Je voudrais n’être pas,
pour voler dans les océans,
naitre pas ou n’être point,
pour nager dans tes ciels.
Regarde le lit-là,
c’est le printemps,
tombe dans mes bras,
s’ouvrent les heures
et les fleurs.
Je voudrais n’être pas
retenue dans les vergers
de pétales blancs,
naitre pas ou n’être point,
me poser sous l’éther,
regarder le bleu
... infini.
Je voudrais naitre pas
cette détermination
sauvage,
heureuse en mon sors,
dérobée sous les tapis
de feuilles.
Vois le mu-gai ravir le jardin,
ils diront que c’est le matin.
Laisse les lilas
parfumer l’étreinte
d’un monde à créer.
Naitre là,
de tout mon être,
te donner l’amour,
abysse du vivant,
perles boréales
sur ta bouche ouverte.
J’aurais voulu ne pas être
en cette rose de printemps,
brulée au soleil d’été.
J’aurais voulu n’être
que le souffle
qui te parle doucement
de cette vie au-delà
de toutes nos empreintes.
Mais puisque,
divinement,
nous avons posé
nos semblants
pour naitre en nos corps,
maitres et magiciens
sur l’île de nos étreintes,
voici l’étoile qui s’amuse
à nous rappeler notre sacrifice,
le brouillard, le bateau
et notre orgueil
sont l’hôtel des anges.
Je ne voulais pas être,
ne voulais pas naitre
aux lilas,
juste flotter
sous les grands ciels
d’éternité.
Voici le printemps
avec son muguet,
ce lit-là est défait,
il a la beauté tranquille,
le sourire des navires
qui écoutent
le chant des grillons
quand s’approche la terre.
Magdala
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MERCI pour le partage de ce poème si touchant, subtil, délicat...
ENCORE !!!
Brigitte
Merci Brigitte, bonne après-midi.
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