Article d'Pastorseraphim - épanews2024-03-29T01:34:38ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphimhttps://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1544472709?profile=RESIZE_48X48&width=48&height=48&crop=1%3A1https://epanews.fr/profiles/blog/feed?user=0quyvs8wwx6cb&xn_auth=noLa jubilationtag:epanews.fr,2013-06-06:2485226:BlogPost:14013872013-06-06T21:05:17.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>On dira aujourd'hui dans les techniques spirituelles, qu'il s'agit de descendre au-dessous, au-dessous du maniement de la conscience claire. De ne pas agir avec une direction consciente. Il s'agit au contraire d'abolir cette direction consciente, de diminuer la force, l'autorité, la dictature du « Je conscient » qui dit «Il faut faire ci, il faut faire ça ». Si vous relâchez un peu votre frénésie de communication, d'informations, alors il se passe à un niveau plus profond une information,…</p>
<p>On dira aujourd'hui dans les techniques spirituelles, qu'il s'agit de descendre au-dessous, au-dessous du maniement de la conscience claire. De ne pas agir avec une direction consciente. Il s'agit au contraire d'abolir cette direction consciente, de diminuer la force, l'autorité, la dictature du « Je conscient » qui dit «Il faut faire ci, il faut faire ça ». Si vous relâchez un peu votre frénésie de communication, d'informations, alors il se passe à un niveau plus profond une information, qu'on peut appeler et qu'on appellera « une interaction d'amour ».</p>
<p> Il y a une énergie de réorganisation qui se déploie, dans la mesure où l'on fait cesser, où l'on active le moins possible l'énergie de communication avec le monde extérieur.</p>
<p>Le corps parle à beaucoup de niveaux Il faut que vous puissiez descendre comme dans la conscience, à des niveaux de plus en plus profonds, à des niveaux que l'on peut appeler cellulaires. Pour trouver une conscience plus intime, moins en contact avec la conscience claire, avec la conscience de l'ego, avec la conscience du « Je individuel ». Alors là, il y a une communication qui s'établit entre vous et vous, qui n'est pas du tout la communication qui s'est établie jusqu'à présent, pour la plupart d'entre nous, entre vous et vous-même. Une communication à découvrir.</p>
<p>Une chose intéressante à voir, on parle souvent de la mère et du père dont nous parlons quelques fois, « Je suis le fils de mon père et de ma mère ». Et aussitôt on se précipite dans un principe psychanalytique. Sans écarter la psychanalyse et la psychologie, voyez bien qu'il s'agit de toucher quelque chose de peut-être beaucoup plus global, beaucoup plus total, beaucoup plus profond que ce qui nous est donné à voir par certaines réflexions dites psychologiques.</p>
<p>Naturellement que nous avons tous un père et une mère biologiques. Il y a au-delà de la personne, une jonction que cette personne incarne, représente. Vous voyez bien que ce sont des représentants éphémères d'une situation beaucoup plus importante, qui va vous permettre de vous mener à votre intimité, à votre réalité créatrice. C'est-à-dire quelque chose de vivant. Autrement vous n'avez que des rapports de personne à personne, qui ne sont pas l'ultime rapport possible entre les êtres.</p>
<p>La mère incarne, représente ce lien direct, cette communion, ce contact direct avec une conscience profonde. On l'appellera dans les traditions la « Mère cosmique» ou un « Moi cosmique », ou un « Je cosmique ». C'est-à-dire un plus grand « Je ». Un « Je » qui est la substance du processus d'identification auquel je puis dire « Ca, c'est moi ». Et puis, il y a le père, un autre « Je », un autre processus, une autre affaire qui consiste à dire « Ca, ce n'est pas moi ». Une différenciation qui va amener. .. , la sexualité. Le passage par le père, ou le non passage par le père, va être une entrée plus ou moins harmonieuse, plus ou moins aisée dans notre propre sexualité. Une certaine autorité entre en contact avec une certaine autorité, une certaine virilité, un certain timbre de voix, une certaine imprégnation ...</p>
<p>Dans le public qui était là hier une jeune femme a dit «Moi, je chante, et à un certain moment je passe, sans aucune préméditation et sans que je m'y attende, dans de la jubilation pure ». N'est-ce pas, le chant me donne de la joie, du plaisir. La pensée peut vous donner des joies, du plaisir. La prière peut vous donner des satisfactions morales. Puis d'un seul coup, sans préavis, vous passez dans un autre état. Vous pensez et vous passez dans le trou noir, vous passez dans un état de jubilation pure. Cet état de jubilation vous fait sentir, comme je le disais à cette jeune femme « Vous sentez bien que ce n'est pas vous qui jubilez». Elle dit « Oui, il n'y a plus rien. Il y a comme si j'entrais en jubilation. »</p>
<p>Là aussi, l'expérience du corps, de la voix, expérience formidable, fondamentale, qui vous fait brusquement à un certain moment, passer à un certain seuil, entrer en jubilation. Cette entrée en jubilation met en question le « Je conscient », l'ego. Il casse cette frontière entre un Je cosmique et un Je individuel. Il casse le passage entre la mère et l'enfant. Il réintègre l'enfant dans cette Mère cosmique. Dans cette identification, avec quoi ? Avec cet état primordial, cet état de jubilation, cet état de joie primaire. Cet état où il n’y a plus que la jubilation. Ce que la mystique et la vie spirituelle essayera de dire de mille façons.</p>
<p>Mounir Hafez Décembre 1977</p>
<p> </p>Exercice à la Rosetag:epanews.fr,2013-06-04:2485226:BlogPost:13982562013-06-04T21:23:51.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><br></br>Il s'agit de réaliser un certain état qui n'est pas un état de séparation d’avec le monde, mais que l’on appelle: l'état miroir. Qu'est-ce que c'est que l'état miroir? <br></br><span>C'est, qu'en même temps que vous reflétez une lumière, un absolu de Lumière parfaitement calme et tranquille, en même temps, vous êtes dans la vie. C'est un miroir à double faces, qui reflète le ciel et qui refl</span><span class="text_exposed_show">ète très intensément la terre.<br></br>Cet état miroir est un état…</span></p>
<p><br/>Il s'agit de réaliser un certain état qui n'est pas un état de séparation d’avec le monde, mais que l’on appelle: l'état miroir. Qu'est-ce que c'est que l'état miroir? <br/><span>C'est, qu'en même temps que vous reflétez une lumière, un absolu de Lumière parfaitement calme et tranquille, en même temps, vous êtes dans la vie. C'est un miroir à double faces, qui reflète le ciel et qui refl</span><span class="text_exposed_show">ète très intensément la terre.<br/>Cet état miroir est un état étale, de stabilité, de tranquillité profonde, de quiétude. Dans cet état, vous voyez autant ce qu'on peut appeler l'Absolu, et en même temps vous voyez le monde ...<br/><br/>L'exercice que nous allons faire demande un état d'inspiration. Nos perceptions viennent d'une part de nos sens, mêlés à nos fantasmes, donc fabriqués, et de l'autre côté elles viennent de la Source même, de cet état Absolu. <br/><br/>Cet exercice, demande que vous soyez tout à fait détendu, et tout à fait dans l'état de l'attention profonde. Que vous soyez vacant, c'est-à-dire, pas crispés sur "que va t-il se passer?", "quel exercice allons nous faire faire?" ....<br/><br/>Comment est-ce qu'on peut se détendre? En sachant qu'il y a quelque chose en vous qui, pendant que vous êtes tendu, agressif, questionnant, revendicateur, inquiet etc…, il y a quelque chose qui est tout à fait tranquille en vous, et n'attend rien, est totalement disponible, est dans un état de rêve. <br/>Le rêve, c'est l'homme qui regarde partir son bateau. C'est comme une communication cosmique, cette énorme ouverture, cet état d'universalisation.<br/>On peut être en même temps extrêmement tendu, crispé, énervé, inquiet, discutailleur, sur une certaine surface assez perceptible de soi-même, et puis on peut plus profondément, de façon tout à fait naturelle, être totalement ouvert et détendu et ne rien attendre.<br/><br/>Vous avez devant vous de jolies fleurs. Essayez de les voir, mais sans vous forcer à les regarder. <br/>Essayez vous, sur un objet distinct. Elles sont là, ces roses, mais ne les avalisez pas. Et, non plus, ne ressentez pas une joie, ou un état spécial par ces fleurs.<br/>Vous les laissez être là et vous essayez de participer à la fleur. Et puis, petit à petit, il s'agit que ces fleurs qui vont être quelque chose qui attire votre présence, qui rassemble votre présence, à l'exclusion de tout le reste, que ces fleurs deviennent votre visage.<br/>Visage, quelque chose de vivant, comme les fleurs. <br/><br/>(silence)<br/><br/>Il faut s'y reprendre plusieurs fois, faire cet exercice par saccades. Il y a des moments qui sont justes et d'autres, des moments qui sont des essais, de quelque chose de faux. Et quand vous êtes dans la vie, essayez bien de ressentir que tous les objets sont votre visage. Visage comme quelque chose de vibratile, de vibrant, comme un sommet de votre perception de vous-même. <br/><br/>Essayez bien de ressentir votre visage comme un miroir où les choses pourraient entrer.<br/>Et seulement votre visage. Comme si votre visage était une partie plus sensible, plus transformatrice, plus puissante que le reste de votre être.<br/><br/>Quand vous rencontrez quelqu'un et que vous êtes arrivé à faire un peu la paix dans votre cœur et dans votre esprit, essayez de le transformer en votre visage. Et tous les objets deviennent votre visage.<br/><br/>(silence)<br/><br/>Et il vous arrive soudain cette résistance immédiate, la pensée: "Comment est-ce que je peux ?" Pour cet exercice, et pour ces pratiques, qui sont des pratiques toutes simples, toutes bêtes, il s'agit de laisser faire la chose et vous verrez qu'automatiquement la rose devient votre visage. Ce n'est pas du tout une chose difficile, ni infaisable, ni impraticable.<br/><br/>(silence)<br/><br/>Cet exercice et d'autres peut être, vont vous approcher, vont vous faire entrer dans cet état de miroir. Quand vous avez établi un contact: le contact d'une chose est dissolution, vous arrivez à intégrer totalement l'objet. Eh bien, vous arrivez à cette situation de miroir qui vous donne un calme, un calme d'abord tremblant. Il s'agit d'un saut, d'un niveau de conscience à un autre niveau de conscience. Cet espèce de saut vous laisse un peu tremblant, dans un état "gazeux", puisqu'on lâche quelque chose. C'est le début de la marche sur le vide ... Le ravissement. <br/>Voyez bien que dans le ravissement des mystiques, il y a d'abord saisissement. On est donc saisi avant d'être rapté. Eh bien, après ce saisissement, il y a une parfaite tranquillité que vous devez essayer de repérer. Et qui est comme une sorte de cassure avec cette zone de clarté, avec ce ciel, avec ce monde intérieur.<br/>Et lorsque vous reprenez le contact avec la rose qui a été votre visage, elle est réveillée, révélée, rectifiée, ressuscitée, c'est un autre objet. Elle est passée par une phase. <br/><br/>Alors, un autre exercice pour vous assouplir, c’est un exercice infaisable.<br/><br/>Vous percevez cette rose et en même temps, simultanément, pendant que vous la percevez, vous ne la percevez pas. Et puis, ni vous ne la percevez, ni vous ne la percevez pas. Ceci, les yeux ouverts ou les yeux fermés. Essayez de rétrograder, de passer de troisième en seconde et en première. Rétrogradez.<br/><br/>(Longue silence)<br/><br/>Puis essayez ... exercice très difficile, essayez de mettre le mot "rose" sur ça. Regardez votre fleur, et quand votre perception se termine, essayez de suivre que ça se termine par le mot "rose". Et puis, essayez d'arrêter le mot "rose", c'est à dire que le mot "rose" ne vienne pas freiner le mot "rose" quand vous voyez la rose. Essayez d'empêcher que le mot ne continue la perception.<br/><br/>(Silence)<br/><br/>Puis, faites l'inverse essayez de faire monter la perception, jusque dans le mot "rose".<br/>Vous voyez votre rose, essayez de l incorporer dans le mot.<br/><br/>(Silence)<br/><br/>Et puis, essayez d’identifier totalement le mot, que le mot rose ait totalement la forme, la couleur, et l'odeur de la rose Que ce soit un mot objet. Ca sera un mot créateur.<br/><br/>(Silence)<br/><br/>Pour ces exercices, quand vous êtes dans un état de rêve ou de demi-lucidité, donc de lucidité profonde, essayez bien de prendre tout le mystère de la chose qui est vivante devant vous, le mystère d'un chant, du champ, d'une rose. <br/><br/></span></p>
<p><span class="text_exposed_show">Mounir Hafez</span></p>Le Lièvre, le Cheval et l’Eléphant.tag:epanews.fr,2013-06-02:2485226:BlogPost:13954602013-06-02T20:45:59.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>Est-ce qu'on peut, du revers de la main, écarter toute l'approche biologique, psychologique, de réflexions, de pensées, toute l'approche d'expérience, de mémoire, toute l'approche de l'hérédité et de connaissances? Et bien oui, d'un revers de la main, tout cela n'existe pas. N'existe pas par rapport à ce dont nous parlons. La vie profonde, elle n'en tient absolument pas compte. On l'appellera: la vie mystique.</p>
<p>Pour la vie mystique dont nous parlons, - ne croyez pas qu'il s'agit de…</p>
<p>Est-ce qu'on peut, du revers de la main, écarter toute l'approche biologique, psychologique, de réflexions, de pensées, toute l'approche d'expérience, de mémoire, toute l'approche de l'hérédité et de connaissances? Et bien oui, d'un revers de la main, tout cela n'existe pas. N'existe pas par rapport à ce dont nous parlons. La vie profonde, elle n'en tient absolument pas compte. On l'appellera: la vie mystique.</p>
<p>Pour la vie mystique dont nous parlons, - ne croyez pas qu'il s'agit de "communiquer toute la journée avec les anges" - La vie mystique est beaucoup plus réelle que le rêve.</p>
<p>Patanjali dira: <i>JI faut traverser un fleuve. Le lièvre traverse la distance à la nage, sur la</i> surface. <i>Le cheval traverse la rivière en s'appuyant</i> sur quelque chose, - il touche le fond <i>de temps en temps,</i> c'est un toucher qui provoque l'arrivée de quelque chose qu'on appelle des ravissements ou des extases, des moments qui appartiennent à une autre espèce de Réel. On se dit: " Mais ... de quoi s'agit-il? Une sorte de lucidité soudaine, dira-t-on, une lucidité intuitive. Brusquement, un moment de certitude intuitive, un instant de certitude intuitive arrive. <i>Et puis, il ya une manière de traverser la rivière qui est celle de l'éléphant, qui marche entièrement sur et dans le Fond.</i> Voyez bien ces différences, que la tradition indique. L'éléphant touche le fond, il avance sur le fond.</p>
<p>Il s'agira pour ceux qui sont engagés dans ce chemin, de prendre conscience d'une Réalité fondamentale au fond de l'homme qui est transcendante, c'est à dire qui le dépasse, et qui est tacite.</p>
<p>Mélanie Klein, cette analyste dira: " L’homme est tout le temps persécuté ou persécutant».</p>
<p>Quand on est associé à cette Réalité, il n'y a plus l'idée de persécution. On n'est plus persécuté et on n'est plus persécutant. Voyez bien cela. Sinon, on est tout le temps en train d'être persécuté:</p>
<p>On sort de cette situation lorsqu'on prend conscience que cette Réalité Fondamentale est au fond de soi. Il y a des mystiques qui ont pu prendre conscience, qui ont touché cette Réalité fondamentale, et qui pouvaient être en contact permanent avec cette Réalité Fondamentale.</p>
<p>Alors, comment passer du lièvre à l'éléphant?</p>
<p>Comment moi qui suis lièvre, je traverse la rivière, sans du tout soupçonner qu'il y a un fond? Comment de lièvre, je vais être ce cheval qui nage et marche en même temps, qui de temps en temps juste, peut toucher cette Réalité au fond de lui-même? Et comment de cette Réalité insaisissable touchée pourtant par moments, je passe à quelque chose qui est permanent, qui est mon sol, et sur quoi j'avance de façon tout à fait sûre, comme l'éléphant?</p>
<p>Alors, comment se fait une maturation spirituelle?</p>
<p> La façon la plus active, c'est par la présence de certains Etres. Un Etre, pas un Sage ou un Saint spécialement, mais la présence de certains êtres dont la conscience est pure. Essayons de voir cela de la manière la plus naïve et la plus enfantine. Vous avez des êtres qui sont purs. Il ya une conscience, comme non souillée. Il y a toutes sortes d'impuretés qui arrivent, mais elle n'est pas souillée profondément par des inquiétudes, par des jugements. Eh bien, ces êtres là sont des êtres de contagion, qui vous communiquent quelque chose et qui font que vous mûrissez, que vous devenez cheval, puis éléphant.</p>
<p>Peut-être aussi, et sur le même plan, en assumant totalement, profondément ce que vous êtes, ce que vous faites. En participant pleinement aux événements qui constituent votre vie. Nous l'avons souvent dit: sans rechigner, ou en rechignant, mais en riant. C'est à dire ayant une soumission, une passivité totale par rapport à un état profond qui crée les événements, qui crée les situations, et une activité, une réaction humaine qui, elle aussi, doit se manifester, jouer son rôle, mais dans des limites faibles. Ne pensez pas que votre violence ou votre façon d'agir va modifier les choses. Les choses ont un rythme, elles aussi, un rythme d'évolution.</p>
<p>Vous avez des moments de brusques explosions, comme vous le savez. Des accumulations de difficultés morales, émotionnelles, difficultés aussi alimentaires, intoxications, d'évacuations, et puis brusquement vous avez un symptôme apparent, mais depuis dix ans ce symptôme a été préparé.</p>
<p>Eh bien, pour la vie spirituelle, il y a aussi une accumulation de petits événements, de petites attentions, de petits sacrifices, de petits moments de l'être, qui font qu'à un moment donné, brusquement on se dit "tiens un palier a été franchi". "Je suis maintenant dans une autre situation." Ca éclate. Le lièvre est devenu cheval. Tout d'un coup on perçoit ce fond. Et de nouveau, je suis repris par la surface et je redeviens un lièvre.</p>
<p>Pour serrer de plus près: à un certain moment, on peut voir qu'il y a une vie dans mon cœur. J'ai une vie sous-jacente, qui est une vie spirituelle. Et puis, il y a comme un retournement de la situation, qui fait que je suis complètement dans cette vie spirituelle, à partir de laquelle je vois ma vie. Je me vois agir, agissant, faisant des choses, mais sans les prendre à ma charge. A partir d'un certain fond, parce que la connexion a été faite avec cette Réalité Fondamentale, j'agis. On dira "les choses ne me concernent plus, et j'agis avec une sorte d'indifférence". Attention, ce n'est pas du tout vrai. Il y a une beaucoup plus grande humanité dans quelqu'un qui travaille, qui vit à partir de ce Fond indifférencié, de ce Fond lumineux, impersonnel. Il est beaucoup plus vrai, plus réel, c'est à dire qu'il est moins enveloppé de ses fantasmes, de ses imaginations, de ses structures mentales, de sa vie fausse.</p>
