Biographie
Bruno naît à Paris le 10 février 1949, boulevard Pereire. Il a deux sœurs ainées : Anne née en 1943 et Catherine née en 1946.
Son père est anglais d’origine normande britannique ; sa mère française, Geneviève (dite Lili) (1917-2010), a vécu un certain temps en Angleterre et est traductrice pour des chaînes britanniques de télévision ; elle est musicienne et inculque à ses enfants le goût de la musique, et notamment du violon.
La famille vit à Neuilly-sur-Seine et ses parents divorcent en 1963.
Bruno Le Forestier fait ses études secondaires au lycée Condorcet mais il suit une scolarité très sobre, ne dépasse pas le stade de la classe de première et est renvoyé du lycée en 1965 pour indiscipline.
Au cours des années 1960, il forme un duo avec Catherine, empruntant quelques chansons à Georges Moustaki avant même que ce dernier ne les chante lui-même (Le facteur, La ballade de nulle part). Serge Reggiani interprète en 1968 une de ses compositions : Ballade pour un traître. C'est durant cette période qu'il adopte le prénom de Maxime. Il sort son premier 45 tours en 1969 avec : Cœur de pierre, face de lune et La Petite Fugue.
En 1969, il fait son service militaire dans les troupes aéroportées, au 13e Régiment de dragons parachutiste de Dieuze. Mais son esprit indiscipliné et son caractère rebelle font qu'il est incapable de s'adapter à l'esprit de corps de son régiment. Il en fait tant à rebours qu'il est d'abord interné à l'infirmerie avant que le régiment se débarrasse de lui en l'envoyant achever son service dans un bureau à Paris. Ce passage dans les troupes aéroportées lui inspirera la chanson antimilitariste Parachutiste.
En 1972, sort son premier album chez Polydor avec les titres : San Francisco, Mon frère, La Rouille. Le succès est énorme.
En octobre 1972, il fait la première partie à Bobino de son idole Georges Brassens. Révolté par le prix de ses places de concerts qu'il juge trop élevé, il imposera des places à 10 francs. En 1973, il profite d'une prestation à l'Olympia pour enregistrer un album « Live ». En 1974, il compose le générique de la série d'animation jeunesse Le Roman de Renart. En 1975, il est coauteur et compositeur, avec Colette Magny et la chanteuse Mara, d'un album en solidarité avec les victimes de la dictature militaire au Chili intitulé Un peuple crève. En 1976, il écrit et compose la musique et la chanson générique du film L'Amour en herbe.
En 1979, il inaugure le premier d'une série d'albums de reprises de Brassens, enregistré en public. En 1980, il entame une tournée dans toute la France avec Graeme Allwright, dont sa sœur,Catherine Le Forestier, assure la première partie sous le nom d'Aziza. Les bénéfices de cette tournée iront à l'association Partage pour les enfants du Tiers-Monde. Le concert au Palais des Sports de Paris donna lieu à la publication d'un double album où paraissent Marcel Azzola et le groupe malgache qui travaillait avec Graeme Allwright à l'époque. Outre leur répertoire respectif, ils interprèteront Georges Brassens. Il compose également pour la chanteuse Anne Sylvestre la musique de la chanson Le petit caillou des rêves.
Après quelques années de traversée du désert durant lesquelles il compose pour Julien Clerc, après l'accueil mitigé de ses précédents albums, il obtient un nouveau succès en 1987 avec Né Quelque part, suivi par l'album incluant ce dernier titre ainsi qu'une reprise qu'il popularise : Ambalaba, une chanson du ségatier mauricien Claudio Veeraragoo. Il sort d'autres albums en 1991 (avec notamment Bille de Verre), 1996 (album Passer ma route incluant une nouvelle version de La petite fugue, Raymonde, Chienne d'idée) et enfin l'Écho des étoiles en 2000 (avec L'homme au bouquet de fleurs). Il s'engage pour des causes caritatives (Partage, les Enfoirés, Sol En Si) dès les années 1990. Il écrit et compose les chansons du spectacle musical Spartacus le gladiateur, mis en scène par Élie Chouraqui au Palais des Sports de Paris à l'automne 2004. Maxime Le Forestier sort un nouvel album intitulé Restons amants au printemps 2008. Il en écrit l'intégralité des paroles, dont deux mises en musique par Julien Clerc, qui avait fait de son texte Double Enfance un grand succès deux ans auparavant. La tournée qui en découlera sera un succès et un périple de presque deux ans sur les routes. Un enregistrement public reprenant l'intégralité du tour de chant est sorti le 1er juin 2009 sous le titre Casino de printemps. Y figurent ses plus grands succès, la plupart des titres de son dernier album et quelques reprises de succès écrits pour d'autres (Julien Clerc et Gérald de Palmas). À cela s'ajoutent des chansons de Georges Brassens et un hommage à Serge Reggiani avec Histoire grise, une chanson qui lui était destinée à l'aube de sa mort.
Proche du Parti Socialiste, il cosigne, avec Juliette Gréco, Pierre Arditi et Michel Piccoli une lettre ouverte1, le 4 mai 2009, à l'intention de Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste, appelant les députés socialistes à adopter la loi Hadopi. Dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel du 5 mai 2009 sur Europe 1, Maxime Le Forestier ira jusqu'à dire que ceux qui ne s'opposent pas au piratage sont des pétainistes.
Certains pensent que ses prises de parole publiques ont parfois été maladroites ou qu'il a été mal compris. D'autres le voient comme un exemple d'artiste qui s'accroche à une rente disproportionnée. Maxime Le Forestier sera la cible de nombreuses attaques d'internautes en désaccord avec sa prise de position.
Très discret sur sa vie de famille, il est marié et serait père de deux enfants.
Pour rendre hommage à la « maison bleue » de San Francisco, une équipe se met à sa recherche durant l'été 2011. La maison, située au 3841 de la 18th Street, est alors peinte en vert clair. Les propriétaires acceptent de la repeindre en bleu.
Dans un documentaire diffusé le 19 septembre 2011 sur France 3, Maxime Le Forestier revient sur cette chanson et sur sa vie à San Francisco en 1971. Le documentaire permet de découvrir Phil, décrit dans la chanson comme étant le joueur de kena, ainsi que Psylvia, citée elle aussi dans le refrain.
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