© Dr. Morley Read/Shuttersotck
Le comportement sacrificatoire de certains insectes (comme les termites) permet d’assurer la survie de l’espèce.
D’un point de vue évolutionniste, il n’est pas surprenant que, devenues stériles, les abeilles ouvrières se consacrent à nourrir les larves de la reine ou que le mâle de l’araignée noire s’offre en pâture à sa femelle affamée. Ce comportement sacrificatoire profite aux nouvelles générations ou aux proches, et participe donc du processus de transmission génétique.
Mais quelles motivations poussent de jeunes corbeaux à inviter certains de leurs congénères à un festin alors qu’ils ne sont pas de leur famille ? Ou des femelles vampires à partager leur repas avec d’autres femelles, avec lesquelles elles n’ont pourtant aucun lien ? Ce comportement altruiste a même été observé entre différentes espèces.
Ainsi a-t-on vu des chiens nourrir des oiseaux ou des bébés tigres. Récemment, un grand dauphin physiquement malformé a été recueilli par un groupe de cachalots. On estime que dans la plupart des cas les animaux s’entraident parce que l’altruisme profite au groupe qui en fait preuve. Ainsi, les chauves-souris femelles, qui partagent leur repas, vivent plus longtemps que les mâles, qui eux ne le font pas, et cela leur permet d’augmenter leur potentiel de reproduction.
En se joignant à leurs congénères, les corbeaux peuvent mieux protéger leur subsistance contre leurs prédateurs. Pour les scientifiques, ces comportements altruistes varient en fonction de l’environnement. Quand les ressources se font rares, les animaux ont tendance à s’entraider pour s’alimenter. Quand, au contraire, la nourriture abonde, ils cherchent surtout à se protéger des prédateurs. Au final, l’altruisme n’est jamais totalement désintéressé.
Source : http://gavroche60.com/2014/03/26/les-animaux-peuvent-ils-etre-altru... du 26.03.2014