<p>Ce que je voudrais vous faire sentir, c'est qu'il y a des choses qui affluent à la conscience: "Ca, j'ai à le faire d'abord." Il y a des choses plus urgentes, qui prennent le devant de la scène. Attention, ça peut être urgent sur un plan,, mais il y a quelque chose qui continue à vivre à un plan moins apparent, où il n'y a aucun caractère de vitesse, de temps, d'urgence, qui est une zone intemporelle.</p>
<p>Ce qu'il s'agit de faire, c'est prendre conscience de cette région là, s'y brancher et vivre à partir de cette région là, les urgences de la région de la surface. Les urgences, qui peuvent être " j'ai une difficulté de santé", 'j'ai une difficulté avec ma mère ou mon fils." Pour puiser dans quelque chose de plus profond, que mes propres forces que je connais comme énergie, comme vie. Pour laisser vivre une zone plus profonde de soi. C'est pour ça que je parle d'urgence. Urgence, par rapport à ce qui est le plus en surface? </p>
<p> Il y a quelque chose, qui ne semble pas du tout urgent, qui est toujours là, qui jamais ne demande à sortir, à faire face. Mais c'est à partir de là, qu'on peut faire face. Sinon, encore une fois, on se trouve dans la situation de persécuté.</p>
<p>Mounir Hafez</p>Chevaliers Spirituelstag:epanews.fr,2013-05-18:2485226:BlogPost:13648072013-05-18T17:46:09.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><u> </u></p>
<p>Je crois qu’il y a quelque chose de mystérieux, qui est une « Présence humaine », mais une Présence humaine qui est en dehors de l’homme, qui est comme un « catalyseur » qui permet de rassembler des réalités qui vont constituer finalement un Homme.</p>
<p>Un catalyseur, c’est un élément qui par sa seule présence permet des réactions qui n’auraient pas eu lieu sans sa présence, un élément bizarre qui n’agit pas par sa substance, mais par sa présence.</p>
<p>Dans l’homme…</p>
<p><u> </u></p>
<p>Je crois qu’il y a quelque chose de mystérieux, qui est une « Présence humaine », mais une Présence humaine qui est en dehors de l’homme, qui est comme un « catalyseur » qui permet de rassembler des réalités qui vont constituer finalement un Homme.</p>
<p>Un catalyseur, c’est un élément qui par sa seule présence permet des réactions qui n’auraient pas eu lieu sans sa présence, un élément bizarre qui n’agit pas par sa substance, mais par sa présence.</p>
<p>Dans l’homme ordinaire, de tous les jours, il y a un catalyseur qui par des fermentations, par des opérations mécaniques, chimiques, va constituer un Homme non ordinaire, un Homme noble, un grand Homme, une grande réalité qui y est prisonnière.</p>
<p>Qu’est ce que c’est que cette grande réalité, c’est quelque chose de non précisable, qui constamment change de sens, change de forme, évolue, dérive, c’est l’Absolu.</p>
<p>Une certaine conduite, une certaine manière de s’associer avec soi même, une conduite chevaleresque, va permettre de libérer une force bloquée, qu’on appellera l’Absolu. Quelque chose qui est une réalité en attente de se déployer, qui attend qu’on lui donne ouverture sur l’Univers.</p>
<p>Les Chevaliers Spirituels sont des êtres de devoir, des hommes qui circulent incognito, dans toutes les sociétés, les époques et civilisations.</p>
<p>Le Chevalier Spirituel est un « Homme noble » qui cherche son soi-même au de-là de lui, au de-là de ses propres intérêts, par une espèce d’instinct qui est l’essence même du catalyseur.</p>
<p>Les Chevaliers Spirituels permettent de « coaguler certaines forces » cosmiques, divines, pour former des êtres capable de diriger, d’orienter les mouvements de la planète Terre.</p>
<p>Ils reçoivent des messages et des informations que nous ne recevons pas. Ce sont des guides cachés, qui par leur présence catalysent, c'est-à-dire accélèrent les réactions humaines. Ils ouvrent les portes pour que certaines énergies entrent dans l’humanité. Nous ne les connaissons pas, et ils n’ont pas être connus. Ce sont des êtres qui sont comme des promontoires, des points émergeants, et qui sont beaucoup plus sensibles à certaines informations, fines, subtiles, non matérielles.</p>
<p>Je crois que nous sommes là pour fabriquer quelque chose de plus complexe, de fabriquer une certaine réalité, un « nous même » qui agrandit la Présence de l’Homme dans l’Univers.</p>
<p>La Présence de l’homme permet d’accélérer certaines opérations qui se font au sein, au creux, au cœur de l’Univers.</p>
<p>Mounir Hafez</p>
<p>Juin 1995</p>
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<p> </p>Apocalypse selon Jean par Jean Yves Lelouptag:epanews.fr,2013-02-11:2485226:BlogPost:11547302013-02-11T10:02:59.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>Bonjour,</p>
<p>Voici la playlist de l'ensemble des vidéos tournées à Padmos et Ephèse en 2009, sur l'enseignement de Jean Yves Leloup, concernant l'Apocalypse selon Jean.</p>
<p>Bonne écoute et bon partage.</p>
<p>Pascal</p>
<p><a href="http://www.youtube.com/playlist?list=PLV2qUgs9nPqD82W-TM6IQ5FE9yMy2C0qn">http://www.youtube.com/playlist?list=PLV2qUgs9nPqD82W-TM6IQ5FE9yMy2C0qn</a></p>
<p>Bonjour,</p>
<p>Voici la playlist de l'ensemble des vidéos tournées à Padmos et Ephèse en 2009, sur l'enseignement de Jean Yves Leloup, concernant l'Apocalypse selon Jean.</p>
<p>Bonne écoute et bon partage.</p>
<p>Pascal</p>
<p><a href="http://www.youtube.com/playlist?list=PLV2qUgs9nPqD82W-TM6IQ5FE9yMy2C0qn">http://www.youtube.com/playlist?list=PLV2qUgs9nPqD82W-TM6IQ5FE9yMy2C0qn</a></p>Le Corps et le Fond...tag:epanews.fr,2013-02-07:2485226:BlogPost:11499832013-02-07T13:42:23.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><span>Le Corps et le Fond...</span><br></br><br></br><span>Je vous ai parlé souvent du corps, le corps ce n’est pas quelque chose que nous pouvons immédiatement connaître, imaginer, nous représenter. Nous avons dit : « Oui il y a un corps imaginaire, il y a un corps qui est fait par notre vie… » Un corps qui est sculpté par notre vie, un corps qui est meublé par notre vie, un corps dont les perceptions émanent, sont produites par la vie que nous avons mené, la vie que nous…</span></p>
<p><span>Le Corps et le Fond...</span><br/><br/><span>Je vous ai parlé souvent du corps, le corps ce n’est pas quelque chose que nous pouvons immédiatement connaître, imaginer, nous représenter. Nous avons dit : « Oui il y a un corps imaginaire, il y a un corps qui est fait par notre vie… » Un corps qui est sculpté par notre vie, un corps qui est meublé par notre vie, un corps dont les perceptions émanent, sont produites par la vie que nous avons mené, la vie que nous menons.</span><br/><br/><span>Poussons un peu plus loin, disons que le corps est marqué par la vie elle-même, par toute la vie cosmique, depuis quelque chose d’indéfini, d’indéterminé. Notre corps porte la trace de l’origine du monde, et donc le corps parle de l’origine, constamment.</span><br/><br/><span>C’est ça le sentir, c’est ce que Hegel avait pressenti lorsqu’il parlait de « l’âme sentante », qu’il appelle quelquefois le corps. L’âme sentante c’est le corps. Voyez bien que le corps n’est pas cette matière qui crie quand on la pique, qui se réjouit quand elle jouit… Ce n’est pas ça le corps. </span><br/><br/><span>Le corps c’est quelque chose qui est en contact avec les faits, avec le résultat de la confrontation avec moi-même, avec la société, avec le monde, avec les autres, avec le cosmos, et en même temps un contact originel, pour ainsi dire, un contact premier avec l’origine... Nous sommes marqués par l’origine, comme toute chose, que nous portons en nous notre origine. </span><br/><br/><span>Il ne s’agit pas de penser l’origine. « Mais qu’est-ce que c’est que l’origine, mais d’où est-ce que je viens ? » Je suis l’origine, mon corps est une manifestation de l’origine. Comprenez bien ça ! </span><br/><span>C’est pour cela que les sensations du corps sont des sensations qui en même temps nous adaptent avec le monde extérieur tel qu’il est aujourd’hui, et en même temps il nous met en contact avec l’origine, avec l’origine indéterminée, infinie de la réalité, nous ne disons même pas du monde, mais de la réalité telle qu’elle peut être comprise.</span><br/><br/><span>Alors, qu’est-ce qui est concret ? C’est, on pourrait dire, l’adoucissement. L’adoucissement des émotions, c’est-à-dire tempérer les émotions.</span><br/><br/><span>Les émotions sont des piques qui permettent de sentir, mais par leur violence, par leur manque de douceur, les émotions empêchent de sentir, d’atteindre les zones profondes d’information, que nous appelons un peu grossièrement, les perceptions,. </span><br/><span>Il s’agit d’avoir accès à un fond d’information. Il s’agit pour l’homme, de faire exister, de faire exister son fond. </span><br/><span>Comme je vous le disais, il s’agit de faire exister l’Etre. Par mon existence je fais être « Etre ».</span><br/><span>Alors, il s’agit bien de faire exister ce fond. Qu’est-ce que c’est que ce fond ? C’est un fond d’information. </span><br/><br/><span>Il y a un sentir qui est en rapport avec l’origine, avec les processus, ces processus dont on ne peut pas approcher par la compréhension, c’est-à-dire par l’intellect, mais que l’on peut approcher par une confrontation directe au niveau du corps.</span><br/><span>Et voyez ici que sentir n’est pas avoir des sensations, sentir c’est pour ainsi dire extraire un invariant dans les informations, dans ce fond d’informations. Fond d’informations dans lequel l’information majeure est la vie.</span><br/><br/><span>Et nous avons affaire à quoi ? A quelque chose d’extrêmement intéressant, qui est la conscience. La conscience est un centre de désinformation, et en même temps un centre d’information.</span><br/><br/><span>Dans une infrastructure de la conscience, il y a une désinformation, mais dans une superstructure, dans un ordre plus profond, avec lequel la conscience est en rapport, il y a une information.</span><br/><br/><span>Alors vous voyez, soyons bien conscients d’une chose, c’est que il y a une conscience inconsciente. Aujourd’hui, la plupart d’entre nous, disons : « Je suis conscient. Je suis conscient qu’il se passe quelque chose, que l’on est en train de danser, que l’on est en train de chanter. » C’est une conscience inconsciente. Une espèce de conscience mécanique, totalement mécanique. « Mais enfin ! Je suis conscient ! » Oui, vous êtes conscient, mais une conscience aveugle ! </span><br/><br/><span>Et puis, il y a une conscience lucide. Voyez qu’il y a une conscience, dont je vous parlais tout à l’heure, destructrice, qui est une forme, une force de désinformation de nous-mêmes, qui est une présence … </span><br/><span>Une présence ? On dit : « Mais je suis présent, je suis conscient ! » Pas du tout ! Ça ne suffit pas d’être présent, quelque part. Quelle est votre odeur quand vous êtes présent ? A ça on va vous reconnaître ! Est-ce que votre corps, qui est marqué à la fois par l’origine et par la succession, et par la séquence dans le temps, émet quelque chose qui est du domaine de la sensorialité ? </span><br/><span>Est-ce que, lorsque vous atteignez un certain degré de plaisir, il y a comme la preuve qu’il se passe quelque chose ? Une émission de quelque chose. Une émission d’une odeur !</span><br/><br/><span>Alors ne disons pas : « Vous voulez dire une odeur spirituelle ? » Non !!! Une odeur du corps ! Le corps, donc, a la possibilité de pousser ces cris. C’est un des symptômes du corps. Et de même, à certains moments, moi-même je peux, le matin dans ces heures rares du matin, me percevoir dans mon odeur. Et savoir où j’en suis avec moi-même.</span><br/><br/><span>Vous voyez, ce n’est pas tellement extraordinaire finalement, l’odeur est une chose concrète, mais qui demande un esprit libre. L’esprit libre, c’est-à-dire non bloqué par mon cirque, le cirque que je fais. Alors, ici, à un certain moment, lorsque l’esprit est libre de ce cirque, de cette comédie, de cette pantalonnade que nous nous jouons continuellement les uns aux autres, quand l’esprit est libre de cette représentation que l’homme se donne à lui-même à chaque instant, lorsque donc il cesse ce jeu, il perçoit, il a une sensorialité qui se développe. Il perçoit quoi ? </span><br/><br/><span>De la même façon qu’il perçoit des odeurs, il perçoit ce fond d’information, et du même coup, le percevant, il le fait exister.</span><br/><br/><span>Fond commun que j’ai à faire exister, qui est le fond qui précède la vie et qui succède à la vie.</span><br/><br/><span>Quelque chose qui est au-delà de l’humain, qu’on appellera peut-être le transcendant, le différent, l’ailleurs, l’au-delà de. Mais ce fond commun il englobe cela qui est, et cela qui est, je vous en prie ne sursautez pas, englobe également cela qui est de n’être pas !</span><br/><br/><span>Vous voyez, il y a dans notre vie des moments ou les choses font vrai, et puis des moments ou on pense, on croit, on comprend, on découvre que ça c’est le vrai. C’est autre chose, c’est une pensée, ça passe par l’intellect, c’est le résultat d’un raisonnement, un résultat d’une confrontation entre des pensées, qu’on appelle la raison discursive, des pensées les unes avec les autres. </span><br/><br/><span>L’intelligence ne travaille pas avec des pensées. Elle travaille avec des informations qui viennent du fond, d’un fond commun dont sort la réalité, les vivants, le cosmos, le tout, la totalité.</span><br/><br/><span>Mounir Hafez</span></p>Qui peut lire et commenter ce texte essentiel de Mounir Hafez ?tag:epanews.fr,2013-01-31:2485226:BlogPost:11411452013-01-31T22:36:49.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>Selon la vision à la fois psychologique et scientifique de David Bohm, le physicien anglais, il semble qu'il y ait une énergie déployée et une énergie repliée. Energie déployée serait la vie physique et la vie psychique, telle que nous pouvons la percevoir, telle que nous pouvons en être conscient.</p>
<p> Puis, il y a une énergie repliée qui est la même énergie, la même énergie, mais non manifestée dans l'espace et dans le temps. Donc, une énergie que je puis percevoir, dont je puis être…</p>
<p>Selon la vision à la fois psychologique et scientifique de David Bohm, le physicien anglais, il semble qu'il y ait une énergie déployée et une énergie repliée. Energie déployée serait la vie physique et la vie psychique, telle que nous pouvons la percevoir, telle que nous pouvons en être conscient.</p>
<p> Puis, il y a une énergie repliée qui est la même énergie, la même énergie, mais non manifestée dans l'espace et dans le temps. Donc, une énergie que je puis percevoir, dont je puis être conscient, qui me fait dire « moi je », qui me fait dire" mon corps ", " mon plaisir ", " ma vie ", puis une énergie repliée.</p>
<p>Vous me direz "Qu'est-ce c'est que l'énergie" ? Je dirai que ce sont des vibrations. Disons que la différence entre l'énergie déployée et l'énergie repliée est une différence de vibration, une différence de fréquence. C'est cette même différence de fréquence entre deux énergies qui fait qu'il y a une différence entre la mort et la vie. Entre moi vivant, et moi mort.</p>
<p>Nous avons exploré qu'il y a une énergie qui se manifeste dans la conscience, dans l'espace-temps, une énergie donc préhensile dans le temporel. Et il y a une énergie qui ne se manifeste pas dans l'espace-temps, mais qui est la même énergie, qu'on appelle une énergie repliée. Derrière ces énergies se trouve une immense mer. Un réservoir énorme d'énergie, prêt à être exploité. Il est comme une réserve, une réserve de vie.</p>
<p>Cette énergie, ce réservoir d'énergie dont je ne fais rien, peut-être je vais pouvoir y faire appel par la manière dont je me présente à l'énergie déployée, et par la manière dont je me présente à l'énergie repliée. Par mon comportement.</p>
<p>Pour que vous le compreniez mieux, je vous rappelle ce que l'ancienne Egypte dit à propos du BA, du KA et de AKH. Qu'est-ce que c'est ces énergies?</p>
<p>Il y a une énergie appelée BA, représentée par un oiseau posé au-dessus du défunt, ou se promenant au-dessus du corps. Ce défunt étant toujours un corps résurrectionnel, un corps prêt à ressusciter. BA est une énergie indépendante du corps physique et des aptitudes de la personne.</p>
<p>L'énergie KA est une énergie qui émane du physique et de mes facultés, de mes aptitudes, elle est liée au physique et au psychique. Elle est représentée par deux bras au-dessus de la tête, qui sont capteurs et émetteurs d'énergie.</p>
<p>Donc deux énergies: l'une Ka, collée au physique et à la vie psychique; et l'autre BA, autonome, indépendante, dégagée du corps physique et psychique.</p>
<p>Lorsque ces deux énergies se marient, se conjoignent, on devient AKH: un corps ressuscité, transfiguré.</p>
<p>J'attire votre attention sur le fait qu'il y a comme un corps provisoire de chair et d'os, de pensée, de sentiments, de sexualité, d'affectivité qui est comme en attente d'un corps, moins attaché à la conscience que nous en avons. Moins relié à la conscience qui impose son schéma sur le corps qui se présente.</p>
<p>Si vous n'aviez pas de conscience, vous ne seriez pas ce corps-là. La conscience fixe. La conscience, vous pouvez le voir, elle vous fixe dans une partie de votre réalité. En amont de la conscience se trouve ce même corps, non fixé par la conscience dans ce corps qu'il est.</p>
<p>Il semble bien qu'il y ait constitution, formation, mise en œuvre d'une situation énergétique nouvelle qu'on appellera « corps de résurrection» ou plus simplement «corps subtil », ou «corps de lumière ».</p>
<p>Une formation de « corps », mettez entre guillemet « corps », formation d'une réalité autonome, objective, indépendante qui absorbe, et où viennent se résoudre les différents corps en attente de ce corps-là.</p>
<p>C’est que ce corps subtil, cette « pierre» en langage alchimique, cette réalité nouvelle, elle s'est formée de l'épargne. L'épargne, c'est ce qui était mis en réserve, mis de côté dans ma vie physique, dans ma vie morale, dans ma vie affective, dans ma vie sexuelle. Une part réservée.</p>
