Yamina Saïdj: JournalDesFemmes.com

Inspirée par les yogas indiens et tibétains, le zen japonais, l'hypnose et les thérapies comportementales et cognitives, la sophrologie est une méthode de relaxation dynamique pour harmoniser le corps et l'esprit.

La sophrologie contribue, de manière générale, au mieux-être de la personne dans sa globalité psychologique, physique et sociale, notamment grâce de meilleurs rapports à soi et aux autres. Elle convient donc, à priori, à toute personne désireuse d'aller mieux et s'avère être une aide utile pour renforcer la confiance en soi, pour dynamiser ou optimiser les capacités d'adaptation.

Les domaines d'application de la sophrologie se divisent en 4 : domaine médical, sportif, social et pédagogique.  

Domaine médical

En effet, les premières applications de la sophrologie sont exclusivement médicales. A ses débuts, la sophrologie utilisait d'ailleurs énormément des techniques d'hypnose. Encore aujourd'hui, la sophrologie peut être utilisée en complément d'autres thérapies pour stimuler les capacités d'adaptation et d'auto-guérison, tant sur le plan psychologique que physique.

Domaine sportif

Pascal Gautier, formateur et directeur de l'Institut de sophrologie de Rennes raconte comment la sophrologie s'est invitée dans le milieu sportif, s'avérant être une aide précieuse à la préparation des compétitions. "L'expérience de Raymond Abresol, célèbre sophrologue, auprès d'amis sportifs, pour leur apprendre à gérer leurs émotions, leur stress, leur concentration, etc. a été déterminante. Il a participé à l'entraînement de 4 skieurs suisses aux JO de Grenoble en 1968. Et ça a marché puisque trois de ceux qu'il a entraînés ont obtenu des récompenses olympiques ! Du coup, cela a eu un effet boule de neige chez les sportifs qui ont tous demandé à être suivis par un sophrologue. Cette discipline permet en effet une meilleure intégration du geste, de mieux se concentrer, en bref, d'acquérir une conscience corporelle."

Domaine social

Ici, la sophrologie va concerner l'accompagnement des personnes en difficulté sociale et professionnelle. Elle permet dans ces cas-là une revalorisation de la personne, en dehors de sa situation actuelle, en lui redonnant une bonne image d'elle-même et une confiance en elle, nécessaires pour avancer et se sortir de situations difficiles.

Elle peut aider pour se préparer à des situations anxiogènes (par exemple, un entretien professionnel), pour anticiper ou accompagner le changement et pour gérer le stress.

Domaine pédagogique

Ce n'est pas tant que ce pan de la sophrologie soit destiné aux enfants en particulier. Non, ici, il faut entendre le sens usuel de la pédagogie, à savoir l'apprentissage en vue d'un objectif, personnel ou professionnel.
Ainsi, la sophrologie pédagogique peut être utile pour la préparation à l'accouchement et, plus encore, l'apprentissage de la parentalité. Elle convient également aux artistes désireux de (re)trouver leur créativité, de mieux gérer leur trac, de mieux mémoriser, etc.

Enfin, les enfants, adolescents et adultes en cycle scolaire peuvent y trouver un moyen de se (re)motiver, d'éviter les conduites d'échec, de bien préparer leurs examens, de mieux se concentrer, etc.

Néanmoins, il est nécessaire d'être régulier dans la pratique, tant lors des entraînements avec le sophrologue que seul, une fois que l'on atteint un certain degré d'autonomie.

Mais pour cela, il faut évidemment être motivé à la base. Si on va voir le sophrologue à reculons ou parce que notre chère amie Sandrine nous en a vanté les mérites, forcément, ça ne risque pas de fonctionner.

Aujourd'hui, les médecines dites alternatives suscitent un réel engouement.

"Pour certaines personnes, il est sans doute plus facile d'aller voir un sophrologue plutôt qu'un psy. Par ailleurs, de plus en plus de personnes s'intéressent de près aux médecines alternatives. Selon une étude de l'Organisation mondiale pour la santé, 75 % des Français y ont déjà eu recours au moins une fois, précise Pascal Gautier. Cela s'inscrit dans la mouvance d'une vie plus écologique, plus équilibrée."

Dans la mesure où la pratique et la maîtrise de la sophrologie permettent un mieux-être général et, en particulier, une écoute plus attentive de son corps et une dynamisation de ses capacités, il est facilement envisageable de la considérer comme un complément intéressant aux médecines conventionnelles.

