‘arrêtait pas de me marteler qu’il était le fils unique de Dieu, alors que lui-même n’arrêtait pas de dire qu’il était le « fils de l’homme » je ne comprenais pas.

Imaginez un Dieu avec un fils unique sensé être un Dieu d’Amour. Je suis Dieu et j’aime mon fils unique. Les autres, ah oui ! Les humains, ils n’ont qu’à se débrouiller avec leur sécheresse, leur famine, leurs inondations, leurs guerres. Je suis Dieu et Jésus, mon fils unique que j’aime par-dessus tout, je lui ai demandé de mourir sur une croix. Les « bien-pensants » me diront que ce n’est pas çà, mais seront incapables de me dire ce que c’est. Ah, oui ! Si vous allez à la messe, allez au premier rang, les bancs sont presque toujours vides. Leur Dieu d’amour doit être contagieux. Attention, si l’Amour me touche, je vais être contaminé, je vais devenir meilleur. Vite, mettons un banc entre Lui et moi.

Et pourtant je continue d’aller à la messe. J’ai de la chance d’avoir un carmel à proximité. Alors, vous pouvez dire que j’ai un double langage et vous aurez raison. Mais c’est parce que là, au Carmel je me sens bien. Et je me suis posé la question. Pourquoi est-ce que je me sens bien au Carmel ? Parce que les sœurs sont dans l’intimité de Jésus et quand je suis là-bas, c’est ce que je ressens. A chaque fois que je repars, je suis comme rechargé et je n’ai même pas envie de repartir. Je continue aussi d’aller à la messe parce que Jésus et Marie font partis intégrantes de ma vie et que si je n’y vais pas, je n’ai pas toujours le courage de prendre un temps de rencontre.

Au début, je voulais parler de profondeur. Je pense que vous êtes rendu compte que ce dont j’ai parlé c’est de l’absence de profondeur.

La profondeur, c’est cette partie de moi-même  qui est au-delà de toutes ces apparences, au plus intime de moi-même. Là, il n’y a plus d’enseignements stéréotypés, contraints. C’est l’endroit au plus profond de moi-même où  je suis capable de faire une rencontre avec Jésus. St c’est à ce même endroit que je vais rencontrer tous les êtres qui ont fait aussi cette rencontre. Et là, il n’y aura même plus besoin de religion, de croire en une divinité puisque dans cette partie intime de mon être, je suis en contact la partie la plus profonde de moi-même, dans ce lieu où se trouvent Marie, Jésus, Bouddha et beaucoup d’autres. Et c’est dans ce lieu, dans cette profondeur que je peux être touché par l’autre. C’est dans ce lieu que Jésus s’offre en transformateur de l’être. Cela n’est pas une vision de l’esprit, mais bien la profondeur de l’être qui peut révéler notre conscience christique. A l’extérieur, je suis dans le monde de l’égo, de l’apparence, du « quand dira-t-on ? », dans le monde du jugement. A l’intérieur, dans l’intime de moi-même, je suis dans un espace sacré ou l’autre, quel qu’il soit est capable de me toucher. Et là, il n’est même plus besoin de croyance. Dans cet endroit l’autre n’a plus de pouvoir sur moi (mon ego) car je suis moi-même, sans cuirasse, dans ma vérité profonde, dans la vérité et ma propre vérité ne peut que rencontrer celle de l’autre. C’est dans cet endroit que Jésus dit « Moi et mon Père nous sommes un ». Dans cet espace, plus besoin de croyance, juste l’amour simplement offert et reçu.

Notre monde souffre de ce manque de profondeur, de ce manque de contact avec la partie intime de notre être, de ce manque d’être dans la présence. Nous n’avons plus besoin, de nous cacher derrière le masque de l’apparence, le masque de l’égo, le masque du « Je sais ».

Chaque Un a besoin d’être vrai, chaque Un a besoin de se révéler tel qu’il est, humain au plus profond de lui-même.

Pascal

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