La neige fond en ce moment au Québec, les jours rallongent et le soleil se fait de plus en plus chaud. La vie renaît.
Oh oui ! Le printemps est officiellement arrivé et il apporte avec lui le temps des sucres.
Ce rituel saisonnier dessine un sourire sur chaque visage que je rencontre.
On aime tous le sirop d’érable mais bien peu de gens connaissent sa petite histoire que voici :
Origine du sirop d’érable
La découverte du sirop d’érable s’est passée bien avant l’arrivée de Jacques-Cartier, venu d’Europe pour coloniser l’Amérique.
À l’époque, les tribus amérindiennes de l’est du Canada savaient déjà comment recueillir la sève et la transformer en sirop.
Deux versions de l’histoire nous racontent comment s’est passé la découverte de la sève d’érable par les Amérindiens.
Plusieurs racontent que ce sont les chiens des Amérindiens qui ont mis la puce à l’oreille de leur maîtres. Une branche d’érable se serait cassée et les chiens se seraient bousculés pour lécher la sève qui coulait de l’arbre. En les observant, les Amérindiens eurent aussi l’idée d’y goûter.
La deuxième version, celle qu’on entend le plus souvent, raconte qu’un écureuil qui courait dans un arbre cassa soudainement une branche. Un Amérindien observant la scène vit que l’écureuil se mit ensuite à lécher la sève de l’arbre. L’Amérindien décida alors d’en faire autant et ô surprise…un arbre qui pleure du sucre !
De la sève au sirop
Le sirop d’érable s’obtient par évaporation, en faisant bouillir la sève d’érable.
D’ailleurs, saviez-vous qu’il faut 40 litres de sève pour faire 1 litre de sirop d’érable ?
Marie-Victorin, grand savant québécois, affirme que les Amérindiens ont appris aussi de l’écureuil à transformer la sève d’érable en sirop. En effet, de la blessure causée par la branche qui se casse coule la sève, parfois jusqu’au pied de l’arbre. Le soleil chauffe cette sève jour après jour pour faire évaporer l’eau jusqu’à ce qu’il ne reste que du sirop. Les écureuils lèchent ce sirop chaque printemps.
2 légendes amérindiennes sur le sirop d’érable
Les Micmacs
Une vieille femme Micmac alla un jour de printemps recueillir la sève d’érable. Comme elle trouvait qu’elle était meilleure chaude, elle se mit à la faire chauffer sur le feu, à l’intérieur de son tipi.
Après toute cette récolte, la vieille dame fatiguée s’endormit. C’est lorsqu’elle se réveilla beaucoup plus tard qu’elle trouva dans son pot un sirop clair et sucré.
Les Algonquins
Un Algonquin enleva son tomahawk d’un érable qu’il avait planté le jour d’avant. La sève se mit alors à couler. Sa femme, voyant cela, décida d’y goûter et trouva cela très bon.
Elle décida de s’en servir pour faire cuire la viande. Son homme apprécia vraiment le goût de celle-ci et décida d’appeler ce met « sinzibuckwud » qui signifie « tiré des arbres ».
Depuis toujours ou presque, les Amérindiens avaient donc appris à recueillir la sève d’érable et à la transformer en sirop.
C’est seulement dans les années 1700 que les Québécois ont su tirer profit de cette grande découverte.
Alors aujourd’hui, j’aimerais rendre hommage aux Amérindiens de l’est du Canada de nous avoir fait découvrir ce magnifique produit tiré de la nature.