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Commentaire de Tsaddé le 15 novembre 2015 à 18:51

Suite 1

Dans une époque calme, où les relations humaines sont problématiques en raison de malentendus, d’incompréhensions, de conflits d’intérêt ou de valeurs, il est possible de considérer que le plus important est de faire se rencontrer les adversaires ou les groupes antagonistes, de les aider à s’écouter mutuellement et à créer les conditions d’une coopération incluant bien entendu le conflit sans violence.

 Mais dans une époque où des haines ancestrales remontent à la surface et sont alimentées par des propagandes mensongères, dans une époque où le danger totalitaire est à nouveau présent, où l’humanité est menacée une fois de plus par une résurgence de mouvements clairement fanatiques et extrémistes, religieux ou athées, nous devons apprendre à combattre pour restaurer la force de la vie démocratique et combattre ce qui la menace et risquer de la tuer. Nous avons quitté les lieux plaisants et confortables du vivre-ensemble pour entrer dans la terre brûlée du combat décisif contre la haine, la violence et l’esprit totalitaire. La diversité si souhaitable pour une humanité déchirée est devenue sources de conflits sans fin.

 Nous ne pouvons pas rester passifs devant des évolutions qui ne nous conviennent pas, qui nous choquent, et parfois nous terrorisent. Nous devons combattre. Pourquoi le développement personnel passe-t-il aujourd’hui par le combat? Le doit-il nécessairement? L’idée usuelle de développement personnel, et même d’amour, est plus souvent et avant tout associée à la notion d’efforts que les individus doivent faire pour atteindre une forme d’idéal humain. À un apprentissage méthodique de la sérénité, de la paix intérieure, de la méditation, du silence propice à l’écoute de soi. Au recours à un comportement bienveillant, à des modes de communication non violente.

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Commentaire de Tsaddé le 15 novembre 2015 à 18:48

Je vous propose un extrait du livre « Savoir aimer en des temps difficiles : les trois combats »
de Charles Rojzman et Nicole Rothenbühler, Guy Trédaniel éditeur, 2015. 

Comme tout un chacun aujourd’hui, nous avons l’impression de vivre dans un monde fait de déceptions et de désillusions. Tous les idéaux s’effondrent; enfin, presque tous... et nous voyons nos concitoyens se battre avec rage autour de mesures décidées «en haut», sans qu’ils ne soient vraiment consultés ni écoutés. Les promesses des politiques ne sont pas tenues, d’autres ne conviennent pas à tous et suscitent la colère et l’indignation des opposants. Des mouvements politiques et sociaux luttent pour un changement et une amélioration du sort de tous, mais rien n’aboutit vraiment, ou trop peu. La faute en est rejetée à des puissances invisibles qui semblent dicter nos vies et notre avenir. Est-ce la vérité? En tout cas, certains le pensent et baissent les bras, pris dans un lourd sentiment d’impuissance. Ainsi va la politique aujourd’hui, et au-delà d’elle, c’est de notre vie qu’il s’agit, de notre avenir, de notre vieillesse ou de nos enfants. Un sentiment d’impuissance s’empare de nos concitoyens, qui s’exprime par des tentations compréhensibles de repli sur soi ou de combats qui, de notre point de vue, semblent voués à l’échec.

 Ce qu’on appelle habituellement combat ou conflit, c’est un combat où les armes sont utilisées uniquement pour détruire l’ennemi. Nous parlons d’un autre combat où les armes sont d’abord utilisées pour développer la personnalité, lui donner une perception de la réalité dégagée des fantasmes, des préjugés, des fausses représentations. Un combat avec soi-même, sans ménagement, envers ses illusions, ses lâchetés, sa haine et sa violence qu’il importe de reconnaître afin de pouvoir apprivoiser ces poisons de l’âme.

 Les temps ont changé. L’accueil de l’autre et la bienveillance ne suffisent plus.

