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Commentaire de Laëtitia Ludivine le 18 Juin 2012 à 15:19

Dans la tradition yogique, il existerait quatre-vingt-quatre centaines de milliers de postures, ce qui revient qu'l y a autant d'asâna que de formes de vie.
Aussi les textes anciens n'en sélectionnent-ils que quelques-unes : la Hatha-yoga-pradipika en "décrit" 15, la Gheranda-samhita 32, la Siva-samhita en mentionne 84 mais ne s'occupe réellement que de 4.

Aujourd'hui si l'on répertoriait les différentes postures pratiquées en Inde, on arriverait certainement à un chiffre impressionnant, frôlant le millier, mais beaucoup peuvent être conséidérées comme des variantes des asâna fondamentaux.

Nombre d'entres elles portent des noms d'animaux, d'autres évoquent le monde végétal, se réfèrent à des sages ou à des dieux. Chacune symbolise en quelque sorte une "matrice", un moule par lequel doivent passer tous les êtres pour parvenir à la condition humaine puis la dépasser.

Il faut distinguer entre les postures spéciales destinées au Pranayama (respiration) et à la méditation (les 2 favorites étant padmâsana, le Lotus et, siddhâsana, la posture des siddha) et toutes sortes d'asâna, à pratiquer debout, accroupi, sur le dos, sur le ventre, en position inversée, etc..., et dont l'objectif, sans être "gymnique" au sens occidental du terme, paraît moins davantage de fortifier la santé ou, selon l'expression consacrée, de "conquérir la mort".

Ainsi la torsion vertébrale propre à la posture de Matsyendra (Matsyendrâsana) stimule le feu digestif et brise le cercle des maladies; le paon (mayurâsana) où l'on tient le corps horizontal en équilibre sur les mains guérit la dilatation de la rate et les fièvres. Cependant ces bienfaits physiques viennent en quelque sorte "par surcroît" et l'on ne saurait envisager de pratiquer aucune posture dans ce seul but, en l'isolant de son contexte. Lorsqu'on nous dit que la posture d'extension dorsale (pascimottâsana) favorise la montée du souffle vital par l'arrière du corps, c'est évidemment à la kundalini que l'on fait allusion.

Tel asâna attire le prâna vers une partie déterminée du corps, tel autre ouvre un chakra spécifique ou éveille un pouvoir occulte. Mais pour obtenir des effets aussi puissants il ne suffit pas de reproduire mécaniquement la posture. Il faut d'abord se placer dans l'état de conscience et de vibration intérieure adéquat. Le corps physique "suit" le corps subtil et la souplesse légendaire du hatha-yogin est -ou devrait être -plutôt un symbole, un reflet, qu'un but en soi.
Il faut en outre savoir que les asâna, pour donner tout leur bénéfice, doivent être maintenus fort longtemps (plusieurs minutes et parfois plusieurs heures) et s'accompagner de pratiques très précises : respirations, contractions de certains organes, concentrations, visualisations, etc.

Extrait de "Le Yoga" de Pierre Feuga et Tara Michaël - edt Que sais-je?

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