<p>Il s'agit simplement de prendre en considération qu'il y a une partie de l'énergie, une partie de notre vie, une partie de notre affectivité, une partie de notre sexualité qui n'est pas utilisée directement, qui est comme suspendue, en suspens, en réserve. Et cette part réservée, non dite, non alignée va constituer un Réservoir où, de soi-même, se forme un corps subtil, un corps de lumière, un corps de résurrection.</p>
<p>Qu'est-ce donc que cette Epargne? Qu'est-ce donc ce non utilisé?</p>
<p>C'est cette part inaccessible de moi-même. Ce secret individuel, ce secret en chacun. Le donné, c'est qu'une personne est mise en circulation dans le monde. Cette personne va tout naturellement fonctionner, en dépensant ce dont elle dispose. Mais elle va s'apercevoir très vite qu'il y a une part d'elle-même, qu'on peut appeler le secret, ou l'indépensable, ou l'essentiel, l'indestructible, le noyau de lumière ... dont elle ne dispose pas.</p>
<p>Lorsqu'on pénètre un peu plus en avant dans ce secret, que la psychologie appellera « individuation », vous devenez un être humain. Vous prenez conscience que votre vie a des différents tiroirs, des arrière-fonds. Etre humain, c'est la manière dont je participe à ce non dit de ma personne, de ma réalité.</p>
<p> C'est la manière dont nous participons, dont nous entrons en relation avec ce qui est sans relation. La manière dont nous touchons, dont nous participons, sans le connaître, à notre secret individuel, au secret de l'être, de l'individu humain. Le secret de l'humain est en retrait de tout ce que je peux désirer ou souhaiter en tant qu'humain.</p>
<p>C'est donc que nous avons une possibilité à un certain moment de devenir une personne humaine, disons psychologiquement, et nous avons une manière de participer à la formation de ce corps subtil, de ce corps de lumière, qui se fait pourtant sans un travail particulier en vue de sa réalisation.</p>
<p> Il est à la fois libre de nous et dépendant de nous. Voilà ici une petite difficulté logique, simplement logique. Ce corps de lumière se fait avec notre participation et sans notre participation.</p>
<p>Essayons de comprendre, un peu plus profondément avec Héraclite qui dira «Il n'y a que feu ». Il n'y a que du feu. Il n'y a qu'une énergie feu, une intensité. Mais le feu, c'est quelque chose qui s'éteint. Lorsque le feu s'est nourri, s'est assouvi de sa propre combustion, s'est assouvi par sa propre combustion, il s'éteint, il devient non-feu. Mais le non-feu, le fait d'éteindre le feu, le fait que le feu s'éteigne, c'est de nouveau un feu. Le feu qui s'éteint, un non-feu est un nouveau feu.</p>
<p>Vous le comprendrez facilement, par la notion de passivité et d'activité. L'activité est un feu, mais la passivité est un feu aussi important. Le non-feu, ou le feu qui s'éteint, une intensité qui cède la priorité, c'est une nouvelle intensité, c'est un réveil de l'intensité.</p>
<p>La pensée occidentale nous a appris que le retrait hors de la présence à moi-même est une nouvelle lumière, est une nouvelle clairière, est une nouvelle mise à découvert.</p>
<p>Donc un feu ne s'éteint jamais! Puisque lorsqu'il s'éteint, il se rallume! Par le fait qu'il s'éteint!</p>
<p>Si vous vous retirez de vous-même, si vous vous retirez dans une phase d'effacement, d'humilité, d'œil baissé, eh bien, vous vous régénérez. Vous reprenez de la force, vous reprenez de l'intensité, vous reprenez du feu. Mais, c'est un autre feu que le premier feu. C'est un feu qui est passé par le non-feu pour redevenir feu. Là se trouvent des positions différentes, des profondeurs différentes de conscience, de témoin, de vigilance.</p>
<p>Revenons à la physique moderne. Il y a une énergie qui se déploie dans le temps et dans l'espace, une énergie spatio-temporelle que nous connaissons comme moi, ma conscience, mes états. Puis il y a, ce qu'on pourrait appeler une énergie spirituelle, une énergie intemporelle qui est sans substance, qui est comme les particules, simplement un centre de rencontre, de vibration. La particule n'est pas saisissable, elle n'a pas de réalité. Elle est une bifurcation, un centre de croisement de forces. Elle est non substantielle, elle n'a pas de substance. Elle est pure intensité.</p>
<p>On dira que l'âme est cette pure intensité. Elle n'est pas dans le temps. Vous pouvez bien voir et comprendre, on nous l'a expliqué dernièrement que nous avons des vibrations, des fréquences vibratoires qui co-existent. Et comme elles sont différentes, elles ne se gênent pas les unes les autres, elles sont là toutes ensemble.</p>
<p>De même, mon âme peut très bien exister sans substance, elle est non temporelle, elle peut agir en dehors du temps. Tout, et pendant que moi, ma conscience, ma psyché, mon corps, ma volonté, qui sont des résultats d'une énergie dans le temps et dans l'espace, se déploient et vivent leur vie. Et en même temps j'ai quelque chose qui est intemporel, qui se déplace hors du temps et de l'espace, qui n'a pas de substance. Ainsi on peut expliquer tous les phénomènes de télépathie, de sympathie, de télékinésie, de tout le parapsychologique.</p>
<p>Ce corps subtil, ce corps de lumière, est-ce qu'on peut dire qu'il vous précède? Mais il est le point d'aboutissement en même temps de votre nature humaine.</p>
<p>L'affaire dont il s'agit, c'est de mettre l'homme en présence de lui-même. Pourquoi? Pour qu'il se renouvelle dans cette présence à lui-même. Dans une présence à lui-même authentique, l'homme automatiquement, tout seul, sans rien faire, se renouvelle. Mais comme il ne se présente pas face à lui-même, alors il ne se renouvelle pas.</p>
<p>Plus il est authentiquement face à lui-même, plus il baigne dans un liquide rénovateur. Disposant d'une énergie nouvelle, il va automatiquement construire quelque chose. Et de cette nouvelle construction quelque chose va échapper qui est l'épargne.</p>
<p>Il y a un trésor dans la maison. Oui, la maison tombe en ruine d'elle-même, libérant le trésor et je me trouve en face de ce trésor. Ce trésor, il a servi. Il m'a été donné à la fin du parcours, pour que je puisse faire le parcours, pour que je puisse commencer la destruction de la maison. La maison libère un trésor. Ce trésor, c'est l'énergie disponible, c'est l'énergie qui m'a été dispensée afin de pouvoir, afin d'être en mesure de démolir mes structures anciennes. Voyez, ici c'est l'après qui est avant, et c'est l'avant, le trésor qui est après, que je trouverai après.</p>
<p>Il Y a là quelque chose qui n'est pas facile à comprendre pour la logique, mais qui est évident pour votre esprit. Quelque chose vous est donné pour libérer une énergie qui, elle, lorsqu'elle est libérée vous permet de vous libérer. Un après qui est un avant.</p>
<p>Dès que vous entrez en contact avec cette énergie, c'est là où il y a une interaction entre le cosmique et l'humain. Sinon, il y a une interaction pensée « Je fais partie du cosmos ». Par le fait que j'existe, en tant que composé d'atomes et de molécules. Mais ça ne suffit pas ? Il faut qu'il y ait interaction entre l'énergie cosmique et mon énergie. Or, cette énergie cosmique et la mienne est une, UNE SEULE ENERGIE !</p>
<p>Ca veut dire quoi ? Ca veut dire qu'il y a une seule énergie, mais je n'y participe pas, par la croyance fausse, illusoire à mon identité personnelle, en tant que Je, en tant que sujet. Sujet de mes actions, sujet de mes pensées, sujet de ma sexualité, sujet de mes demandes, sujet de mes désirs.</p>
<p>Voyez bien, sans que je vous en parle, que mes besoins ne sont pas uniquement mes besoins. Ce sont les besoins, mais de quoi? Qui le dira? Les besoins du cosmos, à travers moi. Les besoins de la nature à travers ma nature. Les désirs, la même chose. Sexualité, la même chose. Affectivité, la même chose. Ce ne sont pas mes besoins affectifs. C'est à travers mon affectivité, les besoins essentiels qui passent par mon affectivité, qui les colore. D'où cette joyeuse distance, qui est à la fois appartenance à mon plaisir et à quelque chose qui est bien au-delà de mon plaisir. Une appartenance à quelque chose qui me joue. Je suis son dé.</p>
<p>Je reviens à ce corps subtil, à cette autonomie objective d'une réalité qui me dépasse, qui me transcende. Cette réalité, j'ai à l'actualiser! Elle n'est pas la mienne, mais je dois l'actualiser. Sans moi, elle ne s'actualise pas. Et pourtant, cette Réalité, elle était avant que je ne sois.</p>
<p>Je crois que le monde coexiste avec cette énergie vibratoire supérieure, disons, par laquelle le monde est. Ces énergies coexistent, elles sont comme superposées, et ne se gênent pas les unes les autres et ne donnent pas de naissance les unes aux autres. Elles coexistent, elles sont ensemble. Ce que nous appelons le monde, c'est notre rapport avec cette énergie. Il n'y a pas quelque chose qui est le monde. Le monde sans moi, ça n'existe pas. Le monde c'est, parce que j'y suis que je l'appelle le monde. C'est ma résistance à moi-même qui va devenir Je monde, que j'appellerai le monde.</p>
<p> </p>L' Assomption radicale - Texte de Mounir Hafeztag:epanews.fr,2013-01-29:2485226:BlogPost:11382752013-01-29T20:59:45.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><span>Je crois que l'homme est le lieu d'une Assomption radicale, d'un enlèvement à lui-même, d'un rapt radical, définitif, qui le distingue de la condition humaine qu'il assume néanmoins.</span><br></br><span>Il s'agira, comme pour l'Alchimie, de séparer pour unir, de distinguer pour parvenir à une conjonction ou en tout cas à une coïncidence, à une coexistence c</span><span class="text_exposed_show">onsentie.<br></br><br></br>Qu'est-ce que c'est un abîme? C'est quelque chose dont le fond s'éloigne…</span></p>
<p><span>Je crois que l'homme est le lieu d'une Assomption radicale, d'un enlèvement à lui-même, d'un rapt radical, définitif, qui le distingue de la condition humaine qu'il assume néanmoins.</span><br/><span>Il s'agira, comme pour l'Alchimie, de séparer pour unir, de distinguer pour parvenir à une conjonction ou en tout cas à une coïncidence, à une coexistence c</span><span class="text_exposed_show">onsentie.<br/><br/>Qu'est-ce que c'est un abîme? C'est quelque chose dont le fond s'éloigne continuellement. Je disais perdre pied, c'est prendre fond. Mais plus précisément, je crois que le sens de cette Expérience, avec un E majuscule, c'est de se trouver et de s'établir et de se maintenir dans la proximité de ce qui s'éloigne.<br/><br/>La vie intérieure, la vie spirituelle laisse comme trace dans l'âme, dans le cœur, cette notion d'être dans la proximité de ce qui en même temps s'éloigne, comme l'abîme. L'abîme, c'est quelque chose qui s'éloigne, mais dans la proximité duquel je me trouve. Et, c'est le Fondement, ça. Le Fondement, c'est un mouvement de proximité, d'approche perpétuelle de quelque chose qui perpétuellement se dérobe à moi. L'Etre ou Dieu lui-même vit naturellement la même expérience, le même mouvement, le même trajet, le même parcours, il joue la même partie. C'est-à-dire, c'est son éloignement qui est sa proximité.<br/><br/>Que j'appelle une Assomption radicale de l'homme en Lui-même, à Lui-même. Assomption, c'est-à-dire enlèvement de l’homme à lui-même, pour le poser en Lui-même. <br/>Il faut faire attention de ne pas croire que ce que je vous dis est le produit d'une culture. C'est le produit d'une Expérience. Expérience, qui demeure comme en marge de l'expérience, mais qui est une Expérience. <br/><br/>Il y a donc un travail de séparation. Comme dans l'Alchimie, la grande chose c'est de commencer par pulvériser le minéral, la matière première, la rendre très, très fine pour qu'on la passe par le tamis. Tamiser, casser un peu les enveloppes de nos émotions. Essayer de comprendre un peu la nature de ce flux ininterrompu psycho-mental des pensées.<br/><br/>On demandera au Maître Zen "Mais, qui vit cette expérience?" Il répond "Elle est vécue par l’homme ordinaire". Et effectivement, chaque homme vit cette Expérience, même s'il ne le sait pas, à son insu que cette partie se joue.<br/>La grande différence qui s'est fait au cours des civilisations et du temps, c'est qu'on nous demande, comme dans l'économie politique, de participer à l'affaire. On nous demande une participation à Dieu, une participation au cosmos. Après Maître Eckhart, les mystiques, Angelus Silesius, diront "Dieu ne peut rien sans moi". Il faut comprendre ça, il y a une participation. <br/>"Libérer l'homme", lui faire vivre cette proximité dans l'éloignement, c'est permettre en même temps de libérer le cosmos. La matière se libère si on libère l'homme.<br/>Vous connaissez l'adage célèbre de l'Alchimie: la pierre, le minéral, la matière brute dit à l’homme "Libère-moi, délivre-moi et je te délivrerai". Je dis aujourd'hui: c'est l'inverse, l'homme dit au cosmos, à la matière "Délivre-moi et je te délivrerai"<br/><br/>Car je crois que le cosmos, comme la conscience humaine, si elle n'est pas repêchée, si elle n'a pas subi cette Assomption, elle retombe. La matière cosmique retombe dans la matière primordiale. <br/>Cette matière primordiale des anciens, qu'est-ce que vous croyez qu'on veut désigner par ça ? C'est une réalité métaphysique, c'est un Vide premier, le même vide qu'aujourd'hui la physique connaît.<br/>La conscience humaine, telle que vous la vivez, telle que vous la croyez, que vous la percevez, qui est l'aboutissement des perceptions, cette conscience laissée à elle-même, laissée engagée dans le circuit cosmique, elle retombe dans la matière cosmique, elle retombe dans la nature. Un homme laissé à lui-même, en même temps qu'à son insu il fait cette expérience, il retombe dans la matière, tout simplement.<br/><br/>Il y a des intervalles, des interstices dans cette continuité infernale des tourbillons psycho-mentaux. Des moments de silence, de quiétude, des moments de coupures, comme des coupures de courant, on tombe dans un fameux silence et dans un vide. <br/>Un vide, qui est la même chose que ce qu'on appelle la plénitude. On entre dans un état où afflue une énergie qui ne se dissipe pas, qui ne se dissipe pas dans le flux psycho-mental des tourbillons des idées, des mémoires. <br/>Une énergie qui ne se perd pas, ne se dilapide pas, ne se disperse pas dans les hérédités récessives, pourrait-on dire. Vous avez des forces héréditaires qui viennent, il ne faut pas les nier, qui sont comme une récession. Comme un frein qui vient enrichir le flux de pensée, le flux de l'émotion que nous ne pouvons pas arriver à contenir.<br/>Il faut reconnaître que ces énergies, ces mouvements intérieurs continuels alimentent l'ego. L'ego s'ennuie tout seul, il faut continuellement quelque chose qui l'excite, qui l'intéresse, qui le fait vivre, il veut avoir de plus en plus de quoi vivre. "Je veux avoir de quoi vivre", qu'est-ce que c'est "de quoi vivre" ? Eh bien, jouir. Ces mouvements intérieurs, ces tourbillons sont enregistrés dans la mémoire, mais ce sont des forces latentes, ce sont des latences qui demeurent cachées, qui cherchent à s'actualiser, mais qui n'ont pas la force de s'actualiser totalement, et qui restent donc, qui reviennent, qui retombent dans leur virtualité, sans avoir la force de s'actualiser.<br/><br/>La réalité intérieure, c'est le Vide. Ca c'est une chose. Par ailleurs, lorsqu'on est saisi par cet état de Vide, qui est un état..., qui est un état de Présence. Pourquoi ? Parce que l'état de vide met à découvert, découvre en soi de nouveaux espaces, ou un autre espace, et chaque fois qu'un autre espace est mis à découvert, il fait signe à une présence qu'on appellera très souvent l'Ange. Il fait naître l'au-delà de cet espace. De même que toutes les religions pointent, non par vers l'exécution soumise des préceptes, mais pointent vers l'au-delà de la religion. Toute pensée pointe vers un au-delà de la pensée, et tout bonheur pointe vers un au-delà de ce bonheur, vers un autrement de ce bonheur.<br/><br/>L’homme libéré qui arrive à se penser en-dehors de lui-même, modifie la matière, l'univers, le fonctionnement du processus.<br/><br/>Je privilège l'expérience centrale, qui est l'Assomption, l'enlèvement de l’homme à sa condition d'homme. Et ensuite le retour dans la condition humaine. Donc, il n'y a pas à privilégier l'une ou l'autre, il y a une Expérience qui est la seule, fondamentale.</span></p>Hésychasmetag:epanews.fr,2013-01-13:2485226:BlogPost:11107922013-01-13T20:39:41.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><span><span>L’hésychasme (du grec hesychia : paix, silence) est la tradition millénaire qui nous enseigne ces « arts des arts » que sont la méditation et la prière dans le christianisme, des Pères du désert à nos jours. Méthode ascétique et mystique, l’hésychasme est fondé sur la contemplation et l’invocation du nom de Jésus pour atteindre la communion avec Dieu.</span><br></br><span>Cette tradition, encore trop mal connue en Occident, constitue une source du christianisme et demeure un trésor…</span></span></p>
