Tara dans le bouddhisme

 

J'avais envie de partager avec vous un petit texte trouvé sur wikipedia qui parle d'une divinité à laquelle je me sens liée

Il s'agit de TARA

 

Tārā (sanskrit ; devanagari : तारा) ou Ārya Tārā (arya : noble), Dùmǔ 度母 en chinois; Tarani Bosatsu au japonJetsun Dolma en tibétain, est une femme bodhisattva très populaire aussi bien auprès des laïcs que des moines dans le bouddhisme tibétain. En sanskrit, son nom signifie Libératrice, mais aussi Étoile, et Celle qui fait passer - à l'autre rive - à l'instar d'un Bouddha1. Dans le bouddhisme tibétain, elle est considérée comme la Libératrice, et la Mère de tous les Bouddha2. Tārā est une déité tantrique visualisée et méditée par les pratiquants du bouddhisme Vajrayāna pour développer de certaines qualités intérieures, et comprendre les enseignements extérieurs, intérieurs et secrets de la compassion et de la sagesse en tant que compréhension de la vacuité. Elle peut, comme toutes déités tantriques, être révérée comme yidam, c'est-à-dire déité de méditation. Elle présente des points communs aux dakinis, mais elle s'en démarque en ce qu'elle est la principale figure féminine du Bouddha. Ainsi, pour la yoginiMachik Labdrön, Ārya Tārā est la manifestation en un corps de félicité (sambhogakāya) de Yum Chenmo, la grande-mère primordiale (dharmakāya)3.

Selon Tārānātha, elle était dans un monde du passé une princesse appelée « lune de sagesse » (Jñānacandra en sanskrit), (Yeshe Dawa en tibétain). Ayant durant plusieurs kalpas fait des offrandes au bouddha de ce monde, Dundubhīśvara (tib. Tonyo Drupa), « seigneur du son du tambour », elle développa l'esprit d'éveil bodhicitta(souhait de devenir un Bouddha pour venir en aide à tous les êtres) et devint ainsi un bodhisattva, tout en décidant de conserver sa forme féminine au long de ses incarnations successives jusqu'à atteindre l'état de Bouddha4.

Soulignant cet aspect, lors d'une conférence "Compassionate Action" en Californie en 1989, le 14e Dalaï Lama a déclaré5 :

« Il y a un vrai mouvement féministe dans le bouddhisme qui est relié à la déité Tārā. Suivant son culte de la bodhicitta, la motivation dubodhisattva, elle a observé la situation des êtres s'efforçant d'atteindre le plein éveil et elle remarqua que peu de personnes atteignaient l'état de Bouddha en tant que femme. Ainsi Tārā s'est fait une promesse (elle a dit à elle-même) : « J'ai développé la bodhicitta en tant que femme. Pour toutes mes vies le long du chemin, je jure de renaître en tant que femme, et dans ma dernière vie, quand j'atteindrai l'état de Bouddha, là aussi, je serai une femme. » »

Tārā est aussi considérée comme une forme féminine d’Avalokiteshvara, liée comme lui au Bouddha Amitābha. De façon poétique, la légende la fait naître d'une larme de compassion d'Avalokiteshvara, ou encore d’un rayon sorti de ses yeux.

sont propres. Gosh Devendra Hegde en a recensé 76 et on lui connaît 108 noms. les Tārās sont souvent regroupées en séries de 21, de composition variable selon les écoles. Les principales sont associées à une couleur, les Tārās verte et blanche étant les plus connues. La culture populaire tibétaine voit dans les deux épouses bouddhistes attribuées au roi du Tibet Songsten Gampo leur incarnation, la princesse népalaise Bhrikuti étant une forme de la Tārā verte et la princesse chinoise Wencheng une forme de la Tārā blanche.

Aperçu non exhaustif des différentes formes de Tārā:

  • Tara verte: Tārā originelle dont les autres sont autant d'émanations car le vert peut représenter toutes les couleurs. Elle protège contre les dangers réels (les huit grands dangers mahā abhaya6) ou spirituels. Elle est généralement appelée Syama (vert) Tārā. Une forme appelée Cintāmani Tārā(joyau qui exauce tous les vœux) est particulière au courant gelugpaKhadiravani Tārā (Tara de la forêt des tecks), apparue à Nāgārjuna, est aussi assimilée à une protectrice de la végétation. Sous le nom de Janguli, elle contrôle les serpents ; il s'agit probablement de l'avatar d’une déesse locale.
  • Tara blanche : généralement appelée Sītā (belle) Tārā, elle représente la compassion, la longévité, la guérison et la sérénité ; la forme Cintācakra(roue qui exauce tous les vœux) est particulièrement protectrice.
  • Tara rouge : elle représente la destruction de l’illusion, le discernement et la transmutation du désir ; elle est parfois assimilée à Kurukulla, priée par les laïcs pour obtenir le pouvoir de persuasion [réf. nécessaire].
  • Tara jaune : richesse, prospérité assimilée à Vasundhara[réf. nécessaire].
  • Tara bleue : elle représente la transmutation de la colère et la destruction des obstacles à la pratique ; elle est parfois identifiée à une forme d'Ekajati, importante dans le courant nyingmapa7.
  • Tara noire : il en existe plusieurs formes invoquées par les bouddhistes, l'une séduit les esprits malins et soignent les maladies qui leur sont associées, une autre confère l'invincibilité des actes et des intentions, et une autre encore conquiert les opposants8.

Tārā est également une représentation de la prajñā comme parèdre du bouddha Amoghasiddhi, ou en tant que « mère des bouddhas », appellation qu’elle partage avec la Prajnaparamita. Sous sa forme de ḍākinī, elle apparaît parfois comme une jeune fille facétieuse venue se moquer de ceux qui se prennent trop au sérieux au cours de leurs pratiques.

Les divers mantras de Tārā sont des variantes du mantra de Tārā verte: oṃ tāre tuttāre ture svāhā, prononcé Om taré touttaré touré soha en tibétain.

Source wikipedia

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