Biographie de l'auteur

Masanobu Fukuoka a reçu une formation de microbiologiste. Il s'est spécialisé dans les maladies des plantes et a travaillé quelques années comme inspecteur des douanes en matière agricole. A vingt-cinq ans déjà. M. Fukuoka commence à mettre en question les principes fondamentaux de l'agriculture moderne. Il décide de quitter sa carrière technique et de retourner à son village natal où il travaille depuis trente-cinq ans à développer une méthode unique d'agriculture sauvage. Aujourd'hui il a une grande audience au Japon. Il donne de nombreuses conférences, a écrit beaucoup d'articles et de livres. Il passe une bonne partie de son temps à partager sa philosophie et ses techniques agricoles avec les nombreux visiteurs qui viennent à sa ferme dominant la baie de Matsuvama dans l'île de Shikoku au sud du Japon. Larry Korn est un américain vivant d'agriculture dans les montagnes au nord de Kyoto au Japon. Il a étudié l'histoire chinoise, la pédologie et la nutrition des plantes à l'Université de Californie. Il a travaillé dans la ferme de M. Fukuoka pendant un an et demi. A présent il cultive le riz, sarrasin, maïs, soja. etc. par la méthode sauvage. Chris Perche vit dans une communauté dans une île éloignée au Japon du sud. Tsune Kurosawa est un paysan japonais qui a travaillé et étudié plus d'un an avec M. Fukuoka. Bernadette Prieur a quitté Strasbourg et vit avec sa famille dans une ferme près de Saint-Yrieix-la-Perche dans la Haute-Vienne. Elle s'inspire de Fukuoka.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Masanobu_Fukuoka


Microbiologiste de formation et spécialiste en phytopathologie, il travaille au Bureau des Douanes de Yokohama, à la Division de l'Inspection des Plantes. Rapidement, il commence à douter des progrès apportés par l'agriculture scientifique (dépendante du travail de la terre, des engrais et des pesticides chimiques), et démissionne alors de son poste. Il décide de retourner sur la ferme de son père, sur l'île de Shikoku. Dès lors, il consacre sa vie à développer une agriculture plus conforme à ses convictions, qu'il qualifiera d'agriculture naturelle. Ses recherches, inspirées de ses racines culturelles zen, taoïste, shinto, bouddhiste, vont dans le sens d'une unification spirituelle entre l'Homme et la Nature. À partir des années 1980, ses expériences rencontrent progressivement une reconnaissance mondiale, et il multiplie les conférences et les rencontres internationales. Sa ferme devient un lieu d'échange sur ses pratiques pour les experts et les curieux venus du monde entier.
Il écrit le livre La révolution d'un seul brin de paille, publié en 1975 au Japon, qui raconte et théorise son expérience en agriculture naturelle.
« ...répandre de la paille... est le fondement de ma méthode pour faire pousser le riz et les céréales d'hiver. C'est en relation avec tout, avec la fertilité, la germination, les mauvaises herbes, la protection contre les moineaux, l'irrigation. Concrètement et théoriquement, l'utilisation de la paille en agriculture est un point crucial. Il me semble que c'est quelque chose que je ne peux faire comprendre aux gens. »
« Faire pousser des arbres sans élagage, sans fertilisant ni pulvérisations chimiques n'est possible que dans un environnement naturel. »
« Comme la nourriture naturelle peut être produite avec le minimum de coût et d'effort, j'en déduis qu'elle devrait être vendue meilleur marché. »
En laissant faire la nature, et en limitant au maximum les interventions humaines nécessaires, il réalise que le rendement de sa production de riz est meilleur qu'en agriculture classique. Même sans apport extérieur, sa méthode d'agriculture a pour principal effet d'enrichir le sol plutôt que de l'épuiser.
Selon lui, l'esprit de discrimination, qui frappe l'ensemble de nos sociétés, a touché aussi l'agriculture productiviste moderne, et en explique les dérives.

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Commentaire de Minoucha le 5 mai 2013 à 19:26

Au cours des quarante dernières années Masanohu Fukuoka a témoigné avec indignation de la dégénérescence de la terre et de la société japonaise. Comme un seul homme, les japonais ont suivi le modèle américain de développement économique et industriel, abandonnant leur riche héritage de travail simple et proche de la terre. Mais M. Fukuoka était déterminé à ne pas abandonner l'agriculture traditionnelle. Il l'affina, au contraire, à tel point que sa méthode d'agriculture sauvage demande moins de travail et cause moins de dégâts à la nature qu'aucune autre méthode tout en maintenant les mêmes rendements à l'hectare que les paysans voisins. Dans cet ouvrage d'une profonde sensibilité et qui fait réfléchir, M. Fukuoka décrit les événements qui l'ont conduit à développer sa méthode d'agriculture sauvage et l'impact qu'elle a eu sur sa terre, lui-même, et les milliers de personnes à qui il l'a enseignée. Il décrit la méthode elle-même et pourquoi il croit qu'elle offre un modèle pratique et stable de société basée sur la simplicité et la permanence. M. Fukuoka fait preuve d'une compréhension profonde des interactions entre l'agriculture et les autres aspects de la culture. Il sent que l'agriculture sauvage a son origine dans la santé spirituelle de l'individu. Il considère que la guérison de la terre et la purification de l'esprit humain sont la même chose et propose une manière de vivre et de cultiver où ce processus puisse se réaliser. Ce livre a pour but de changer les attitudes envers la nature, l'agriculture, la nourriture, la santé physique et spirituelle.
Commentaire de Minoucha le 5 mai 2013 à 19:17

(Suite description)

L'esprit de non-discrimination permet à l'homme attaché à la nature de la percevoir comme un tout non différentiable.

Le sutra du cœur, qu'il cite, essence du bouddhisme zen, résume l'esprit et la pratique de cet ancien chercheur en pathologies des plantes.

Sa référence à Dieu sera plus marquée dans son dernier livre.

Son premier ouvrage offre un éclairage simple et clair sur l'évolution de l'agriculture japonaise et mondiale.


En 1988 il a reçu le Prix Ramon Magsaysay1 pour ses travaux et services rendus à l'humanité.

 

Beaucoup de travail a été fait pour adapter la méthode Fukuoka aux conditions de l'agriculture européenne, entre autres les recherches des français Marc Bonfils (eo) et Claude Bourguignon, du travail de Emilia Hazelip (en), qui au cours de nombreux stages en France, en Espagne et aux États-Unis, ont repris les fondamentaux du travail de Fukuoka.

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