Mohammad Djalâl al-din Rûmî (1207-1273), qui vécut en Turquie à Konya, est un poète mystique de langue persane. Il enseigna le soufisme et fut le grand inspirateur de l’ordre des Derviches Tourneurs.

Sa pensée s’est répandue : vers l’ouest, se pratiquant dans toute la moitié nord de l’Afrique, notamment dans le Maghreb, et vers l’est, emportant ses influences jusqu’en Inde, Kabir en est l’héritier au XVème siècle. Elle s’est ensuite développée sous forme de voies multiples jusqu’en Europe, dépassant ainsi les frontières existant entre les différents peuples.

L’œuvre de Rûmî et Kabir est un hymne à l’amour ; à l’amour mystique de l’âme en quête de son Bien-Aimé. La parole spirituelle y est intense et subtile à la fois, dans un langage lyrique et particulièrement créatif.

Cette poésie est aussi un chant d’amour universel, car leur monde n’est pas différent du nôtre, c’est leur regard qui est différent. Ces œuvres, en effet, nous interrogent sur le sens de la vie et sur le sens que chacun donne à sa vie. D’ailleurs, les agnostiques peuvent y entendre une philosophie, où les mots voyagent dans une symphonie d’interprétations.

« Si je cherche mon cœur, je le trouve dans ton quartier,

Si je cherche mon âme, je la trouve dans tes cheveux.

Lorsqu’assoiffé je bois de l’eau,

Dans l’eau, je vois l’image de ton visage. »           

Rûmi                                                                           

N’est-ce pas aussi un véritable discours amoureux ?

Qui peut être celui d’un couple, fait de chair et de sang ? Où chaque Etre se cherche ?

Dès lors, s’ouvre un monde d’ombres et de lumières. Notre existence se déroule.... L’amour humain prend forme, empreint de ses émotions, de ses tensions et de sa sensualité.

Le spectacle devient alors parole incarnée, messagère d’une unité possible. Et, nous voici goûtant au nectar de la Vie.

« L’amour demande :

Sois vivant. »       

Rûmi

tarif: libre participation aux frais