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Commentaire de AIDEN Trimeau le 15 novembre 2015 à 18:31

Romane tu n'es pas coupable et vouloir la paix parait toujours idéaliste. Oui c'est une utopie, une folie, peut-être alors que le cœur des français est en colère. La colère est compréhensible mais cela était prévisible depuis longtemps. La colère est créé, manipulée. Il appartient à chacun d'y céder ou de ne pas y céder. Certaines personnes prient et/ou envoient tous les jours des pensées d'amour pour changer cela et pour éviter cela. Elles sont prêtes, en leur âme et conscience quand le pire arrive.

Je comprends que l'amour, comme un soleil, puisse gêner, offusquer, mais ce n'est pas pour rien que certaines civilisations croyaient que le soleil était Dieu. Le soleil brille tout le temps, en toute circonstance, même derrière les nuages. L'amour universel aussi, et notamment chez ceux qui ressentent la souffrance des êtres et du monde de façon quotidienne.

Je crois en l'énergie divine d'amour que nous pouvons notamment trouver en nous TOUS.

Commentaire de Romane le 15 novembre 2015 à 17:34

Katy , je regrette notre passivité ,face aux engagements militaires de la France, de la Russie, des USA . Il est temps de voir naître une mobilisation internationale afin d'interdire les bombardements au moyen Orient comme en Afrique . Les populations ont cette capacité comme pour le Vietnam de s'exprimer partout où elles le peuvent afin de dire STOP . Il est impératif d'arrêter tous ces carnages car la violence engendre la violence. Les kamikazes aujourd'hui savent qu'ils sont en capacité de frapper où ils veulent et quand ils le désirent. Si nous ne voulons pas vivre un nouveau vendredi Noir d'un 13 novembre, il est impératif de passer par la case PAIX et faire taire les armes. Je suis peut être une utopiste, mais en ce qui me concerne, je ne vois pas d'autres alternatives. Ce soir, je me sens coupable car trop spectatrice des décisions prises à notre insu .Je suis coupable, oui .

 

Commentaire de Katy le 15 novembre 2015 à 16:50

En clair, pour moi, nos dirigeants (toute "confession" confondue) non seulement mentent, mais entretiennent la haine de notre civilisation, dans d'autres pays, et c'est vis à vis de cela que je ressens de la colère.

Le mieux est que je fasse "grève" de forums afin d'éviter d'étaler cette colère et me faire bannir.

Bon courage à tous et bien entendu que je pense aux familles, mais aussi à Dieu, n'en déplaise à certains.

Commentaire de Katy le 15 novembre 2015 à 16:40

Il ne s'agit pas de se flageller, ni de se retourner vers les guerres antiques. Cela fait des mois, voire des années que les pays occidentaux participent à des guerres un peu partout au Moyen Orient, en Afrique. Cela fait des mois que l'EI menace d'attentats, on assiste à des milliers de gens qui fuient leurs pays, depuis des mois.

Qui peut prétendre que ce qui s'est passé vendredi, était imprévisible ?

Nous avons continué à vaquer à nos occupations, en ne demandant aucun compte à ceux qui nous dirigent et en effet, perpétuent des guerres au nom de notre pays, donc en notre nom. Il s'agit moins de culpabiliser et se porter une "croix" de la taille d'une cathédrale et jusqu'à l'infini, tout en continuant les occupations quotidiennes dans une ambiance de plus en plus glauque, que de rester lucides (responsabilité plutôt que culpabilité oui), car cela et cela seul, permet des solutions qui peuvent à la fois éviter (le conditionnel serait plus indiqué, malheureusement) des réponses excessives, mais résoudre quelques "sources" de problèmes.

Je ne peux rien ressentir d'autre que de la colère face à ces attentats qui auraient pu être évités (en tout cas réduire les probabilités). De la colère contre la barbarie, de la colère contre une incompréhension généralisées (absence de communication réelle) des gens entre eux, des peuples entre eux et des dirigeants envers leurs peuples.

