Commentaires bienvenus
Oui, Lovyves, j'ai précisé cela parce que lorsque j'étais fumeuse, les considérations parfois choquantes à l'encontre des fumeurs étaient plus supportables de la part d'autres fumeurs ou d'anciens fumeurs, puisqu'ils s'y incluaient forcément.
Ils jugeaient forcément, plus l'acte que la personne.
Alors que celles de non fumeurs faisait plus office de rejet du tout.
Quand je dis : "pauvre hère", je fais référence à une personne empêtrée dans cette problématique infernale (au point d'en arriver parfois à se mépriser tout seul) et pas d'un être inférieur ou quoi que ce soit dans ce genre.
Un personnage controversé, mais qui a aidé beaucoup de fumeurs, alors qu'il n'est pas du tout dans la santé, mais fut un ancien fumeur : Alan Carr. Tout ce qu'il dit dans son livre (la sinistre réalité), ne fonctionne que parce qu'il s'y inclue (même si cela faisait partie du passé).
Parce que dire que fumer est mal ou tue n'a aucun effet.
D'ailleurs, il accentuait son discours sur "le fumeur" et pas sur le "tabac". Le concerné qui cherche à se sortir de là, redevient un "sujet", plutôt qu'un objet du tabac (comme dans la plupart des méthodes) qui s'est fait "avoir" par l'industrie....et ainsi de suite.
Même si l'info donnée par Patrick est quand même intéressante, en tant qu'ancienne fumeuse et lorsque je pense à ceux qui y sont encore, je ressens surtout de la tristesse.
Pour les jugements, il y a ceux qui rejettent sans appel et ceux qui tiennent surtout lieu de mise en garde.
Bonsoir à Tou(te)s
Ah, voila une chose très intéressante :
Katy juge les choses qu'elle connait.
Ça fait plaisir à voir qu'une personne dit qu'elle juge, les événements, les sujets d'actualités,en fonction de son savoir.
Bravo.
Oui Patrick, et lorsque l'on procède à un parallèle entre ce développement du tabagisme dans la joie et en fanfare, et ce qu'il a dû advenir à ces charmantes suffragettes, des années après, fait froid dans le dos.
Un bel exemple de manipulation et le rapport entre féminisme et cigarettes.
Comment Bernays fit fumer les femmes.
En 1929, alors que la crise économique vient de se déclarer, George Hill, le puissant patron de l’American Tobbacco Corporation, comprend qu’il est temps de mettre les femmes à la cigarette, domaine réservé aux hommes jusqu’à présent. Réflexion assez logique puisque si les femmes se mettent à fumer c’est sa base clientèle qui se retrouve multipliée par 2. Problème, la consommation de tabac par les femmes est un tabou. Un tabou qu’il faut faire fumer et c’est au célèbre Edward Bernays qu’il va s’adresser.
Edward Bernays va alors procéder comme à son habitude dès qu’il aborde un nouveau dossier, s’interroger sur la valeur symbolique inconsciente des objets en présence. Un ami psychanalyste lui indique alors que la cigarette est très probablement inconsciemment un symbole du pénis. Pour Bernays la situation était donc claire, la cigarette avec le tabou l’entourant alors était un symbole de la domination masculine. S’il souhaitait faire consommer du tabac aux femmes il devait alors retourner ce symbole et en faire un symbole de défiance des femmes envers la domination masculine. Un symbole de libération et d’émancipation des femmes. Les cigarettes devaient devenir des « torches de la liberté », une référence à la statue de la liberté qui possédait l’avantage qu’on ne pouvait s’y opposer. Qui oserait s’opposer à un des symboles américains les plus puissants.
Edward Bernays en excellent communiquant et en bon connaisseur des processus médiatiques décida d’utiliser un défilé organisé chaque année à New York à l’occasion pour faire son coup d’éclat. Il embaucha plusieurs femmes jeunes et jolies à qui il indiqua qu’à un moment donné pendant le défilé, assises dans le public, elles allaient devoir allumer une cigarette pendant le défilé et que si on leur demandait pourquoi elles faisaient cela elles devraient se contenter de répondre qu’elles avaient allumées des torches de la liberté pour la libération de la femme. En parallèle bernays contacta de nombreux journaux pour leur annoncer que les suffragettes (les féministes de l’époque) avaient prévues de réaliser un coup d’éclat lors du défilé New Yorkais (ce qui était bien entendu faux). Les médias mordirent à l’hameçon et lors du défilé lorsqu’ils virent toutes ces jeunes et jolies femmes allumant leur cigarette librement les photos fusèrent, les articles de presse reprenant à tour de bras le slogan qui avait en fait été lancé par Bernays : « Torche de la liberté »...
