À force de m’écrire Je me découvre un peu Je recherche l’Autre
J’aperçois au loin La femme que j’ai été Je discerne ses gestes Je glisse sur ses défauts Je pénètre à l’intérieur D’une conscience évanouie J’explore son regard Comme ses nuits
Je dépiste et dénude un ciel Sans réponse et sans voix Je parcours d’autres domaines J’invente mon langage Et m’évade en Poésie
Retombée sur ma Terre J’y répète à voix basse Inventions et souvenirs
À force de m’écrire Je me découvre un peu Et je retrouve l’Autre.
Andrée Chedid
Poème inédit commandé par le Printemps des Poètes 2008
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