Pendant que des populations étaient massacrées à l'autre bout de la terre, et pendant que notre armée était censée les défendre, (bombarder les fameux terroristes) et pendant que l'on nous menaçait directement (ces groupes ont clairement parlé de représailles), ici, on regardait Palmyre réduite en grains de sable, presque en direct, entre deux activités : plage et la boite de nuit, ce n'est pas si vieux, pas plus tard que cet été.

Je repense également à cette sorte de chasse aux sorcières (des enfants en plus) qui eut lieu après les attentats de janvier.

Autre point : laisser aux gens le droit de ressentir de la colère, de la peur, des émotions normales, en se contentant d'accompagner, contenir (éviter les débordements), est une attitude bien plus saine et empathique que vouloir à tout prix sauter directement dans l'amour inconditionnel et nier ces ressentis qui confine à la négation de la souffrance de l'autre (la victime). Une fois le flot d'émotions, tari, on peut envisager de solutions réfléchies (au lieu de continuer comme si ne rien ne s'était passé ou par des stigmatisations incohérentes, une tiédeur ambiante).

La seule chose est d'accompagner ou s'autogérer afin que l'émotion ne déborde pas sur les autres, ni sur ses décisions.

Quant à la stigmatisation de la religion, ce qui lui est reproché fut également perpétré par des non croyants au cours de l'histoire. Il suffit de se renseigner, pour peu que l'on soit de bonne foi (c'est le cas de le dire), pour trouver les infos, même sur le net.

Intervenir, comme je l'ai vu, dès que quelqu'un évoque, Dieu, est ni plus ni moins que de l'extrémisme laïque, comme cela fut pratiqué dans l'Est à une certaine époque et semble revenir ("Prayer for Paris" pourtant spontané de la part des internautes, est balayé par les médias au profit de "Peace for Paris". Belle preuve de tolérance !).

Parce que peut être que prier demande trop d'humilité ?

Quand on ne tolère pas, le minimum de bonne foi est d'éviter l'angélisme de ses croyances, afin de reconnaître ses imperfections bien humaines (ça aussi, ça évite les gestes et paroles extrémistes) et leur subjectivité.

Quant à la peur qui n'évite pas le danger, c'est précisément pour cela qu'elle fut inventée par la nature, sauf que l'intelligence qui va avec le "kit" permettait de la gérer et sélectionner les meilleurs solutions, pas les pires.

Commentaire de rascasse le 15 novembre 2015 à 9:06

Corto
Il est vraiment dommage d'avoir inculqué ce sentiment de culpabilité au lieu de celui d'amour, de tolérance et de pardon.
Mais lorsque le peuple culpabilise, il est plus facile de le manipuler

Commentaire de rascasse le 15 novembre 2015 à 8:42

Romane
J'ai un sentiment de culpabilité lorsque je me sens personnellement responsable de quelque chose, mais là et je pense que toi non plus, sommes responsable de rien.
Je ne peux endosser la responsabilité de mes aïeux , je peux tout simplement agir dans la paix.
On ne peut porter en soi tout le mal qui a été fait. Je ne suis en rien responsable des croisades, des invasions, des colonisations, de l'esclavage....... Je n'ai donc aucune culpabilité et je n'ai pas à m'en excuser.
Tout comme je n'en veux pas aux Romains, aux Arabes, aux Huns, aux Allemands, à tous ceux qui nous ont envahis car c'est leurs ancêtres qui ont commis ces actions et non ceux vivant aujourd'hui.

La seule chose que je peux faire c'est essayer de partager la paix et l'amour qui est en mon cœur, même si après les évènements de Paris ce n'est pas facile. 

Commentaire de Romane le 15 novembre 2015 à 8:05

Merci Serge . Ne serions nous pas aussi les détonateurs de cette cruauté ? ? Passe un doux dimanche ensoleillé dans la Paix du cœur.

Commentaire de rascasse le 15 novembre 2015 à 7:48

Que le Grand Esprit éclaire ce monde de cruauté

Merci Romane

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