"Nous travaillons parfois en collaboration avec d'autres thérapeutes, note Pascal Gautier, dans les cas où ces derniers connaissent et reconnaissent les apports de la sophrologie, ce qui n'est pas toujours le cas."

Par exemple, des sophrologues travaillent dans certains centres anti-douleur, dans des centres pour le sommeil, des unités de cancérologie (certaines infirmières sont notamment formées pour soulager et accompagner les patients). Certains masseurs-kinésithérapeutes se forment également à la  sophrologie pour apaiser les tensions musculaires. En maternité, des sages-femmes y sont aussi formées pour les préparations à l'accouchement.

Ce n'est pas un remède à tous les maux

"En tant que formateur, j'ai également eu à intervenir pour la formation de policiers, ajoute Pascal Gautier. Ceci leur permet d'évacuer autant que faire se peut le stress du à cette profession et à augmenter la confiance en soi pour ne plus subir les pressions professionnelles et sociales inhérentes à ce métier."

Il serait néanmoins illusoire de croire que cette méthode est un remède à tous les maux. Le praticien se doit de respecter ses limites et d'orienter, le cas échéant, vers un professionnel. Attention, la sophrologie ne peut pas remplacer une thérapie mais elle permet de donner des ressources supplémentaires. La sophrologie ne se substitue pas aux médecines traditionnelles mais peut être un complément intéressant dans certains cas. " Nous ne sommes pas formés pour établir des diagnostics, précise-t-il. Et si c'est ce que désire une personne, on l'orientera vers le spécialiste adapté". 

La relaxation dynamique, une relaxation consciente

Terme assez ambigu que celui de relaxation dynamique, n'est-ce pas ? La relaxation évoquant des techniques passives, au cours desquelles on ne fait rien d'autre que de s'allonger en méditant tandis que le terme de "dynamique", lui, évoque des exercices au cours desquels on est résolument actif.
 

Pascal Gautier s'explique volontiers sur ce principe : "On entend par relaxation une libération des tensions inutiles, qu'elles soient physiques ou psychiques. C'est une relaxation consciente. Et par dynamique, il faut prendre cela dans le sens où c'est une relaxation active, à laquelle on prend part et pour laquelle on fait appel à la conscience".

Il existe en tout plus de 12 degrés de relaxation dynamique, mais en fait, seuls les quatre premiers degrés sont pratiqués couramment.

La relaxation dynamique se pratique via des techniques psychocorporelles : exercices de respiration, de concentration, où le sujet est appelé à mieux écouter son corps, à en prendre pleinement conscience.

Les stimulations corporelles de la relaxation dynamique permettent ainsi une liaison plus fine entre les sensations, la perception et la motricité. Il ne s'agit pas tant de se représenter le corps que de le sentir, le ressentir, de le vivre tel qu'il est réellement.

Action positive

Par ailleurs, le principe d'action positive est également primordial. "En sophrologie par exemple, on s'intéresse peu à l'histoire de la personne ou à son passé. Au contraire, la sophrologie est là pour dynamiser les capacités d'espoir du présent et de l'avenir.

C'est le principe d'action positive : dynamiser les choses qui font du bien pour obtenir un effet boule de neige."

Le parti pris de la sophrologie est de ne pas encourager l'expression de ce qui ne va pas, au profit de la dynamisation de ce qui va bien.

L'apprentissage du premier degré de relaxation dynamique permet notamment : 

 
L'amélioration de la qualité du sommeil.
La diminution du stress et de la fatigue.
La gestion des émotions difficiles.

Par ailleurs, certaines difficultés psychologiques et/ou somatiques peuvent être réduites par l'apprentissage de la relaxation dynamique. Pour arriver à un état de pleine conscience, Pascal Gautier précise bien qu' "une pratique régulière du seul premier degré peu s'avérer suffisante : plus que la "quantité" (nombre de degrés maîtrisés), il nous semble plus juste de privilégier la qualité (être présent et attentif) et la répétition."

Lors des séances collectives, la relaxation est privilégiée

En fonction de la demande et des attentes, on est soit orienté vers des séances de groupes, soit vers des séances individuelles, ces dernières étant plus volontiers tournées vers la pratique de sophronisations spécifiques.
 

"Généralement, les séances en groupe sont proposées aux personnes qui n'ont pas de pathologies ou d'attentes particulières, mais qui viennent plutôt par curiosité, pour vivre mieux et en harmonie avec elles-mêmes", souligne Pascal Gautier.