<p><span><span>L’hésychasme (du grec hesychia : paix, silence) est la tradition millénaire qui nous enseigne ces « arts des arts » que sont la méditation et la prière dans le christianisme, des Pères du désert à nos jours. Méthode ascétique et mystique, l’hésychasme est fondé sur la contemplation et l’invocation du nom de Jésus pour atteindre la communion avec Dieu.</span><br/><span>Cette tradition, encore trop mal connue en Occident, constitue une source du christianisme et demeure un trésor du patrimoine spirituel de l’humanité. </span><br/><span>Avec Augustin d’Hippone, Cassien de Marseille était entre 425 et 430 une des principales figures de l’Eglise. On le considérait comme un représentant autorisé de la tradition, et particulièrement de la Tradition qu’il avait reçue à Constantinople de Saint Jean Chrysostome et dans les différents déserts d’Egypte et de Syrie. Dès 470 la sainteté de Cassien était reconnue de tous. </span><br/><br/><span>L’expérience hésychaste se caractérise par une double affirmation : affirmation de la transcendance de Dieu, de son caractère inaccessible, imparticipable, dans son essence, et affirmation de la proximité de Dieu, de son immanence, de sa présence en chacun de nous, c'est-à-dire de la divinisation réelle de l’homme par les Energies du Verbe et de l’Esprit. </span><br/><span>…Les Occidentaux de culture catholique seront étonnés de la place accordée au corps et à l’expérience sensible. Pour l’hésychasme, en effet, contrairement aux tendances dualistes de l’hellénisme, la matière et le corps ne sont pas à mépriser, mais à transfigurer… </span><br/><span>L’Evangile n’oppose pas l’esprit et la matière ou l’âme et le corps, mais le surnaturel incréé et le naturel créé – l’esprit humain est tout aussi radicalement différent de Dieu que le corps, mais Dieu, en accordant sa grâce, sauve l’homme tout entier…</span><br/><br/><span>Dans la tradition hésychaste comme dans toutes les grandes traditions, on insiste sur cette transmission de personne à personne, « de mon cœur à ton cœur ». Le miroir dans lequel nous pouvons discerner la qualité ou l’illusion de nos actes, ce n’est pas une loi ou une règle mais une personne.</span><br/><br/><span>…Il faut remarquer au passage que pour les anciens, la prière est un art plus qu’une technique, c’est dire qu’il s’agit « d’une méditation qui a un cœur. » </span><br/><br/><span>…Les éléments essentiels de la méthode hésychaste :</span><br/><span>« Assieds-toi ». Cela concerne d’abord la posture, l’attitude juste…</span><br/><span>…au niveau psychologique, cela veut dire « retrouve ton assise », « sois dans une attitude de stabilité et d’équilibre »…</span><br/><span>…Dans un sens plus spirituel, l’assise c’est…apprendre à demeurer en Dieu…en son amour…</span><br/><br/><span>« Tais-toi » Silence des lèvres, silence du cœur, silence de l’esprit, trois degrés où de silence en silence on s’approche du silence infini de la Présence.</span><br/><br/><span>« Respire plus doucement » Il ne s’agit pas de maîtriser sa respiration ni de la mesurer, mais plutôt de l’accompagner, de la calmer, de l’adoucir…</span><br/><span>…Pour la tradition hésychaste l’attention au souffle est vraiment un exercice spirituel. Le souffle, c’est la Ruah, l’haleine de Dieu, le Pneuma, le souffle du Père, que nous traduisons en français par Esprit-Saint… </span><br/><br/><span>…Le but de cette attention à la respiration c’est la réunification de tout l’homme afin qu’il devienne capable d’unir son esprit (son souffle) à l’Esprit (Souffle) de Dieu. </span><br/><br/><span>« Fais descendre l’intelligence dans ton cœur » </span><br/><span>Pour les hésychastes, le lieu privilégié, le lieu de Dieu c’est le cœur.</span><br/><span>« Aie un cœur et tu seras sauvé ». Avoir un cœur ce n’est pas seulement se centrer sur une partie du corps, c’est une certaine façon d’être, de voir, de respirer avec le cœur…</span><br/><span>La prière hésychaste a pour but cet éveil du cœur, cette sensibilité à la présence de Dieu en toutes choses…</span><br/><span>…Le cœur a une fonction d’intégration de la personnalité - intégrer la fonction vitale et la fonction intellectuelle – d’où cette expérience « faire descendre l’intellect dans le cœur », le pacifier, le centrer, faire du cœur l’organe même de la conscience… </span><br/><br/><span>Quand en Occident, on parle du cœur, on entend généralement par là les émotions et les affections ; mais dans la Bible comme dans les écrits des hésychastes, le cœur a une signification beaucoup plus riche : c’est l’organe principal de l’être humain, physique et spirituel ; c’est le centre de la vie, le principe déterminant de toutes ses activités et de toutes ses aspirations. Le cœur inclut également les émotions et les affections, mais signifie bien davantage : il embrasse tout ce que nous appelons une « personne ». </span><br/><span>…Pour reconstruire la personne dans la grâce, il faut donc retrouver un rapport harmonieux entre l’intelligence et le cœur… </span><br/><br/><span>Dans cette attitude d’assise silencieuse, d’attention au souffle et de présence au souffle…invoquer le Nom de Jésus. « Dis sur la respiration : Seigneur Jésus Christ, ayez pitié de moi. »</span></span></p>
<p><span><br/><span>Si nous répétons cette formule en français nous risquons d’en altérer le sens. Le « Kyrie eleison » que répètent les moines de l’Athos a une autre qualité sonore et vibratoire que le « Seigneur ai pitié » en français…</span><br/><span>…La pitié de Dieu pour les anciens, c’est l’Esprit Saint, le Don de son Amour…</span><br/><span>…Maître historique, maître intérieur ou Maître Eternel, Jésus se rend présent par son Nom… </span><br/><br/><span>…C’est en faisant appel au Nom de Jésus que les disciples guérissent les malades (Actes 3,6 ; 9,34), expulsent les démons (Mc9, 38 ; 16,17 ; Luc 10,17 ; Actes 16,18-19, 13), accomplissent toutes sortent de miracles (Mt 7, 22 ; Actes 4,30)…</span><br/><span>…Les premiers chrétiens se désignent volontiers comme « ceux qui invoquent le Nom du Seigneur » (Actes 9,14, 21 ; 1 Cor.1, 2 ; 2 Tm 2,22). Les hésychastes s’inscriront dans cette tradition ; se répéter mentalement le Nom de Jésus, c’est marcher en sa présence et être délivré de tout mal. </span><br/><br/><span>On ne fera jamais assez remarquer le caractère christologique de la prière du cœur. Elle met à la fois l’accent sur la vie terrestre du Seigneur incarné « Jésus-Christ » et sur sa divinité « Fils de Dieu ». Ceux qui font usage de cette prière se souviennent constamment du personnage historique qui se trouve au centre de la révélation chrétienne, et ils évitent ainsi le faux mysticisme qui n’accorde pas sa véritable place au fait de l’Incarnation…</span></span></p>
<p><span><br/><span>Prier sans cesse, invoquer le Nom de celui qui est notre Salut et notre Lumière, et devenir participant de sa Nature divine, tel est en bref le but de la prière du cœur dans le christianisme. Cela présuppose non seulement toute une théologie sur la Nature de Dieu – et sur sa grâce qui nous rend « participants » - mais également toute une anthropologie, toute une conception de l’homme « capable » de recevoir cette Grâce et d’être transformé par elle. </span><br/><br/><span>Le corps n’est pas un obstacle dans l’expérience mystique. La dépréciation manichéenne de la nature corporelle est étrangère à l’ascétisme chrétien…</span><br/><span>…Le corps doit être spiritualisé, « devenir un corps spirituel » selon l’expression de saint Paul…</span><br/><span>…Les méthodes employées par les hésychastes n’ont pas d’autre but que de préparer l’homme à cette transformation de tout son être sous l’emprise de la lumière divine… </span><br/><br/><span>L’anthropologie de l’hésychasme est donc très biblique, c'est-à-dire très unitaire. Elle met l’accent sur les deux rythmes fondamentaux de notre existence psychosomatique, celui de la respiration et celui du cœur. </span><br/><br/><span>Ecrits sur l’hésychasme, Editions Albin Michel, 1990 - Jean Yves Leloup.</span></span></p>Les Béatitudestag:epanews.fr,2012-12-30:2485226:BlogPost:10889202012-12-30T19:57:06.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p class="Style">Béatitudes</p>
<p class="Style"> On sait mieux aujourd'hui que le texte des béatitudes dans l'Évangile de Matthieu, plutôt qu'un appel à la passivité devant les épreuves, serait davantage à considérer comme une invitation à se mettre debout, à se relever, à se mettre en marche, quelles que soient les pesanteurs et les douleurs qui entravent le chemin.</p>
<p class="Style">« Bienheureux» serait, si on se souvient de son substrat sémitique, à traduire par « en marche », ce qui…</p>
<p class="Style">Béatitudes</p>
<p class="Style"> On sait mieux aujourd'hui que le texte des béatitudes dans l'Évangile de Matthieu, plutôt qu'un appel à la passivité devant les épreuves, serait davantage à considérer comme une invitation à se mettre debout, à se relever, à se mettre en marche, quelles que soient les pesanteurs et les douleurs qui entravent le chemin.</p>
<p class="Style">« Bienheureux» serait, si on se souvient de son substrat sémitique, à traduire par « en marche », ce qui redonne au texte son énergie et son dynamisme.</p>
<p class="Style"> « En marche, ceux dont le souffle est humilié »</p>
<p class="Style"> En marche, ceux dont le souffle est coupé, empêché, par les émotions ou par la peur !</p>
<p>«En marche, les humbles et les doux », votre douceur est force, la terre résiste aux violents, elle se donne à ceux qui la respectent: «Marche doucement sur la terre », disait déjà le vieil Indien, « elle est sacrée »,</p>
<p>Faire les choses plus doucement, ce n'est pas les faire plus lentement ou plus mollement, c'est les faire avec plus de conscience et d'amour; on comprend alors pourquoi la terre est donnée en héritage aux doux et refusée aux violents.</p>
<p>«En marche, ceux qui pleurent, vous serez consolés.» Chouraqui traduit: « En marche, les endeuillés l » Il faudrait préciser ceux qui « font leur deuil»: accepter que le passé soit passé, c'est en effet la condition même pour aller plus loin.</p>
<p>Il ne s'agit pas de ne pas pleurer, d'être sans émotions, mais de ne pas se complaire dans ses larmes, de ne pas s'arrêter dans ses émotions, d'y être en devenir, en marche, vers une plus haute sérénité et une plus tendre maturité.</p>
<p>«En marche, les affamés et assoiffés de justice, ils seront rassasiés! » Celui qui a faim et soif ne demeure pas immobile, il est en « queste » et la quête de la justice, c'est-à-dire de la sainteté, ne peut jamais se prétendre «terminée ».</p>
<p>Il ne s'agit pas d'être perpétuellement insatisfait, mais de savoir que l'homme et le monde sont infiniment perfectibles, il y a là une tâche sans fin.</p>
<p>« En marche, les cœurs purs, ils verront Dieu! » Pour voir l'autre, il est nécessaire que l' œil soit vidé de ses a priori et de ses jugements; à plus forte raison, pour voir Dieu, nous sommes invités à une « longue marche », celle du retrait de nos projections et des plus belles d'entre elles, qu'on pourrait prendre pour des expériences spirituelles, voire pour Dieu, alors qu'elles n'ont « rien à voir» avec la Réalité qu'Il est: cela ressemble encore trop aux fantasmes de notre ego et à ses rêves infantiles de toute-puissance.</p>
<p> Nous connaissons les adjectifs, les qualités de l'Être; seuls les cœurs purifiés peuvent le goûter tel qu'Il est, «sans qualité », dans ce qu'Il a de «Saint », c'est-à-dire d'incomparable.</p>
<p>«En marche, les miséricordieux: il leur sera fait miséricorde! » Heureux ceux qui ont un cœur et qui savent demeurer sensibles aux souffrances et aux misères d'autrui.</p>
<p>L'avenir est aux « purs et doux» et non aux « purs et durs» - ces prétendus parfaits de tous les intégrismes, « purs comme des anges, orgueilleux comme des démons », dangereux plutôt, comme tous les grands et petits inquisiteurs qui, au nom de la pureté, de la foi ou de la race, versent le sang ...</p>
<p>Les plus grands crimes contre l'humanité se font toujours au nom du Bien, au nom de l'intégrité et de la pureté qu'il s'agit de «sauvegarder », On n'a pas encore suffisamment montré tous les risques de la pureté sans la miséricorde.</p>
<p>«En marche les miséricordieux. » Nous n'aurons jamais assez de compassion pour comprendre la souffrance et la misère de l'autre; nous n'aurons jamais le cœur assez pur et assez tendre pour tout exiger de lui et tout lui pardonner.</p>
<p>« Celui qui comprend tout pardonne tout », disait déjà Platon. «Plus je connais, plus j'aime; plus j'aime, plus je connais », dira plus tard Catherine de Sienne. Plus mon cœur est pur, mieux il voit, alors plus il est miséricordieux. Plus mon cœur est miséricordieux, mieux il voit, alors plus il devient pur.</p>
<p>«En marche les artisans de Paix, ils seront appelés fils de Dieu l » La paix est le fruit d'un artisanat; c'est la marche la plus lente, la plus patiente; elle ne peut se faire à coup de dollars ni par coups d'État; elle est le Fils de l'Homme et le Fils de Dieu qui sont en genèse en chacun de nous.</p>
<p>Le père terrestre de Yeshoua était un artisan, c'est auprès de lui que l'Enseigneur apprit à « raboter les âmes» comme on rabote et polit les bois les plus durs, pour qu'ils puissent dans la beauté s'ajuster les uns aux autres et remplir leur « service ».</p>
<p>« En marche, lorsqu'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi! Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux.</p>
<p>C'est ainsi, en effet, qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont devancés. » Yeshoua ne dit pas: «Bienheureux les malheureux, réjouissez-vous des mauvais coups », mais: «Ne vous laissez pas arrêter par les calomnies, les persécutions, les violences de toutes sortes.</p>
<p>Faites-en une occasion de conscience et d'amour, éprouvez vous-même la patience (la passion) que j'ai exercée lorsque j'affrontais mes adversaires. C'est vraiment l'occasion de vivre "le grand exercice" qu'est l'amour des ennemis.</p>
<p>Vous découvrirez alors en vous "cette force terrifiante de l'humble amour" capable de "pardonner à ceux qui ne savent pas ce qu'ils font" et de continuer ainsi à les instruire non plus seulement par les paroles, mais aussi par les actes. »</p>
<p class="Style">Jean Yves Leloup . <i>L'Évangile de Marie.</i> Albin Michel 1997</p>Bon Noëltag:epanews.fr,2012-12-23:2485226:BlogPost:10799262012-12-23T20:08:56.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><span>Joyeux Noël! </span><br/><span>Que l'esprit de Noël soit avec vous aujourd'hui et tout au cours de la Nouvelle Année.</span><a href="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560242749?profile=original" target="_self"><img width="750" src="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560242749?profile=RESIZE_1024x1024" width="750" class="align-full"/></a></p>
<p><span>Joyeux Noël! </span><br/><span>Que l'esprit de Noël soit avec vous aujourd'hui et tout au cours de la Nouvelle Année.</span><a href="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560242749?profile=original" target="_self"><img width="750" src="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560242749?profile=RESIZE_1024x1024" width="750" class="align-full"/></a></p>L'Homme Souverain Pontifetag:epanews.fr,2012-12-22:2485226:BlogPost:10787722012-12-22T13:00:00.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>À l'intérieur de nous, il est une Réalité, une Vie, une Connaissance, un Amour, une Paix non dépendante: un Fils de l'Homme, une Réalité née de l'humain et qui n'est pas seulement humaine, seulement mortelle, un Fils de l'Homme qui est aussi un Fils de Dieu.</p>
<p>Cette Réalité, nous la sommes, et nous avons à la devenir.</p>
<p>Le vendredi 29 octobre 1943, une voix enseignait à Gitta Mallasz et à ses amis:</p>
<p>« Le monde créé, et le monde créateur. Entre les deux:…</p>
<p>À l'intérieur de nous, il est une Réalité, une Vie, une Connaissance, un Amour, une Paix non dépendante: un Fils de l'Homme, une Réalité née de l'humain et qui n'est pas seulement humaine, seulement mortelle, un Fils de l'Homme qui est aussi un Fils de Dieu.</p>
<p>Cette Réalité, nous la sommes, et nous avons à la devenir.</p>
<p>Le vendredi 29 octobre 1943, une voix enseignait à Gitta Mallasz et à ses amis:</p>
<p>« Le monde créé, et le monde créateur. Entre les deux: l'Abîme.</p>
<p>Comprends bien!</p>
<p>Toi-même, tu es le pont.</p>
<p>Tu ne peux pas désirer le rayonnement créateur lorsque tu es le pont en toi-même - cela t'est donné ';»</p>
<p>« N'oubliez pas que vous êtes tous des souverains pontifes» (de pontife»: « pont »}, disait déjà Dante.</p>
<p><a href="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560239286?profile=original" target="_self"><img width="750" src="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560239286?profile=RESIZE_1024x1024" width="750" class="align-full"/></a></p>
<p class="Style">L'homme est un pont, nous le savons. Il doit faire le lien entre les deux rives du monde créé et du monde créateur, Fils du ciel et de la terre, Fils de l'homme et Fils de Dieu. Dans les spéculations gnostiques, plus que de l'Anthropos, on parlera de l'Androgyne, Union des deux principes, masculin et féminin, terrestre et céleste. Avec l'Évangile de Marie, nous préférerons désormais le terme d'Anthropos.</p>
<p class="Style">Notons brièvement que le pont entre l'ange et l'animal se fait en nous par la parole, parole pensée ou imaginée, exprimée ou non exprimée. Le lien ici, c'est le verbe ou encore l'expression du désir, au-delà du besoin et de la demande ...</p>
<p> Le pont entre l'archange et le végétal dans l'homme se fait au cœur du « geste lent» souple et saturé de conscience.</p>
<p>Le pont entre la pure lumière et la matière se fait dans l'homme à travers le silence et l'assise, où notre humanité touche à sa plus haute transparence.</p>
<p>Le pont entre «Je Suis» et « je ne suis pas» ou encore entre la féconde Vacuité, Origine incréée de tous les êtres et la stérile Vacuité que Berdiaev appelle « le mauvais néant» est une expé-rience aussi prévisible et imprévisible que la venue d'un arc-en-ciel un midi d'orage; c'est vivre dans un même instant l'Absurdité et la Grâce de la condition humaine.</p>
<p>La question, ce n'est plus: «être ou ne pas être? » - question la plus déchirante et la plus stupide qui soit. C'est « être et ne pas être» ; évidence, la plus jubilante et la plus quantique qui soit.</p>
<p>Évidemment la description, l'analyse, et surtout la construction de ces différents ponts qui pourraient faire de l'homme un être pleinement humain et pleinement divin à « l'Image et à la ressemblance» de celui que les anciens appellent « l'Archétype de la synthèse» demanderaient de plus amples développements.</p>
<p>Pour le moment, il s'agit « d'aller à Lui» (Ev Mr, 8, 21). De vérifier chacune de ses informations et de devenir ce qu'Il est, pour découvrir ce que de toute éternité nous sommes.</p>
<p>«Ceux qui Le cherchent Le trouvent» (Ev Mr, 8, 22)1.</p>
<p>Inutile, bien sûr, de rappeler: « Tune me chercherais pas si tu ne m'avais pas déjà trouvé. »Il est Lui-même ce Désir qui nous fait Le chercher, le pointillé dont nous avons à tracer la ligne, pour nous émerveiller de Son! notre Visage.</p>
<p><span>Jean Yves Leloup - Évangile de Marie. Albin Michel 1997</span></p>Le Baisertag:epanews.fr,2012-12-17:2485226:BlogPost:10742192012-12-17T18:30:00.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<div class="clearfix mbs pbs _1_m"><div class="_3dp _29k"><h5 class="_1_s"><span class="fcg"><span class="fwb"><a href="http://www.facebook.com/pages/LEnseignement-de-Jean-Yves-Leloup/183118275165701" id="js_6" name="js_6">de Jean Yves Leloup</a></span></span></h5>
<div class="_1_n fsm fwn fcg">Le symbolisme du baiser dans la tradition hébraïque, signifie que Yeshoua et Myriam de Magdala partageaient le même Souffle et, dans ce Souffle, la même Parole ou information…</div>
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<div class="clearfix mbs pbs _1_m"><div class="_3dp _29k"><h5 class="_1_s"><span class="fcg"><span class="fwb"><a href="http://www.facebook.com/pages/LEnseignement-de-Jean-Yves-Leloup/183118275165701" id="js_6" name="js_6">de Jean Yves Leloup</a></span></span></h5>
