Mongolie, XXIe siècle.
Une chamelle se désintéresse totalement du petit qu’elle vient de mettre au monde. Trop de souffrance ?…
La caméra filme alors la terrifiante distance qui s’installe entre la chamelle et son rejeton, les tétées empêchées, la fragilité et le rejet.
Devant les larmes du chameau abandonné, les hommes constatent leur impuissance et s’en remettent à la tradition : ils font venir un violoniste, qui, en costume traditionnel, devra tenter d’émouvoir la chamelle, et permettre la réconciliation entre la mère et l’enfant.
La séquence de rite est hallucinante : cette séance de musicothérapie en plein désert relève du mystique, et les hommes sont les témoins patients et concentrés d’une nature qui les dépasse et qu’ils respectent.
Les réalisateurs réussissent à enchanter leurs spectateurs, tout en livrant un regard intelligent et extrêmement pertinent sur une civilisation tout entière, qui fait le grand écart entre les traditions et les mirages du progrès.
L’histoire du chameau qui pleure traite avec simplicité de la fragilité de l’enfance, du sentiment d’abandon qui taraude l’existence, et d’un instinct maternel pas toujours évident, tant chez l’animal que chez l’homme.
Le film est en anglais, mais je t'ai raconté l'histoire.
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