Ha juste une chose, si je me permets de parler des fumeurs de cette façon, c'est parce que j'en ai été une. Je ne me permettrais pas de juger des gens pris dans un processus dont je ne connais rien.
... Bernays venait de détourner la cause féministe et avait fait de la cigarette un symbole de provocation et de défiance à l’égard de la domination masculine. Fumer était devenu un symbole moderne et branché pour des femmes affirmant leur liberté. Ceux qui s’opposaient à la consommation de tabac par les femmes étaient des machistes réactionnaires (et parmi eux il y en avait).
Associer le fait de fumer à la libération des femmes était a priori absurde, sauf pour Bernays qui suivi une logique parfaite construite sur son hypothèse de base : la foule ne pense pas, seules ses pulsions inconscientes s’y expriment. L’industrie du tabac pouvait se frotter les mains les femmes allaient maintenant fumer.
Tout le génie de Bernays est mis en lumière ici, non seulement il donna l’impression aux femmes qu’elles devaient fumer pour s’affirmer comme indépendantes, mais en plus fit en sorte, par son « histoire » d’y impliquer chacun. Soit vous étiez pour la consommation de tabac par les femmes car vous étiez progressistes, soit vous étiez contre et alors vous étiez un réactionnaire.
Un tour de magie construit sur une seule volonté pour Bernays, s’adresser à l’inconscient des masses (par opposition au raisonnement conscient des individus)...
Ouf !
Quand on dit que la cigarette, tue, il s'agit d'une phrase devenue tellement standard, qu'elle ne véhicule plus la situation qu'elle est censé nommer.
En fait, on ne tombe pas raide mort. Non ! ho que non !
Le tabac, a le pouvoir de transformer le jeune homme le plus vivant, la jeune fille la plus enjouée en une véritable loque humaine, au fil des ans.
Un esclave qui ment, triche à commencer par lui-même et se méprise chaque jour davantage, un (ou une) pauvre hère qui a juré fidélité à un truc qui lui aspire tout élan vital, jusqu'à ce que le moindre souffle, le moindre geste en devienne un véritable calvaire.
Le premier effet qui passe inaperçu, mais devient incontournable au fil des ans : le tabac empêche l'oxygénation des différents tissus, organes à commencer par le cerveau. Un cerveau mal oxygéné, fonctionne moins bien. En plus d'avoir du mal à bouger, le fumeur, rencontre peu à peu de plus en plus de difficultés pour enrichir ses pensées, retenir, étoffer.
Le tabac tue ? En fait, il détruit lentement physiquement et moralement.
Car au-delà, du cancer, des maladies cardiovasculaires, il y a aussi l'insuffisance respiratoire, et toute une ribambelle de dysfonctionnements plus sympathiques les uns que les autres. Que des façons de mourir plus épouvantables les unes que les autres.
Ce n'est pas seulement une arme, c'est peut être la pire qu'il ait été donné à l'humain d'inventer (parce que, contrairement à une arme classique, à d'autres substances comme l'alcool, le tabac délabre insidieusement, on ne le "voit pas venir") S'il en fallait un, il s'agirait d'un objet totalement diabolique, car, quel que soit l'état de santé de départ, il y a tôt ou tard une facture à régler sur les années de tabagisme où l'on trouvait cela, si amusant et fun (tous sans exception et ce, aux alentours d'une dizaine d'année passées avec ce faux ami).
Je sais très bien ce que pensent les ados fumeurs, lorsqu'on leur parle de ces méfaits, ils sont persuadés qu'ils réussiront à passer entre les gouttes.
Le fameux "oncle René" si connu des fumeurs et qui, lui, a fumé 4 paquets par jour durant toute sa vie et se porte comme un charme à près de 90 ans, reste une légende exceptionnelle.
Pour 1 oncle René, il y a des centaines d'autres qui finissent totalement rongés et détruits par le tabac.
Il ne sert à rien de faire peur à un fumeur, si ce n'est de le faire fumer un peu plus.
Mais au moins, prendre le tabac pour ce qu'il est (un poison de la pire espèce), et non une sorte d'ami, un accessoire mode ou substance magique, est le début d'une prise de conscience, clef, pour ouvrir la porte de la liberté.
Je sais très bien que je risque de susciter de la colère chez les fumeurs, car entendre : le tabac tue et la description de facteurs qu'ils commencent à voir apparaître chez eux, n'est pas du tout la même chose.Tant pis.
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