<div class="_1_n fsm fwn fcg">Le symbolisme du baiser dans la tradition hébraïque, signifie que Yeshoua et Myriam de Magdala partageaient le même Souffle et, dans ce Souffle, la même Parole ou information créatrice. </div>
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<div class="_1x1"><div class="userContentWrapper"><div class="_wk"><div id="id_50cf654f2154e0334984097" class="text_exposed_root text_exposed">…Partager le même « souffle » (nashak en hébreu, « baiser », veut dire « respirer ensemble »), malgré toute l’intimité que cela suppose, n’implique pas obligatoirement une relation sexuelle. <br/> <br/> « L’Enseigneur aimait Myriam plus que tous les disciples, il l’embrassait souvent sur la bouche »<div class="text_exposed_show">Ce logion de l’Evangile de Philippe cité dans notre Evangile de Marie a suscité de nombreuses réactions nous rappelant que s’il est facile de se représenter Yeschoua avec un jeune homme sur son sein (ces représentations ne seront pas sans incidence sur le comportement des clergés), il est pratiquement inimaginable de le représenter dans une attitude d’intimité avec une femme, comme si le contact avec celle-ci altérait la perfection de son humanité et de sa divinité, alors qu’il s’agit du contraire.</div>
<div class="text_exposed_show">Faut-il répéter l’adage des Pères : « Tout ce qui n’est pas assumé n’est pas sauvé », tout ce qui n’est pas accepté n’est pas transformé. <br/> …Toujours est-il que, dans l’Evangile de Philippe, Jésus peut embrasser sans dégoût et avec amour Myriam « sur la bouche ». De nouveau le sens de ce baiser n’est compréhensible que si on le situe dans son contexte qui est celui du judaïsme de son époque (plus que celui de la gnose).<br/> <br/> « Tu dois savoir encore ce que les anciens – bénie est leur mémoire – ont enseigné. Pourquoi le baiser se donne-t-il plutôt sur la bouche que sur tout autre endroit ? – Tout amour et dilection qui se veulent solides ne s’expriment que par le baiser de la bouche, car la bouche est la sortie du souffle, et lorsque le baiser se pose sur la bouche, un souffle s’unit à un souffle… » (Pirouch Esser sefirot belima, éd. Scholem) <br/> …<br/> <br/> …Il faudrait aussi citer le baiser du Cantique des cantiques et celui que donne Dieu à Moïse au moment où il recueille son expir ; « baiser », nashak en hébreu, veut dire respirer ensemble, partager une même haleine<br/> . Comment Yeshoua et Myriam ne partageraient-ils pas le même Souffle, ne se laisseraient-ils pas conduire, « embrasser » par le même Esprit (Rouah en hébreu, Pneuma en grec, spiritus en latin, littéralement le Souffle, l’haleine de vie) ?<br/> <br/> Charles Mopsik fait remarquer que la conjonction des baisers n’implique pas nécessairement une relation d’ordre sexuel même si elle y prépare, car c’est dans cette conjonction que se révèle le secret et que nous sommes conduits dans la chambre nuptiale, qui est dans l’Evangile de Philippe, comme pour la tradition hébraïque ancienne, le « Saint des saints ».<br/> <br/> " Tout est pur pour celui qui est pur " Editions Albin Michel, 2005</div>
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</div>Espérancetag:epanews.fr,2012-12-15:2485226:BlogPost:10720402012-12-15T18:16:34.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><span><br></br><span>Et voici que s’ouvre une autre interrogation : qu’est-ce qu’espérer ?</span><br></br><span>Qui espère et en quoi, en qui espère-t-on ? Car bien souvent derrière le mot « espérance » nous ne mettons pas tous la même réalité. Le sens habituel du mot espérance, confondu avec celui d’espoir, concerne en effet l’avenir, l’attente de quelque chose qui n’est pas encore là et qui d’une certaine façon « déréalise » </span></span></p>
<div class="text_exposed_show">ce qui est présent.…</div>
<p><span><br/><span>Et voici que s’ouvre une autre interrogation : qu’est-ce qu’espérer ?</span><br/><span>Qui espère et en quoi, en qui espère-t-on ? Car bien souvent derrière le mot « espérance » nous ne mettons pas tous la même réalité. Le sens habituel du mot espérance, confondu avec celui d’espoir, concerne en effet l’avenir, l’attente de quelque chose qui n’est pas encore là et qui d’une certaine façon « déréalise » </span></span></p>
<div class="text_exposed_show">ce qui est présent. C’est en ce sens que certains parlent de l’espérance. Or ce n’est pas de l’espérance qu’il s’agit, mais de l’espoir…et les critiques à ce propos restent tout à fait pertinentes : Que peut-on attendre du monde, de l’homme, de l’univers, de tous ces « êtres pour la mort » ?...<br/>Jésus lui-même n’avait aucun espoir, c'est-à-dire aucune illusion sur l’homme. « Il allait passant son chemin…car Il savait ce qu’il y a dans l’homme ».<br/><br/>Dans la pensée sémite, espérer n’est pas attendre quelque chose à venir, espérer c’est se confier en quelqu’un. Cette espérance est fondée sur la foi. La foi naît d’une rencontre, l’espérance naît d’une promesse…<br/>…Dès lors, notre question sera : « Quel est l’objet de l’espérance ? ».<br/>…Serait-ce alors le Messie ? Celui qui rétablira la paix et la justice entre les mondes ? Certains encore aujourd’hui l’espèrent…D’autres affirment que le Messie est venu…Il attendent son retour en gloire, et ce retour glorieux est l’objet de leur espérance…<br/>…Au temps de Jésus, un jeune homme riche posait déjà des questions différentes : « Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » …<br/>…L’objet de l’espérance ne porte plus désormais sur aucun bien créé, ou réalisation spatio-temporelle…<br/>L’objet de l’espérance, c’est la Vie – avec une majuscule – la Vie qui ne meurt pas : la Vie véritable, celle qui reste quand il ne reste plus rien, la Vie Eternelle…<br/>…Or, il ne s’agit pas « d’avoir la Vie Eternelle », mais d’être vivant, d’être Un avec « Celui qui Est » : la Vie en nous ; et pour cela, d’être libre à l’égard de tous nos avoirs, que ceux-ci soient matériels, affectifs, intellectuels, et même spirituels. La Vie on ne « l’aura pas », on est ou n’est pas avec elle…<br/>…L’objet véritable de l’espérance, c’est la vision de YHWH, la vision de l’Être tel qu’Il Est, ou tel que le vivait Ieschoua, dans son intimité avec Lui. Espérer voir… « Nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’Il Est »<br/>Cette espérance n’est pas propre aux juifs ou aux chrétiens, mais aussi aux bouddhistes. N’est-il pas question chez eux de « voir clair », « d’entrer dans la claire lumière » ? N’y a-t-il pas une espérance de l’Eveil ? C’est bien là l’unique espérance pour laquelle le Bouddha renonce à tous les autres désirs…<br/>En Orient comme en Occident l’espérance commence là où finit l’espoir. Espérance de la Vision, espérance de l’Eveil… Mais qui aujourd’hui est habité par une telle espérance ?<br/>Inquiets et satisfaits à la fois, ne sommes-nous pas comblés de tous nos petits espoirs ? De quoi manger, de quoi aimer, vieillir sans trop de douleurs et mourir sans le savoir… N’est-ce pas assez de bonheur pour nos « machines désirantes », ou nos organismes de babouins évolués ?...<br/>Pourtant il faut bien avouer que certains d’entre nous sont habités par une espérance libre de tout espoir ; sans doute parce qu’une fois leurs yeux ce sont fermés et ils ont vu, là où il n’y avait rien à voir…Sans doute parce qu’ils ont failli s’endormir pour de bon, et qu’à la frontière ils ont contemplé mieux que la lumière promise. L’espérance est alors vraiment fondée sur l’expérience, l’expérience du sans limites, au cœur même de nos limites ; l’expérience du non-temps au cœur même du temps. Expérience de ce qu’en d’autres siècles on appelait « la vie éternelle » au cœur même de ce qu’on appelle aujourd’hui la vie mortelle.<br/>Evidemment, libre à chacun d’adhérer à cette expérience et d’en tirer des conséquences, logiques ou folles, en matière d’espérance…<br/>…L’espérance est la vertu humaine par excellence, celle qui s’enracine dans le manque accepté de notre condition « d’homo viator », d’homme en devenir.<br/>L’homme n’est pas un être, mais un « peut être ». C’est ce « peut » (et ce peu) qui fonde son espérance, mais aussi sa liberté.<br/>L’homme est un être à qui l’Être manque. De ce manque, il peut faire désespoir ou Espérance…<br/>…Ce manque, qui est notre condition mortelle, est aussi le lieu où peut s’éveiller l’inaliénable désir (encore un autre nom pour l’espérance) : l’ouverture à un être non mortel, à Autre que soi et que le monde ; l’ouverture du moi à un « au-delà du moi », pour parler le langage de la psychologie transpersonnelle.<br/>…L’espérance dépend donc d’une certaine qualité d’ouverture de cœur et de l’intelligence : demeurer dans l’Ouvert, là où nous pourrions nous renfermer sur nous-même ou nous arrêter dans ce que nous appelons : notre grande douleur ou notre folle jouissance, notre incurable ignorance ou notre merveilleux savoir, notre terrible impuissance ou notre terrifiant pouvoir… <br/>…L’espérance c’est ce qui garde l’homme dans l’Ouvert, le désir non arrêté par ses jouissances, ses savoirs, ses pouvoirs. Cela ne va pas sans difficultés, mais cela va sans tristesse…<br/>…Mais espérer ou ne pas espérer, là est la question ! là aussi est notre liberté : nous attrister de ce qui est ou nous en réjouir…<br/>…L’espérance est le propre de l’homme libre, le désespoir, celui de l’homme soumis aux pesanteurs et aux délabrements de son histoire, l’homme esclave d’un univers qu’il réduit à son « fatum »…<br/>…L’espérance est bien un acte de volonté, une vertu, c'est-à-dire une force. La force qui parfois nous manque, et que toute prière célèbre ou appelle…<br/>…La liberté de l’homme s’inscrit aussi dans sa volonté d’interpréter positivement ou négativement les événements qui jalonnent sa vie…<br/>…Le bonheur d’un homme libre ne dépend pas des circonstances, mais de ce qu’il fait des circonstances en y introduisant de la conscience et de l’amour…<br/><br/>L’espérance se fonde sur une expérience qui peut nous permettre d’appréhender le Réel moins tristement. Cette appréhension n’est pas sans courage, elle suppose… un désir d’être, subsistant au cœur même de nos lucidités les plus rigoureuses…<br/>Espérer ou ne pas espérer ? disions-nous…<br/>Oui là est bien la question. Mais une fois la question explorée nous vient l’essentiel :<br/>Espérer ou ne pas espérer, là est notre choix. <br/><br/>Un art de l’attention, Editions du Relié, 2000, Albin Michel, 2002</div>
<p><span> </span></p>Kundalini - J'ai trouvé ce texte sur ma page FB, que ceux qui connaissent puissent commentertag:epanews.fr,2012-12-12:2485226:BlogPost:10681312012-12-12T09:46:04.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><span>KUNDALINI :</span><br></br><br></br><span>Il existe trois centres de Kundalini dans lesquels cette pure Force divine peut agir : le coeur, la tête et le bassin ou sacrum. Ces trois centres sont, chez l'homme dialectique, totalement prisonniers de la sphère astrale terrestre. La tête est prisonnière du champ astral terrestre, le bassin ou sacrum, totalement sous l'emprise du Karma et le coeur est si souillé qu'il ne répond plus qu'à ce que la tête lui impose. Seul le coeur possède encore un…</span></p>
<p><span>KUNDALINI :</span><br/><br/><span>Il existe trois centres de Kundalini dans lesquels cette pure Force divine peut agir : le coeur, la tête et le bassin ou sacrum. Ces trois centres sont, chez l'homme dialectique, totalement prisonniers de la sphère astrale terrestre. La tête est prisonnière du champ astral terrestre, le bassin ou sacrum, totalement sous l'emprise du Karma et le coeur est si souillé qu'il ne répond plus qu'à ce que la tête lui impose. Seul le coeur possède encore un certain degré de liberté par la présence de la Rose du coeur.</span><br/><br/><span>La plupart des chemins de réalisation occulte, de nombreux systèmes de yoga, tentent de faire accéder ceux qui s'y appliquent à une imitation de renaissance. Des exercices permettent de faire remonter le courant de Kundalini du sacrum, par le feu du serpent, jusqu'à la quatrième cavité cérébrale et finalement jusqu'à la pinéale.</span></p>
<div class="text_exposed_show"><br/>Tout le sanctuaire de la tête est alors admis dans le même champ de vibration que celui de la Kundalini du bassin et l'être entier est envahi par le flot du passé microcosmique et de ce que porte son être aural.<br/><br/>C'est ainsi qu'apparaît la conscience des domaines supérieurs de la sphère réflectrice avec ses légions de dieux et de maîtres. L'emprise dialectique des forces naturelles est alors fermement établie dans le pôle inférieur par l'être aural, et dans la tête par le champ astral terrestre. Le candidat est définitivement perdu pour la libération.<br/><br/>Mais le processus de Renaissance gnostique a lieu tout autrement. Il débute toujours dans le coeur où par l'activité de l'Atome-étincelle-Esprit, s'éveille la pure Kundalini du coeur. Elle influence le sanctuaire de la tête. La Lumière de la Gnose réalisant l'unité tête-coeur, descend alors jusqu'au plexus sacré par le cordon droit du sympathique et à l'inverse du processus occulte, purifie successivement, par ce courant gnostique venu du coeur, les différents chakras, pour enfin anéantir le passé karmique du plexus sacré. Elle remonte alors par le courant gauche du sympathique et atteint finalement la pinéale dont le rayonnement devient éclatant. Le système du candidat désormais entièrement libre, tant de l'être aural que de la sphère astrale terrestre, s'éveille à la Lumière Gnostique du Domaine de Vie originelle.<br/><br/>" Extrait du livre - LA GNOSE CHINOISE - "<br/><br/>J.V.Rijckenborg et Catharose de Petri ♥♥♥</div>Merci Marc Thomastag:epanews.fr,2012-12-09:2485226:BlogPost:10651382012-12-09T22:36:49.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><img src="http://sphotos-e.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash4/425721_508216045878117_1742443841_n.jpg"/></p>
<p><img src="http://sphotos-e.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash4/425721_508216045878117_1742443841_n.jpg"/></p>Pourquoi l'enseignement essentiel du christianisme aurait-il été transmis à des femmes ?tag:epanews.fr,2012-12-06:2485226:BlogPost:10617202012-12-06T21:00:00.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>À l'époque de Yeshoua, les rabbins ne s'adressaient qu'à des hommes, il n'y avait pas de transmission de la Thora à des femmes, et c'est donc là un sujet d'étonnement pour ses propres disciples. Yeshoua s'adresse avant tout à des « personnes » quels que soient leur sexe, leur milieu social, leur origine, leur race ... mais ce n'est pas par provocation qu'il s'adresse plus particulièrement à des femmes pour transmettre les aspects les plus importants de son enseignement ; sans doute est-ce le…</p>
<p>À l'époque de Yeshoua, les rabbins ne s'adressaient qu'à des hommes, il n'y avait pas de transmission de la Thora à des femmes, et c'est donc là un sujet d'étonnement pour ses propres disciples. Yeshoua s'adresse avant tout à des « personnes » quels que soient leur sexe, leur milieu social, leur origine, leur race ... mais ce n'est pas par provocation qu'il s'adresse plus particulièrement à des femmes pour transmettre les aspects les plus importants de son enseignement ; sans doute est-ce le féminin (chez les deux sexes) qui est le plus apte à recevoir et à comprendre les messages du Verbe (Logos) et à se laisser féconder par lui.</p>
<p>Yeshoua révèle à la femme adultère que c'est la miséricorde qui est au cœur de la justice, et que le Dieu qu'il incarne est cette miséricorde. Il ne vient pas abolir, mais accomplir. La miséricorde est l'accomplissement de la justice. Il rappelle à la femme: « Ne pèche plus, retrouve l'orientation juste de ton désir, ne demande pas aux objets finis et limités ce que seul l'infini peut te donner. Tu serais encore déçue, Ne t'arrête pas non plus aux conséquences négatives de tes actes, ne t'enferme pas dans la culpabilité, ni dans ce que les Orientaux appellent le karma, ne t'identifie pas à cet enchaînement des causes et des effets ... »</p>
<p>Le pardon, c'est ce qui nous délivre de cette culpabilité et de ce karma,</p>
<p>L'attitude de Yeshoua n'est ni enfermante ni complaisante. Il relève la femme. II lui dit : « Va! ». Le pardon, qui est miséricorde en action, est délivrance du karma et réorientation du désir., et « que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre », que celui qui n'a jamais erré, ne s'est jamais trompé sur son désir lui jette la première pierre. Yeshoua se sert de la loi non comme d'un miroir pour juger les autres, mais comme d'un miroir qui permet de se connaître et de se juger soi-même. C'est ce « retournement du miroir» que ne supporteront pas « les pharisiens et les hypocrites ».</p>
<p>Ensuite il y a la rencontre de la femme de Samarie à qui Yeshoua révèle que la vraie religion ne dépend pas d'un lieu saint ou d'un temple. Quand Yeshoua veut indiquer à quelqu'un le chemin vers l'expérience de Dieu, il ne le conduit pas dans une église, il ne lui fait pas lire un texte considéré comme sacré, il l'invite à entrer dans la conscience de son Souffle, à <i>en pneumati kai aletheia</i> : dans le souffle <i>(pnewna)</i> et la vigilance <i>(a-lethè</i> : hors de la léthargie).</p>
<p>C'est là qu'il trouvera « celui qui doit venir », le Messie, le : Je suis » qui est déjà en chacun. De nouveau, c'est à une femme considérée comme hérétique par les Juifs de son époque que Yeshoua transmet « la prière en esprit et en vérité » ; ce qui sera le cœur de la pratique spirituelle des chrétiens et qui sera transmis à travers les siècles sous le nom d’hésychasme.</p>
<p>Enfin vient la révélation de « l'Amour plus fort que mort », révélation de la seule réalité que l'on puisse opposer à la déesse toute puissante de la mort.</p>
<p>De nouveau, c'est à une femme que sont transmis ce secret et cette certitude: à Myriam de Magdala, la première à l'avoir vu ressuscité. L'Évangile de Marie précisera par ailleurs comment la vision d'un corps ressuscité peut être possible.</p>
<p>Trois femmes archétypes qui symbolisent trois lieux j'accueil de la transcendance dans l'être humain transcendance de la miséricorde au cœur de la justice ; transcendance de la prière dans le Souffle et la vigilance, par rapport à toutes formes de cultes ou de religions institués ; transcendance de l'Amour, la seule puissance qui intègre et n'est pas arrêtée par la mort.</p>
<p>Le Logos se révèle à cette dimension silencieuse et contemplative de l'être humain, il s'adresse au féminin de l'homme comme à celui de la femme. Le contact avec la dimension spirituelle de l'être passe à travers la réconciliation avec notre féminin.</p>
<p>Chacun, lorsqu'il descend dans les profondeurs féminines de son être, peut avoir ce triple pressentiment évoqué dans les évangiles : pressentiment de la miséricorde, pressentiment de la liberté que donne véritable prière à l'égard de toutes les formes instituées, pressentiment que c'est l'Amour plutôt que la mort qui aura le dernier mot, C'est dans ce triple pressentiment que le Logos se fait chair, qu'il s'incarne dans ce qu'on pourrait appeler des « matrices de reconnaissance ».</p>
<p>En intériorisant certains textes des évangiles on pourrait également comprendre que lorsque le Christ demande à Myriam de Magdala d'aller annoncer la bonne nouvelle de la Résurrection à ses frères, c'est à « l'intuition li de s'adresser à la « raison . Les conflits entre Pierre et Marie sont l'écho extérieur des conflits que chacun peut vivre à l'intérieur de lui-même, entre ses côtés féminin et masculin, entre ce pressentiment intuitif d'une réalité qui déborde ce que l'analyse peut saisir et contenir de ce même Réel, Il y a des vérités qui ne peuvent être saisies que par le silence et par la dépossession de toute volonté de prendre et de comprendre. « Il ne faut pas séparer ce que Dieu a uni » : l'homme et la femme, la raison et l'intuition, l'Orient et l'occident et leurs différentes façons d'appréhender l'unique Réel ; le but de l'enseignement de Yeshoua, c'est l' Anthropos, l'intégration des polarités.</p>
<p>Myriam de Magdala, elle qui est si particulièrement explicite dans le déploiement de son féminin (cheveux, larmes, onction ... ), doit intégrer son côté masculin, elle doit devenir non seulement capable de contemplation, mais aussi de parole et d'action. C'est pour cela que dans l'Évangile de Thomas, Yeshoua dit qu'il va la faire « Homme », elle va devenir entière - Anthropos ~ en épousant la moitié qui lui manque pour devenir pleinement elle-même; capable de rencontrer l'autre non à partir de son manque mais de sa plénitude, dans un amour qui est expression de la Source qui l'habite plus que de la soif qui la hante.</p>
<p>Jean Yves Leloup in " les profondeurs oubliées du Christianisme"<a href="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560238867?profile=original" target="_self"><img src="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560238867?profile=original" class="align-full" width="400"/></a></p>Méditation conduite par J.Y. Leloup En fin de la vidéo 'Qui est je suis" N°2tag:epanews.fr,2012-12-05:2485226:BlogPost:10601682012-12-05T15:09:09.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><span>Qu’est ce qui est là, qu’est ce qui respire en nous ?</span><br></br><br></br><span>Je vous propose d’être là, d’être un peu plus là</span><br></br><span>Et cela commence dans le corps que nous sommes</span><br></br><span>En sentant le contact de notre corps sur la chaise</span><br></br><span>En sentant le contact de nos pieds sur le sol</span><br></br><span>En sentant notre colonne vertébrale</span><br></br><span>Notre colonne vertébrale qui est comme l’Arbre de Vie</span><br></br><span>Cet arbre qui relie la terre…</span></p>
<p><span>Qu’est ce qui est là, qu’est ce qui respire en nous ?</span><br/><br/><span>Je vous propose d’être là, d’être un peu plus là</span><br/><span>Et cela commence dans le corps que nous sommes</span><br/><span>En sentant le contact de notre corps sur la chaise</span><br/><span>En sentant le contact de nos pieds sur le sol</span><br/><span>En sentant notre colonne vertébrale</span><br/><span>Notre colonne vertébrale qui est comme l’Arbre de Vie</span><br/><span>Cet arbre qui relie la terre et le ciel, cet axe, notre droiture</span><br/><span>Notre corps n’est pas le tombeau de l’âme</span><br/><span>C’est le temple de l’Esprit</span><br/><span>C’est une maison pour abriter le vent</span><br/><span>Pour accueillir le souffle</span><br/><span>Accueillir l’inspir et l’expir</span><br/><span>Inspirez plus doucement, expirer plus doucement</span><br/><span>Ne faire qu’un avec ce souffle</span><br/><span>Ce souffle qui nous inspire et qui nous expire</span><br/><span>Entrez simplement dans cette conscience du souffle</span><br/><span>Et ne pas avoir peur d’aller au fond de l’expir</span><br/><span>Expirez profondément et doucement et restez là un petit moment</span><br/><span>Ecoutez, goûtez les saveurs du Silence</span><br/><span>Un je ne sais quoi, un presque rien</span><br/><span>Et c’est de ce Silence que va naître un nouvel inspir</span><br/><span>Laissez le venir comme un cadeau</span><br/><span>Simplement respirez, consciemment, doucement, profondément</span><br/><span>Et peut être sur le rythme même du souffle, </span><br/><span>Accordez l’invocation qui est la votre si vous avez une tradition particulière </span><br/><span>Ou simplement ‘je suis’</span><br/><span>Etre là, je suis là</span><br/><span>Laissez dans ce je, dans ce petit je, laissez être la grande Présence</span><br/><span>Celui qui est plus intelligent que nous, en nous</span><br/><span>L’intelligence créatrice, la Conscience première</span><br/><span>Laissez être au cœur de notre vie, une vie plus vaste</span><br/><span>Sentir que notre souffle vient de l’infini et retourne à l’infini</span><br/><span>Et au niveau du cœur, laissez venir cette simple gratitude, cette bonté</span><br/><span>Quelque chose comme un soleil qui éclaire, qui réchauffe</span><br/><span>Plus moi que moi-même, tout autre que moi-même</span><br/><br/><span>Et méditez vous savez,</span><br/><span>Ce n’est pas courir après le soleil</span><br/><span>C’est se laisser ensoleiller</span><br/><span>Quelques instants, se laisser ensoleillé par la Présence silencieuse</span><br/><span>Pour notre bien être et le bien être de tout et de tous</span></p>Les récits évangéliquestag:epanews.fr,2012-12-04:2485226:BlogPost:10595892012-12-04T19:38:54.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p class="Style">Les évangiles comme les autres livres de la bibliothèque hébraïque (la Bible) ne sont pas des livres d'histoires ou des livres de sciences, ils ne décrivent pas des faits, ils les interprètent; ils s'efforcent à travers des images, des mythes, des symboles, des paraboles et parfois des concepts de donner du sens à « ce qui est arrivé » à un moment et dans un lieu donné du temps et de l'espace ...</p>
<p class="Style">Ainsi les évangiles, comme les autres livres de la…</p>
<p class="Style">Les évangiles comme les autres livres de la bibliothèque hébraïque (la Bible) ne sont pas des livres d'histoires ou des livres de sciences, ils ne décrivent pas des faits, ils les interprètent; ils s'efforcent à travers des images, des mythes, des symboles, des paraboles et parfois des concepts de donner du sens à « ce qui est arrivé » à un moment et dans un lieu donné du temps et de l'espace ...</p>
<p class="Style">Ainsi les évangiles, comme les autres livres de la bibliothèque hébraïque, ne nous transmettent aucune vérité » scientifique ou historique (ce n'est pas leur « style », on ne trouvera dans ces textes ni équation, ni démonstration logique, ni procès verbal...).</p>
<p class="Style">Les évangiles transmettent une vérité non objective, une « vérité vivante », celle du Sujet ou de l'Esprit qui « réagit » à des événements et les interprète; dans le meilleur des cas, selon sa culture et selon son cœur, et dans le pire des cas, selon ses <i>a priori</i> et l'idéologie du pouvoir qu'il veut instaurer ou défendre.</p>
<p class="Style"> Les récits évangéliques ne sont pas des récits historiques, leur genre littéraire est plus proche de celui des fables et des contes qui visent à transmettre une vérité d'ordre théologique ou imaginale et qui, pour cela, utilisent davantage les figures de l'histoire comme des archétypes, propres à éveiller ou à faire évoluer l'inconscient des lecteurs vers des plans plus subtils ou profonds de leur humanité.</p>
<p class="Style"> </p>
<p class="Style">Cela ne veut pas dire évidemment que les évangiles sont faux ou illusoires, mais que les vérités qu'ils nous transmettent ne sont pas seulement d'ordre matériel ou historique. Il y a différents niveaux de réalité et chacun doit être appréhendé dans le style de transmission qui lui est propre.</p>
<p class="Style"> </p>
<p class="Style">La vérité du christianisme, qu'on le veuille ou non, repose sur l'interprétation qu'un certain nombre de témoins ont donné de l'événement Jésus … Leurs témoignages ont été recueillis dans ce qu'on appelle les évangiles.</p>
<p class="Style"> </p>
<p>La multiplicité de ces évangiles, auxquels s'ajoutent ceux que l'on vient de découvrir, nous rappelle que la « vérité il du christianisme, ne peut être celle d'une interprétation dominante qui s'autoriserait d'elle-même. »</p>
<p>D'autres interprétations sont possibles, et c'est la vie même de la vérité que d'être ainsi susceptible d'interprétations variées, infinies peut être, impuissantes en tout cas à la saisie d'un Être qui n'est pas objet figé et immuable, mais Sujet vivant sans cesse en devenir: « Je suis qui je suis, Je suis qui je serai » ou, comme le dit le Livre de l'Apocalypse: « La vérité c'est "ce qui était, ce qui est, ce qui vient". Comment « ce qui vient» pourrait-il être circonscrit par un discours ou par un écrit, aussi saint soit-il ?</p>
<p>Le texte évangélique n'est pas là pour répondre à nos questions et à nous mettre ainsi « en arrêt de pensée », mais il est là pour « questionner nos réponses », nos a priori, nos « habitudes et nous remettre en chemin de pensée ...</p>
<p>Les textes sont là pour stimuler notre intelligence et notre imaginaire dans leur quête de sens. Ils ne sont pas des catéchismes, lettres figées d'une parole vivante, mais invitation à une « lecture infinie» et à un dialogue fécond, conflictuel parfois, des interprétations.;</p>
<p>Les évangiles ne sont pas « vrais » en soi, ils sont vrais pour ceux qui viennent avec un cœur pur y chercher du sens. De la même façon que le Christ ressuscité n'apparaît qu'à ceux qui croient en lui, les textes évangéliques ne parlent « véritablement » qu'à ceux qui les abordent avec foi <i>(pistis)</i> ou dans la contemplation <i>(gnosis)</i></p>
<p> Jean Yves Leloup in "Les profondeurs oubliées du Christianisme"</p>Quel est le lien entre la chambre nuptiale et le Temple?tag:epanews.fr,2012-12-02:2485226:BlogPost:10539652012-12-02T11:48:23.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
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<p>« Il est dit en effet dans l'Evangile de Philippe que « ceux qui prient vraiment à Jérusalem se trouvent dans le Saint des Saints ... la chambre nuptiale»</p>
<p>La rencontre de deux êtres humains dans la plénitude de leur humanité est un acte sacré, c'est-à-dire un acte de participation à l'Être-Amour qui « fait tourner la terre, le cœur humain et les autres étoiles ». Là où deux êtres s'aiment vraiment, YHWH, « l'Être qui est ce qu'il est », l'Être-Amour, est réellement…</p>
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<p>« Il est dit en effet dans l'Evangile de Philippe que « ceux qui prient vraiment à Jérusalem se trouvent dans le Saint des Saints ... la chambre nuptiale»</p>
<p>La rencontre de deux êtres humains dans la plénitude de leur humanité est un acte sacré, c'est-à-dire un acte de participation à l'Être-Amour qui « fait tourner la terre, le cœur humain et les autres étoiles ». Là où deux êtres s'aiment vraiment, YHWH, « l'Être qui est ce qu'il est », l'Être-Amour, est réellement présent.</p>
<p>C'est ce que rappelle l'Évangile de Philippe: la chambre nuptiale devient alors le temple, le lieu où l’on prie ( en esprit et en vérité) ou, plus exactement, dans le Souffle et la vigilance comme le propose Yeshoua dans l'Évangile de Jean; ce sont là « les adorateurs tels que les veut le Père), l'origine, la Source de tout ce qui respire ...</p>
<p>Qu'est-ce qui peut mieux que l'amour, éveiller en nous le Souffle et la vigilance?</p>
<p>La fonction d'un temple c'est d'accueillir la présence de Dieu et d'y accomplir les rituels qui actualisent ou rendent sensible cette Présence.</p>
<p>L'étreinte de l'homme et de la femme peut être le lieu où s'actualise et se rend sensible la présence de l’Amour; vécue d'une certaine façon, elle peut accéder au statut de rite sacré. Ce n'est évidemment pas toujours le cas.</p>
<p>Entre un homme et une femme, il peut n'y avoir que du sexe, le lien de la rencontre n'est alors ni une chambre nuptiale ni un temple, c'est une maison ou une chambre de plaisir ou de torture selon les humeurs de ses habitants.</p>
<p>Entre un homme et une femme, il peut y avoir aussi de la tendresse et de l'affection, échange de paroles autant que de caresses; la chambre est alors une « chambre conjugale », le lieu de la rencontre de deux êtres qui ont un projet commun, pour le meilleur et, parfois, pour le pire ...</p>
<p>La chambre conjugale n'est pas la chambre nuptiale, comme le mariage n'est pas l'Alliance,</p>
<p>L'Alliance suppose la rencontre de deux êtres libres qui, au-delà de leur sexualité et de leur tendresse, se voient ou se contemplent dans leur dimension essentielle, dans leur rattachement ontologique à la Présence de l'Être. Ils découvrent entre eux le « Troisième », qui les unit et les différencie ... Leur union est un acte d'adoration et de reconnaissance de cet Amour, sans lequel aucune alliance ne serait possible : « Il y a du silence dans cette étreinte » Elle est ouverte à la Transcendance, elle n'enferme pas dans le face à face ou la dualité du « couple ».</p>
<p>La chambre nuptiale est alors vraiment un Temple, c'est le lieu où « on prie vraiment », car l'amour est l'essence même de toute prière.</p>
<p>Dans la chambre nuptiale ou ailleurs...tout devient temple pour celui qui, par la conscience et l’amour, sait demeurer en Sa Présence.</p>
<p>Pour l’être éveillé, Dieu ne peut être ailleurs que partout, le plus « profane », peut être le plus sacré, le plus « charnel », peut devenir le plus spirituel…</p>
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<p>Les profondeurs oubliées du Christianisme, Jean Yves Leloup.</p>L'Icône, comme Thérapie de l'Image !tag:epanews.fr,2012-12-01:2485226:BlogPost:10533992012-12-01T13:44:32.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>Un texte de Maxime Egger.</p>
<p>« L'homme marche dans l'image », écrivait saint Augustin.</p>
<p> Certes, mais quel homme? Et quelle image?</p>
<p>Pèlerinage à travers l'icône, art par excellence de l'Église orthodoxe, qui représente moins qu'elle ne rend présent le mystère du salut opéré par le Christ et célébré par les fêtes.</p>
<p>.Selon la tradition orthodoxe, l'icône est à la fois théologique et liturgique. Théologique, parce qu'elle est, avec des couleurs et des formes, l'expression…</p>
<p>Un texte de Maxime Egger.</p>
<p>« L'homme marche dans l'image », écrivait saint Augustin.</p>
<p> Certes, mais quel homme? Et quelle image?</p>
<p>Pèlerinage à travers l'icône, art par excellence de l'Église orthodoxe, qui représente moins qu'elle ne rend présent le mystère du salut opéré par le Christ et célébré par les fêtes.</p>
<p>.Selon la tradition orthodoxe, l'icône est à la fois théologique et liturgique. Théologique, parce qu'elle est, avec des couleurs et des formes, l'expression de la révélation divine qui culmine dans la Vérité de la résurrection. Liturgique, parce qu'elle est la manifestation dans l'ici et maintenant de cette Vérité, l'invitation à y participer dans la prière personnelle et communautaire. L'icône n'a pas pour but de se faire voir, mais de faire voir, de se laisser traverser comme une fenêtre ouverte vers Dieu.</p>
<p> Indissociable de la résurrection, l'icône est à la fois le lieu toujours possible de ce passage et le signe de sa réalité. Le christianisme, n'est pas une morale, mais une espérance. Le témoignage que «le Christ, par sa mort, a vaincu la mort» et que tout homme, dès ici-bas, peut participer à sa Vie éternelle. Pour autant, bien sûr, qu'il veuille accueillir le Verbe de Dieu au plus profond de lui-même, ouvrir son cœur à ce que ses yeux de chair ne savent plus voir, réaliser sa vraie nature d'être créé à l'image de Dieu.</p>
<p> L'homme, nous disent les Pères de l’Église, est appelé à devenir le médiateur de tout ce que le péché a séparé et que le Christ a réunifié dans sa personne, « le cœur et l'intellect, l'âme et le corps, la matière et l'esprit, le ciel et la terre »</p>
<p>. Image de l'Image de Dieu qu'est le Christ, l'icône est la manifestation de cette unité. Un lieu d'éveil, de métanoïa, de résurrection.</p>
<p>Rappeler l'alpha et l'oméga de l'icône - l'incarnation et la résurrection du Christ - c'est aussi, indirectement, questionner le fondement et la finalité de toutes les autres images qui nous bombardent Jour et nuit, interroger la manière dont nous vivons avec elles. Comme dans toute boulimie, il y a, au cœur de la consommation effrénée d'images qui marque notre siècle, une insatisfaction profonde, la quête et la nostalgie d'une «autre» image, mystérieuse, totale, source de plénitude et de paix.</p>
<p>Archétype de toute image, comme le Christ l'est de tout homme, l'icône orthodoxe non seulement révèle la maladie des images dont nous souffrons, mais elle en est la thérapie. De même que le Christ guérit l'homme de la chute, l'icône peut guérir l'homme des images qui l'enchaînent, purifier les images de leurs forces mortifères en les rebaptisant. Autre résurrection.</p>
<p>Lier la résurrection à l'icône, c'est finalement rappeler la dimension profondément mystique du christianisme, ses sources orientales où action et contemplation ne font qu'un. Il faut voir pour croire, mais c'est la foi ajusté qui fait voir «Dieu tel qu'Il est». Voir, c'est-à-dire recevoir le Christ dans sa Lumière. Croire, c'est-à-dire connaître Dieu en sachant qu'il n'y a de vraie connaissance que dans Son amour. «La vie éternelle, c'est de Te connaître» dit saint Jean (17,3).</p>
<p>Maxime EGGER<a href="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560238974?profile=original" target="_self"><img src="http://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/1560238974?profile=original" width="180" class="align-full"/></a></p>L'Homme de Lumière (2)tag:epanews.fr,2012-11-28:2485226:BlogPost:10495732012-11-28T20:25:31.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>Il semble bien que l'homme attende sa propre parousie, c'est-à-dire son retour, son second avènement. Il y a un homme brut, grossier, l'homme historique, l'homme enrobé par la culture, par ses idées, par l'image qu'il a de soi et du monde, comme je vous le disais; et puis, il y a ce mouvement, dans cette personne, d'aller vers une sorte d’infini, d’aller vers un au -delà.</p>
<p>Mais, dans ce mouvement d'aller au-delà de ses possibilités, au-delà du statut quo, au-delà de la programmation,…</p>
<p>Il semble bien que l'homme attende sa propre parousie, c'est-à-dire son retour, son second avènement. Il y a un homme brut, grossier, l'homme historique, l'homme enrobé par la culture, par ses idées, par l'image qu'il a de soi et du monde, comme je vous le disais; et puis, il y a ce mouvement, dans cette personne, d'aller vers une sorte d’infini, d’aller vers un au -delà.</p>
<p>Mais, dans ce mouvement d'aller au-delà de ses possibilités, au-delà du statut quo, au-delà de la programmation, quelque chose a fleuri.</p>
<p>On dira dans les traditions: une <i>Terre de lumière apparaît</i>.</p>
<p>Qu'est-ce que je fais dans cet homme historique, dans cet homme culturel ?</p>
<p>On peut dire que l'homme historique est le cadavre de l'Homme réel, de l'Homme vrai.</p>
<p>Qu'est-ce que cet Homme vrai, cet Homme réel ? C'est celui qui a pouvoir sur l’univers, sur le cosmos et sur la participation de l'humain à la biosphère, à la planète.</p>
<p>Nous avons parlé de cette nouvelle chair, de la parousie, de ce second avènement de l'homme par rapport à lui-même. On expliquera que ce moment où le Christ réapparaît, où l'Homme que je suis, réapparaît en lui-même, que l'homme égaré en lui-même, retrouve l'Être de l'humain, qu'à ce moment là, lorsqu'il s'installe dans cette Jérusalem céleste qui se trouve descendue d'un coup sur la terre, on dira que ce moment précède la fin des temps.</p>
<p>Je peux proposer qu'il faille changer légèrement cette formulation. Il faudrait préciser que ceci précède la « <i>fin du temps</i> », de la temporalité.</p>
<p>Il ne s'agit donc pas de développer une faculté, aussi haute soit-elle - faculté de croire, d'aimer, d'imaginer, de penser. Toutes ces facultés bâillonnent quelque chose dont nous ne pouvons rien dire qui soit adéquat, qui est l'Être dont manque l'homme historique.</p>
<p>Cette énergie que l'on appellera transcendante, qui est cette énergie lumineuse, évolutive, etc., qui est présente dans la matière et que nous sommes chargés de dégager comme diront beaucoup de traditions, l'homme est là pour dégager cette énergie qui est différente de l'énergie matérielle, de l'énergie de survie -qui est une Vie autre.</p>
<p> Et cette Vie autre, probablement, tout semble faire croire que nous avons à la répandre, et que nous sommes les seuls à pouvoir répandre de l'humain dans le cosmos.</p>
<p>Pourquoi l'homme? Pourquoi cette localisation? On demandera très justement: - Pourquoi suis-je là? Pour fabriquer du différent, l'hétérogenèse, c'est-à-dire pour chercher quelque chose qui est différent de ce que j'éprouve et qui quand même me concerne. Chercher en moi les différences de niveau, les différences entre l'homme historique et l'Homme non-historique, entre l'Homme de Lumière et l'homme matérialiste,</p>
<p>On dira alors très justement qu'il y a un Homme psycho-cosmique, c'est-à-dire un Homme dont les sentiments ont contaminé l'univers, ont contaminé les particules, qui sans moi, n'auraient pas de sentiment, n'auraient pas d'amour.</p>
<p><strong>MOUNIR HAFEZ in « Ce Moi sur lequel ma vie ne peut rien "</strong></p>L’Homme de Lumière (1)tag:epanews.fr,2012-11-27:2485226:BlogPost:10480432012-11-27T11:53:43.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>L’Homme de Lumière</p>
<p>Il y a comme un déploiement de l'humain au-delà de mon individualité personnelle.</p>
<p>Il semble bien que, dès le début des temps, est née l'intuition de ce que l'on appelle un «moiré », c'est-à-dire comme un scintillement d'humain, bien au-delà de la présence individuelle de l'homme, serré en lui-même dans ses perspectives, dans ses possibilités, dans ses jouissances, et que ce rayonnement de l'homme atteignait des zones de la réalité que j'appelais tout à…</p>
<p>L’Homme de Lumière</p>
<p>Il y a comme un déploiement de l'humain au-delà de mon individualité personnelle.</p>
<p>Il semble bien que, dès le début des temps, est née l'intuition de ce que l'on appelle un «moiré », c'est-à-dire comme un scintillement d'humain, bien au-delà de la présence individuelle de l'homme, serré en lui-même dans ses perspectives, dans ses possibilités, dans ses jouissances, et que ce rayonnement de l'homme atteignait des zones de la réalité que j'appelais tout à l'heure des zones inhabitées - inhabitées par la pensée, par le logos humain.</p>
<p>Cette notion est importante, elle vous fait comprendre que vous êtes présents dans d'autres lieux que ceux que vous connaissez, que ceux que vous vivez, que ceux que vous croyez. Vous répandez une autre dimension de vous-mêmes, lorsque vous êtes Anthropos teleios (teleios signifie complet, achevé), cet Être intégral, cette Personne intégrale, cette Personne absolue dont ne parleront pas seulement les mystiques</p>
<p>On peut remarquer qu'il faut bien qu'il y ait une certaine lumière pour témoigner de la présence d'une lampe. Peut-être est-ce faux, peut-être est-ce vrai, il n'y en a pas d'expérience, nous n'en avons aucune assurance. La lampe est invisible, insituable, non-localisable. La lampe, ce serait l'Esprit, ce serait le système autorégulateur de l'univers, l’extériorité du monde par rapport à lui-même; ce serait l'image du monde en chacun, etc.</p>
<p>Il faut bien qu'il y ait une Lumière, et qu'est-ce que cette Lumière? C’est la Lumière que dégagent ceux que l'on appelle les Amis de Dieu, c’est à dire ceux qui sont en rapport avec cette extériorité de la matière par rapport à elle-même, que l'on appelle Lumière de la matière, autant en science qu’en mystique. C'est une réalité qui est différente de la matière, tout en étant la matière elle-même, mais à un autre niveau logique</p>
<p>Cette lumière, ce rayonnement indique bien qu'il y a quelque chose. : le christianisme, les religions, excepté le bouddhisme, diront qu'il y a « quelqu' un ».</p>
<p>MOUNIR HAFEZ In <span>" Ce Moi sur lequel ma vie ne peut rien "</span></p>Dans le christianisme... on manque de" Femme" par J.Y.Lelouptag:epanews.fr,2012-11-21:2485226:BlogPost:10403432012-11-21T22:27:54.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>Dans le christianisme, on ne manque pas de mères ni de petites filles, on manque de femmes. On a fait l’apologie de la mère, de la vierge mais pas de la femme en tant que femme. Ou alors se sont des prostituées. Là où ça manque de femmes, ça manque d’hommes ! Tout cela provient de l’absence de reconnaissance du féminin. La découverte de l’Evangile de Myriam de Magdala contribue à révéler ce refoulement du christianisme.</p>
<p> Les grandes révélations du Christ ont été faites à des femmes.…</p>
<p>Dans le christianisme, on ne manque pas de mères ni de petites filles, on manque de femmes. On a fait l’apologie de la mère, de la vierge mais pas de la femme en tant que femme. Ou alors se sont des prostituées. Là où ça manque de femmes, ça manque d’hommes ! Tout cela provient de l’absence de reconnaissance du féminin. La découverte de l’Evangile de Myriam de Magdala contribue à révéler ce refoulement du christianisme.</p>
<p> Les grandes révélations du Christ ont été faites à des femmes. C’est à la Samaritaine que Jésus va parler de la prière dans le souffle et la vigilance ; c’est à Myriam de Magdala qu’il va révéler sa résurrection, cet état de liberté à l’égard de l’espace et du temps.</p>
<p> Ce qui nous est rappelé, au-delà de la femme, c’est cet état de liberté à l’égard de l’espace et du temps.</p>
<p>Ce qui nous est rappelé, au-delà de la femme, c’est l’importance du féminin, à savoir que nous ne pouvons avoir accès au spirituel qu’en passant par le féminin…</p>
<p> Que l’on soit homme ou que l’on soit femme, le grand problème est celui des noces, les noces du masculin et du féminin. C’est pour cela que j’aime beaucoup cette parole de l’apôtre saint Paul qui dit : en Christ, c'est-à-dire lorsqu’on est entré dans l’archétype de la synthèse de l’humain et du divin, de l’éternel et du temps, de l’infini et du fini, mais aussi du masculin et du féminin, alors « il n’y a plus ni mâle ni femelle, il y a des personnes. Et l’important c’est d’être des personnes » …</p>
<p> …Souvenons-nous également qu’en hébreu, le mot <i>Ruha</i>, qui signifie « Saint-Esprit » est un mot féminin. </p>
<p> Comme tout homme pieux, chaque matin, Pierre remerciait Dieu de ne pas l’avoir créé « infirme, pauvre ou femme »…</p>
<p> « Devons-nous changer nos habitudes ? »… (<i>demanda Pierre ?</i>)</p>
<p>…Ces habitudes ne sont pas seulement sociales pour Pierre, elles sont religieuses, et le comportement de l’Enseigneur à l’égard des femmes demeurera vraiment pour lui un mystère,</p>
<p>qu’il s’agisse de la Samaritaine, de la femme adultère, ou de Myriam de Magdala, ces femmes qu’Il choisit, pour leur révéler « la prière en Esprit et en Vérité »</p>
<p>(la Samaritaine), « la Miséricorde et la Pardon du Dieu Vivant » (la femme adultère) et enfin la Résurrection (Myriam de Magdala) ; l’essentiel de ce qu’on appellera le christianisme !...</p>
<p></p>Mélange Mutanttag:epanews.fr,2012-11-19:2485226:BlogPost:10379112012-11-19T21:36:25.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>Si on parle de mutation de l’homme, on maintient l’homme dans ce qu’il y a de plus périphérique. L’homme qui a la possibilité de se transformer c’est l’homme passionnel, l’homme mental, l’homme superficiel.</p>
<p> L’homme intérieur, l’homme profond permet une mutation, mais mutation de l’homme, je ne comprends pas ce que cela veut dire. Et un monde nouveau, qu’est-ce que ça veut dire ? Le monde est toujours là. L’homme renouvelle le monde. L’homme superficiel c’est le monde, donc il va…</p>
<p>Si on parle de mutation de l’homme, on maintient l’homme dans ce qu’il y a de plus périphérique. L’homme qui a la possibilité de se transformer c’est l’homme passionnel, l’homme mental, l’homme superficiel.</p>
<p> L’homme intérieur, l’homme profond permet une mutation, mais mutation de l’homme, je ne comprends pas ce que cela veut dire. Et un monde nouveau, qu’est-ce que ça veut dire ? Le monde est toujours là. L’homme renouvelle le monde. L’homme superficiel c’est le monde, donc il va fabriquer fatalement, constamment du monde.</p>
<p> Sortir de l’homme ? Bien sûr oui, mais sortir de l’homme superficiel. Pour rencontrer quoi ? Pour rencontrer l’homme profond, la conscience profonde.</p>
<p>Dès que vous atteignez les énergies de l’âme, comme dira Maître Eckhart (Maître Eckhart et les soufis sont très proches), il y a dans la profondeur de soi des énergies incréées et incréables. Il y a quelque chose que l’on ne peut pas toucher.</p>
<p> Qu’est-ce qu’on ne peut pas toucher ? C’est ce que les physiciens appellent aujourd’hui la Réalité Ultime, le substrat dont émanent les phénomènes, qui déterminent alors finalement l’oeil de l’observateur.</p>
<p>Quand on touche l’énergie profonde, on touche cette énergie-conscience-matière-ultime-au-delà, qui est au-delà de l’univers que nous connaissons, ou qui est en contact direct avec ça.</p>
<p> Il s’agit d’apprivoiser cette énergie, cette conscience. Dans quoi ?</p>
<p>Dans la conscience de soi psychique. C’est l’interaction, en somme, de la conscience psychique, c’est-à-dire la conscience de moi en tant que “ je ”, en tant que mental, <strong>c’est l’interaction de cette conscience de soi et de la conscience universelle de l’énergie-conscience qui constitue l’homme.</strong></p>
<p> C’est ce mélange-là qui est un mélange mutant. Mais il ne s’agit pas de transformer ça.</p>
<p> <strong>C’est ça qui est mutant : c’est le passage de la conscience de soi à la conscience universelle, ou le passage de la conscience universelle à la conscience de soi.</strong></p>
<p> C’est ce mélange qui est mutant. Qui est une transformation de quoi ? De cette énergie Ultime.</p>
<p>Il s’agit là, comme diront les mystiques, de transformer Dieu, de créer Dieu, de créer ce qui me crée, de créer cette énergie primordiale dont l’énergie psychique est un appendice.</p>
<p> Vous me dites : “ Que pensez-vous de la mutation de l’homme ? ” Je dis : Mais quel homme ? A quel niveau le prenez-vous ? <strong>L’homme c’est un mutant; il pratique, il fait, il est le pont entre deux consciences. Il va donc permettre une mutation. Mais on ne peut pas le muter, lui.</strong></p>
<p> Vous voyez, on a des étincelles, des moments où l’amour, c’est-à-dire un sentiment de mise à feu de l’être, éclate : on peut appeler ça l’Expérience, la grande expérience des mystiques. Brusquement une mise à feu, un instant éternel.</p>
<p> Or cet instant, il est hors du temps. Il s’agit de le faire rentrer dans le temps, par la maturation de ce sentiment d’amour, pour retrouver le temps, pour retrouver la durée.</p>
<p> Et quand vous êtes dans la durée, c’est-à-dire quand votre sentiment, votre vie, après une certaine maturation s’est épanouie, s’est ouverte dans la durée, seulement dans la durée, donc créant du temps, il s’agit ensuite de la faire ressortir, la faire rejaillir hors de ce temps et de retrouver de l'intemporel.</p>
<p> Donc, il y a un mouvement permanent, une mutation constante et ici j’emploierai le mot “ mutation ” entre temporel et intemporel, entre temps et non-temps. Par quoi ? <strong>Par maturation de l’amour.</strong></p>
<p><strong>MOUNIR HAFEZ </strong>France Culture 1983</p>
<p> </p>“Le mystère qui unit deux êtres est grandtag:epanews.fr,2012-11-19:2485226:BlogPost:10379002012-11-19T21:08:36.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><b><i>“Le mystère qui unit deux êtres est grand,<br></br> sans cette alliance le monde n’existerait pas.</i></b><b><i>♥</i></b><b><i>”</i></b></p>
<p>L’Évangile de Philippe se fait ici l’écho de la tradition biblique mais aussi de la philosophie occidentale : “Au commencement YHWH créa l’Humain à son image, homme et femme il les créa.” Ce qui est à l’image de Dieu ce n’est ni l’homme ni la femme, c’est leur relation.</p>
<p><b><i>“L’union de l’homme et de la femme est en effet un…</i></b></p>
<p><b><i>“Le mystère qui unit deux êtres est grand,<br/> sans cette alliance le monde n’existerait pas.</i></b><b><i>♥</i></b><b><i>”</i></b></p>
<p>L’Évangile de Philippe se fait ici l’écho de la tradition biblique mais aussi de la philosophie occidentale : “Au commencement YHWH créa l’Humain à son image, homme et femme il les créa.” Ce qui est à l’image de Dieu ce n’est ni l’homme ni la femme, c’est leur relation.</p>
<p><b><i>“L’union de l’homme et de la femme est en effet un enfantement<br/> et dans cet acte il y a quelque chose de divin.</i></b><b><i>♥</i></b><b><i>”</i></b></p>
<p>Cette référence à Platon peut surprendre : on est plus habitué aux citations qui expriment la suspicion quant aux “œuvres de chair” ; il faut également remarquer que la lecture des versets de la Genèse a donné naissance à des interprétations divergentes.</p>
<p>Certains y ont vu une référence à la nature androgyne primordiale de l’humain “à la fois mâle et femelle” et c’est de cette unité qu’il aurait la nostalgie : l’amour serait la recherche éperdue de la moitié qui vous manque. Dans la mythologie et la pensée grecques la séparation de l’homme et de la femme est considérée comme une punition. Dans la mythologie et la pensée hébraïques, cette même séparation est considérée comme une bénédiction, un bienfait du Créateur (par ailleurs “Il vit qu’il n’était pas bon que l’homme soit seul”). Cette différenciation est même l’occasion de “faire connaissance” avec la Source créatrice de tout ce qui vit et respire.</p>
<p>Le but d’une relation n’est pas seulement de récupérer la moitié qui nous manque et d’accéder ainsi à l’individualisation ou à sa nature androgyne. La moitié qui recherche son autre moitié ne fait que s’aimer soi-même ; il n’y a pas d’accès à l’altérité, mais à une sorte de différenciation interne, jugée inopportune et douloureuse.</p>
<p>Dans la tradition hébraïque, comme dans l’Évangile de Philippe, l’Amour est davantage la recherche d’un “entier” vers un autre “entier”, il ne naît pas du manque (il n’est pas fils de<b><i>pénia</i></b>) mais d’un débordement vers l’autre (fils de <b><i>pléroma</i></b>).</p>
<p>L’être humain naît mâle ou femelle, il a encore à devenir un homme et une femme, c’est-à-dire une personne, un sujet, capable de rencontrer une autre personne, un autre sujet dans un amour libéré du besoin et de la demande, dont l’étreinte consciente et confiante est un écho.</p>
<p>Nous pourrions ainsi symboliser les deux démarches :</p>
<p>.</p>
<p>Unité primordiale “Mâle et femelle<br/> l’Androgyne il les créa”</p>
<p>Séparation<br/> chute, punition “À son image il les créa”</p>
<p>Eros, recherche capables de relation<br/> de son autre moitié</p>
<p>Retour à l’unité Capables d’union<br/> individuation image de l’Alliance</p>
<p>.</p>
<p>Certains auteurs de la tradition hébraïque font remonter cette rencontre de deux êtres différenciés sexuellement mais partageant une même âme ou un même souffle avant la naissance elle-même, façon métaphysique d’insister sur le fait que nous avons été créés pour former un couple et que c’est dans cette réalisation que s’épiphanise la Présence (la<b><i>Chekhina</i></b>) de YHWH.</p>
<p>Dans son livre sur “le secret du fait que Bethsabée était destinée à David depuis les six jours du commencement” Rabbi Joseph écrit :</p>
<p>“Et sache et crois qu’au début de la création de l’homme à partir d’une goutte de semence, celui-ci comprend trois associés : son père, sa mère et le Saint béni soit-il. Son père et sa mère pour confectionner la forme du corps et le Saint béni soit-il pour confectionner la forme de l’âme. Et quand un mâle est créé, nécessairement sa partenaire féminine est créée en même temps que lui, parce que l’on ne fabrique jamais d’en haut une demi-forme mais seulement une forme entière.<b><i>♥</i></b>”</p>
<p><b><i>♥</i></b> <b><i>L’Évangile de Philippe, op. cit.,</i></b> logion 60, 2-3.</p>
<p><b><i>♥</i></b> <b><i>Le Banquet, </i></b>traduction Léon Robin, PUF, 1968, p. 206.</p>
<p><b><i>♥ </i></b>Cf. R. Joseph Gikatila, <b><i>Le secret du mariage de David et Bethsabée,</i></b> Éd. de l’Éclat, 1994, p. 45-46.</p>
<p>Jean-Yves Leloup</p>
<p>Jésus, Marie-Madeleine et l’incarnation, p 90-93</p>Méditation Chrétiennetag:epanews.fr,2012-11-18:2485226:BlogPost:10365862012-11-18T21:34:28.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>Méditer avec le Christ.</p>
<p>Il existe différentes écoles de méditation qui procurent à ses adeptes un mieux-être que l'on peut aisément constater. Elles proposent des méthodes pour faciliter le contact avec soi-même et le divin.</p>
<p>Elles bénéficient généralement d'une riche tradition de spiritualité en provenance de l'Extrême-Orient.</p>
<p>Quelle est la spécificité de la méditation chrétienne? Son originalité est de mettre l'accent sur la relation avec Quelqu'un (le Christ Jésus).…</p>
<p>Méditer avec le Christ.</p>
<p>Il existe différentes écoles de méditation qui procurent à ses adeptes un mieux-être que l'on peut aisément constater. Elles proposent des méthodes pour faciliter le contact avec soi-même et le divin.</p>
<p>Elles bénéficient généralement d'une riche tradition de spiritualité en provenance de l'Extrême-Orient.</p>
<p>Quelle est la spécificité de la méditation chrétienne? Son originalité est de mettre l'accent sur la relation avec Quelqu'un (le Christ Jésus). Elle vise à mieux comprendre son message et le mystère d'amour qui s'y rattache.</p>
<p>Des formes de méditation aux accents différents</p>
<p>Méditation en provenance de l'Extrême-Orient : Elle vise la relaxation. Elle entend favoriser la communication avec la « parcelle » de divin en nous. Elle veut nous libérer de notre corps ou du mal en nous pour un monde plus divin.</p>
<p>Méditation Chrétienne : Elle entend favoriser une meilleure compréhension du message d'amour de Jésus. Elle vise la communion avec le Christ Jésus. Elle se nourrit de la révélation. Elle veut nous vivifier au cœur de ce monde.</p>
<p>Fondamentalement, le chrétien médite afin d'être en relation avec une Personne, le Christ (et son message). Il ne s'agit pas pour lui d'être coupé du monde, mais bien d'être libéré par un Amour Vivant afin de devenir lui-même libérateur.</p>
<p>De plus, la méditation s'inscrit dans un processus plus large : elle est une étape vers l'oraison et à la contemplation. Elle conduit le chrétien à imiter le Christ. Libéré, fortifié et nourri par la méditation, le chrétien est appelé à son tour à devenir « Bonne Nouvelle ».</p>
<p>À l'image de son Seigneur, il pourra être signe et présence de l'Amour de Dieu (« Que ton règne vienne ») au cœur de ce monde.</p>
<p>Comment méditer... ?</p>
<p>Asseyez-vous. Demeurez immobile le dos droit. Fermez vos yeux légèrement. Demeurez assis, détendu mais éveillé. Silencieusement, intérieurement, commencez à réciter une prière constituée d'un seul mot. Jean Cassien mis en valeur cette méthode dans ses conférences.</p>
<p>Récitez-le de façon à ce que chaque syllabe ait la même durée. Écoutez-le en le récitant, doucement mais continuellement. N'imaginez ni ne pensez à quoi que ce soit, qu'il s'agisse d'affaires d'ordre spirituel ou autre. Les pensées ou les images qui surgissent pendant la méditation sont des distractions, lorsqu'elles se présentent retournez simplement à la récitation du mot.</p>
<p>Si des pensées surgissent et demandent votre attention retournez simplement et fidèlement à la récitation de votre mot</p>
<p>Abba (Père) ou Ieschoua (Jésus) ou Ruah (Esprit Saint) ou Maranatha (Viens, Seigneur), </p>
<p>La répétition du mot sacré est une pratique christocentrique, ce qui signifie qu’elle est centrée sur la prière du Christ qui jaillit en permanence des profondeurs de chaque être humain. Ainsi, sur cette voie de « prière pure », nous abandonnons toute pensée, tout mot et toute image. Sur cette voie, nous renonçons à notre moi égotiste pour mourir et renaître à notre vrai moi en Christ.</p>
<p>Un voyage intérieur de silence La méditation est ainsi un voyage intérieur de silence, d’immobilité et de simplicité. Elle apporte la dimension contemplative qui manque si souvent à la vie chrétienne d’aujourd’hui.</p>
<p>La méditation est un pèlerinage vers notre centre, notre cœur. Entrer dans la simplicité de cette pratique exige de la discipline et même du courage. Nous avons besoin de foi et de simplicité ; il nous faut devenir comme des enfants.</p>
<p>À condition d’être fidèles et patients, la méditation nous entraînera vers des espaces de silence de plus en plus profonds. C’est au sein ce silence que nous sommes conduits dans le mystère du silence éternel de Dieu. La prière chrétienne nous invite à nous perdre pour être absorbé en Dieu.</p>
<p>Chacun d’entre nous est appelé aux sommets de la prière chrétienne et à la plénitude de vie. Mais nous avons besoin d’humilité pour avancer fidèlement sur la voie au fil des années, afin que la prière du Christ puisse vraiment devenir l’expérience fondamentale de nos vies.</p>Un état d’incertitude et d’indécidabilité.tag:epanews.fr,2012-11-16:2485226:BlogPost:10287942012-11-16T16:05:23.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p>On ne peut pas décider, vous ne pouvez pas décider et vous ne pouvez pas réellement, authentiquement vous sentir ici dans le présent et dans le maintenant, alors que vous vous trouvez partout à la fois. Vous vous trouvez dans l’instant, dans cette fameuse plénitude de l’instant qui est si importante.</p>
<p>L’instant qui vous fixe et qui en même temps vous défixe, vous pose et vous arrache au ici-maintenant. Voilà ce que la science moderne nous a appris que en même temps elle vous pose et…</p>
<p>On ne peut pas décider, vous ne pouvez pas décider et vous ne pouvez pas réellement, authentiquement vous sentir ici dans le présent et dans le maintenant, alors que vous vous trouvez partout à la fois. Vous vous trouvez dans l’instant, dans cette fameuse plénitude de l’instant qui est si importante.</p>
<p>L’instant qui vous fixe et qui en même temps vous défixe, vous pose et vous arrache au ici-maintenant. Voilà ce que la science moderne nous a appris que en même temps elle vous pose et vous enlève de cette situation. Elle la conserve, et elle l’efface, elle la supprime. A la fois vous vous sentez ici et pas ici.</p>
<p>Et vous essayez de vous débattre en sentant que vous êtes à la fois dans un présent éternel et à la fois dans un présent temporel. Vous êtes dans la rencontre, dans la synthèse de ces deux actions, de ces deux moments que vous pouvez vous retrouver.</p>
<p> Donc, il faut faire converger un sentiment d’absence avec un sentiment de présence. Vous êtes à la fois absent d’ici et présent ici. Vous êtes dans un présent continu et dans un présent discontinu actuel maintenant.</p>
<p>Donc vous êtes à la fois, vous êtes un point de rencontre de un éternel et un temporel, dans le point de rencontre vous êtes d’un fini et d’un infini.</p>
<p> Prenons l’infini. L’infini est le masque que prend le fini. L’infini c’est un masque que prend le fini. Et de même pour l’éternel et le temporel. Le temporel c’est le masque que prend l’instant présent dans l’éternité, dans l’éternel, dans le continu.</p>
<p>Et de même la matière est le masque que prend une non-matière, une non-matérialité. C’est le masque. La matière est un aspect d’une non-matière. C’est le visible d’un invisible, etc. </p>
<p>Vous pouvez sentir que vous êtes ici et que vous n’êtes pas ici. Et que ce soit la chose la plus claire et plus simple du monde. Le seuil de ici et maintenant. </p>
<p>Mounir Hafez 1995</p>
<p></p>Méditation chrétienne : cinq voies pour pratiquertag:epanews.fr,2012-11-14:2485226:BlogPost:10263812012-11-14T18:16:20.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<h3 class="post-title entry-title"> - Méditer en dansant et par le geste</h3>
<div class="post-body entry-content" id="post-body-4531633485685127402"><div dir="ltr"><div class="separator"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-BoC-6OirLvc/UI76Jy98tDI/AAAAAAAAFig/oj-ES7bFDmI/s1600/Anne+Desmottes+danses+m%C3%A9ditatives.jpg"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-BoC-6OirLvc/UI76Jy98tDI/AAAAAAAAFig/oj-ES7bFDmI/s320/Anne+Desmottes+danses+m%C3%A9ditatives.jpg" width="304"></img></a></div>
<div><div><b><span>Il s’agit d’une méditation dansée et gestuée. Anne Desmottes, qui anime des danses méditatives à la Maison de Tobie, en région parisienne,…</span></b></div>
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<h3 class="post-title entry-title"> - Méditer en dansant et par le geste</h3>
<div class="post-body entry-content" id="post-body-4531633485685127402"><div dir="ltr"><div class="separator"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-BoC-6OirLvc/UI76Jy98tDI/AAAAAAAAFig/oj-ES7bFDmI/s1600/Anne+Desmottes+danses+m%C3%A9ditatives.jpg"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-BoC-6OirLvc/UI76Jy98tDI/AAAAAAAAFig/oj-ES7bFDmI/s320/Anne+Desmottes+danses+m%C3%A9ditatives.jpg" width="304"/></a></div>
<div><div><b><span>Il s’agit d’une méditation dansée et gestuée. Anne Desmottes, qui anime des danses méditatives à la Maison de Tobie, en région parisienne, nous la présente. </span></b></div>
<div><strong>Comment s’y prend-on ?</strong></div>
<div><b><span>« Ces danses se pratiquent en groupe, le plus souvent en se tenant par la main. Chaque participant se cale sur le rythme de la musique, ou du chant, en veillant à être présent à soi-même et aux autres membres. Les gestes sont effectués lentement et de façon répétitive. Les danses s’effectuent sur des airs traditionnels du Moyen-Orient (grec, israélien, roumain, orthodoxe) ou sur des chants de Taizé. La séance débute par un temps d’éveil corporel pour aider à entrer dans l’instant présent et lâcher les tensions musculaires accumulées durant la journée. » </span></b></div>
<div><strong>Pour les chrétiens... </strong></div>
<div><b><span><span><span>« En introduction, l’animateur rappelle la parole de Jésus indiquant que toutes les fois que deux ou trois personnes sont réunies en son nom il est présent parmi elles. Durant les danses, les personnes effectuent une ronde autour d’un centre symbolisé par un bouquet de fleurs, une bougie. Le centre symbolise le Christ, présent au plus profond de nous-même. L’attention au pas, au groupe et aux gestes permet de se centrer progressivement et de se relier à cette présence. Durant le carême, certaines chorégraphies portent explicitement sur l’un des évènements de la semaine sainte. L’une d’entre elles invite à se rendre au tombeau vide (symbolisé par le cercle au centre de la pièce), constater qu’il est vide, puis repartir sur le chemin pour annoncer la bonne nouvelle du Christ ressuscité. Cette danse est avant tout une méditation. Si les participants commettent de “faux pas”, peu importe, car il s’agit de montrer que Dieu nous accueille dans nos différents niveaux d’évolution. Chaque séance se conclut par un temps de prière silencieuse. » </span></span></span></b></div>
<div><strong>• </strong></div>
</div>
</div>
</div>"Lettres à un ami athée" Extraitstag:epanews.fr,2012-11-11:2485226:BlogPost:10232822012-11-11T21:46:27.000ZPastorseraphimhttps://epanews.fr/profile/Pastorseraphim
<p><span>e découvre chaque jour davantage que l’athéisme est une « maladie des yeux » (littéralement : a-theos – sans vision ou vision sans lumière), c’est avoir le regard arrêté par ce qu’il voit, c’est ne pas voir l’Invisible...<br></br> D’ailleurs le mot theos, en grec, que nous employons ici à la place du mot Deus, Dieu, ne veut-il pas dire « vision » ? Comme le mot theoria, à l’origine, chez Platon, veut dire « contemplation » ? <br></br> Ce que nous appelons Dieu – Theos – ici au Mont Athos et…</span></p>
<p><span>e découvre chaque jour davantage que l’athéisme est une « maladie des yeux » (littéralement : a-theos – sans vision ou vision sans lumière), c’est avoir le regard arrêté par ce qu’il voit, c’est ne pas voir l’Invisible...<br/> D’ailleurs le mot theos, en grec, que nous employons ici à la place du mot Deus, Dieu, ne veut-il pas dire « vision » ? Comme le mot theoria, à l’origine, chez Platon, veut dire « contemplation » ? <br/> Ce que nous appelons Dieu – Theos – ici au Mont Athos et dans l’orthodoxie, c’est l’expérience d’une vision non arrêtée, une vision infinie qui replace chaque réalité finie à sa place et nous empêche d’en faire une idole. Dans la lumière de cette vision nous voyons la Lumière ; dans chaque acte de pure conscience nous expérimentons la Conscience ; dans chaque instant pleinement vécu nous expérimentons la Vie, dans chaque présent nous éprouvons la Présence…<br/> L’athéisme n’est pas seulement une maladie des yeux, c’est une maladie de tous les sens. <br/> C’est aussi l’« oreille arrêtée » parce qu’elle entend certains mots ou certains concepts qui empêchent d’écouter au-delà d’être sensible au silence d’où viennent toutes les pensées et où elles retournent toutes. <br/> C’est avoir le « goût arrêté » par certaines saveurs, certaines épices, c’est être insensible à la « fadeur » des eaux et autres « aliments » plus subtils... (cf. la manne – en hébreu man-ouh ?, littéralement : « qu’est-ce que c’est que ça ? »).<br/> C’est avoir les « mains arrêtées » par ce qu’elles touchent ou ce qu’elles tiennent incapables de pressentir le souffle, l’impalpable d’un corps...<br/> C’est avoir les « narines arrêtées » par certaines fumets ou, pire, par des « déodorants » effrayées par les parfums et l’encens, les « odeurs de sainteté » qui nous mettent sur la piste de l’Inconnu...<br/> Lao Tseu, et bien d’autres sages avant et après lui, n’avait-il pas ce pressentiment :<br/> <br/> On le regarde<br/> Cela ne suffit pas pour le voir<br/> On l’écoute<br/> Cela ne suffit pas pour l’entendre<br/> On le goûte<br/> Cela ne suffit pas pour en trouver<br/> La saveur .<br/> <br/> Et encore :<br/> <br/> Le regardant, on ne le voit pas, on le nomme l’Invisible<br/> L’écoutant, on ne l’entend pas, on le nomme l’Inaudible<br/> Le touchant, on ne le sent pas, on le nomme l’Impalpable .<br/> <br/> Comme le disent les Pères de l’Église et particulièrement Denys le Théologien : « De Dieu on ne peut rien dire de ce qu’il est, mais seulement ce qu’il n’est pas » ; on ne peut en parler qu’en terme négatifs… <br/> C’est une expérience des sens conduits à leur limites : au-delà et au-dedans du visible, on le connaît et l’on l’aime comme Invisible.<br/> Au-delà et au-dedans de la parole et des sons, on le connaît et on l’aime comme Silence...<br/> Au-delà et au-dedans de tout ce que nous pouvons toucher, nous le « contactons » comme l’Incréé, impalpable et intangible.<br/> Au-delà et au-dedans de tout ce que nous goûtons, nous le savourons comme Ineffable.<br/> Au-delà et au-dedans de tout ce que nous respirons, nous le pressentons parfois comme un arôme, une essence, qui nous extasient.<br/> Dans cette approche du Réel, les sens ne sont pas un obstacle à la connaissance et à l’adoration, à condition qu’ils demeurent dans l’Ouvert, non arrêtés par l’objet de leur « saisie » qui alors deviendrait une « idole », un obstacle à un plaisir plus grand. <br/> Ce « plaisir plus grand » qu’on appelle la béatitude, cette béatitude que certains appellent « Dieu »... <br/> Tu me parlais dans ta lettre de l’hédonisme comme d’un « privilège de l’athée », « les pauvres croyants se privent de toutes les choses belles et bonnes du monde... ». Pauvre hédonisme plutôt, celui dont le plaisir est arrêté par les objets seulement visibles, seulement audibles, seulement palpables… Pourquoi se priver d’un plaisir plus vaste, lié à l’ouverture possible de nos sens, pourquoi ne pas se réjouir aussi de l’invisible, du silence, de l’impalpable ?<br/> Quand on regarde la maison, pourquoi n’en voir que les murs et oublier l’espace, au-dedans et au-dehors, qui la rend habitable ? De nouveau je te cite le vieux sage :<br/> <br/> Trente rayons convergent au moyeu <br/> Mais c’est l’espace médian<br/> Qui fait marcher le char.<br/> On façonne l’argile pour en faire des vases<br/> Mais c’est du vide interne<br/> Que dépend leur usage.<br/> Une maison est percée de portes et de fenêtres<br/> C’est l’Espace au-dedans qui rend possible l’habitat .<br/> <br/> Nous avons perdu cette conscience de l’Espace, et c’est précisément cette conscience que je retrouve ici dans la méditation et la prière ; c’est cet Espace qu’il m’a été donné de vivre dans ma « chute » à Istanbul. <br/> Dans l’évidence de cet Espace, rien n’est détruit, les meubles de la maison sont à leur place ; pourquoi faudrait-il attendre l’écroulement de nos murs pour le reconnaître ? <br/> « Nul ne peut voir Dieu sans mourir »... aux catégories et aux modes dans lesquels nous voudrions le conceptualiser, l'« enfermer », l’« idolâtrer ». Être réduit à rien, consentir au vide et à la « docte ignorance », c’est produire en nous la matrice de la vraie connaissance, celle qui fera de nous – selon les termes mêmes de Maître Eckhart –des « mères de Dieu ».<br/> Je te parlais de ces « sens arrêtés » ; incapables de sentir au-delà des objets qui la manifestent, la présence de la Vie simple et souveraine. Il faudrait encore parler de l’« intelligence arrêtée » par ce qu’elle sait, incapable de contemplation et d’ouverture à l’Inconnu… De l’« affectivité arrêtée » (attachée) par ce qu’elle aime, incapable d’embrasser et de laisser libre, de garder ouverte son étreinte.<br/> Il faudrait parler aussi de la « foi arrêtée » par certaines représentations de Dieu, incapable d’adorer l’infini Réel dans son incognoscibilité, ineffable, innommable. Je ne fais là que te rappeler la tradition apophatique de nos pères des premiers siècles ; ceux qui nous inspirent encore aujourd’hui à l’Athos :<br/> « S’il arrive que, voyant Dieu, on commente ce qu’on voit, c’est qu’on n’a pas vu Dieu lui-même, mais quelqu’une de ces choses connaissables qui lui doivent l’être. Car en soi il dépasse toute intelligence et toute essence. Il n’existe, de façon suressentielle, et n’est connu, au-delà de toute intellection, qu’en tant qu’il est totalement inconnu et n’existe point. Et c’est cette parfaite inconnaissance, prise au meilleur sens du mot, qui constitue la connaissance vraie de Celui qui dépasse toute connaissance . »<br/> <br/> <br/> Ouvre ta fenêtre, regarde les étoiles et ces myriades de mondes infiniment plus vastes que le nôtre, regarde l’Espace qui les contient, regarde la nuit qui nous déborde, le jour qui vient…<br/> Regarde encore…<br/> La conscience, ou la Présence, qui contient cet Espace, cette nuit et ce jour qui vient.<br/> Regarde,<br/> es-tu cela ?"</span></p>
<p><span>Jean Yves Leloup</span></p>