La séance en groupe dure environ entre 1h et 1h30. Elle se fait le plus souvent à un rythme hebdomadaire et vise à l'apprentissage d'une méthode utilisable de manière autonome. Il est important que la personne en tire un réel bénéfice pour son quotidien et cela requiert une certaine régularité dans l'entrainement, aussi bien en groupe que seul, à la maison.

 

Un cycle complet se compose généralement de 10 séances en groupe en plus d'entraînements personnels réguliers (idéalement, une séance quotidienne de 10 à 15 min).

Déroulement d'une séance

La séance commence par une phase d'accueil et d'écoute suivie d'une courte information. Cette phase "pré-sophronique" dure de 5 à 10 minutes. "Selon les cas, les personnes peuvent également faire part de leurs envies et de leurs attentes pour la séance à venir, détaille Pascal Gautier. Cela permet notamment au sophrologue de s'adapter à leurs besoins.

Suit la séance de relaxation proprement dite (30 à 40 min). Celle-ci est pratiquée debout et/ou assis, avec différents mouvements plus ou moins énergiques pour la relaxation dynamique". A ce stade, les participants et le sophrologue sont à un niveau de conscience particulier, facilitant la prise de conscience des sensations. "On stimule différentes régions corporelles, note le directeur de l'Institut de sophrologie de Rennes. Il faut être attentif à tous les changements. Il faut savoir aussi mettre entre parenthèses tous les soucis de la journée pour arriver à ne se concentrer que sur le corps. On fait des mouvements synchronisés avec la respiration, des exercices de concentration mentale, au cours desquels on évoque des images agréables par exemple."

Pour terminer, un dialogue libre et sans obligation est proposé, le dialogue post-sophronique. "Le sophrologue écoute, sans jugement, sans critique et donne, quand il le peut et lorsque les personnes le demandent, des informations supplémentaires ou des recommandations, notamment pour une pratique personnelle et autonome. Le but est qu'il y ait une progression dans l'apprentissage, il explique de moins en moins de choses au fur et à mesure des séances."

On est toujours libre de faire ou de ne pas faire les exercices. Le praticien doit laisser les personnes libres de faire ce qu'elles veulent. La sophrologie s'inscrit dans le cadre d'une psychologie humaniste. Elle considère que chacun a les ressources pour se dynamiser, prendre confiance en soi et aen ses capacités à se grandir...

Les séances individuelles répondent à des demandes plus spécifiques

Ces séances s'adressent plus volontiers aux personnes qui ont une attente particulière. Elles sont plus ciblées sur une demande, un symptôme : anxiété, stress, etc. Les méthodes utilisées sont donc plus spécifiques. C'est la sophronisation qui est pratiquée dans ces séances, plus que la relaxation dynamique.
 

La demande peut concerner un accompagnement ponctuel, pour un événement bien particulier (comme par exemple la préparation pour un entretien ou une épreuve importante notamment). Le sophrologue y propose une approche spécifique, parfois à visée thérapeutique (si le praticien en est habilité) ou en vue de la préparation à une épreuve (examen, entretien) ou à un changement précis, personnel.

C'est une séance qui vise aussi à libérer le trop-plein de tensions, aussi bien psychiques que physiques.  Encore une fois, le principe est d'acquérir une certaine autonomie.

Les séances individuelles durent un peu moins longtemps, entre 30 et 45 minutes environ.

L'inconvénient majeur de la sophrologie, tant en séances individuelles que collectives, est que comme pour tout apprentissage, cela nécessite des répétitions et de l'entraînement. C'est pourquoi il est vivement recommandé pendant la phase d'apprentissage de s'entraîner régulièrement. "Le sophrologue adapte son apprentissage pour des séances d'une vingtaine de minutes, précise Pascal Gautier. Il peut également fournir des CD ou autres documents interactifs pour que la personne puisse aller plus loin, seule, chez elle".

Comment bien choisir son sophrologue

C'est toujours la même chose : lorsqu'il s'agit de choisir un praticien, que ce soit un professionnel médical ou para-médical (ostéopathe, chiropraticien et évidemment sophrologue), on se demande toujours comment faire. Qui écouter, à qui faire confiance ?
 

Le bouche-à-oreille, encore une fois, est loin d'être à négliger. Par ailleurs, cela vous donnera l'occasion de demander ce que la personne en a pensé, pourquoi elle y est allée, etc. C'est plus ou moins l'assurance de ne pas tomber sur un charlatan, à moins que la personne ne soit mal intentionnée. Mais, si un sophrologue peut convenir et satisfaire les attentes de Sandrine, ça n'est pas dit qu'il vous convienne. Néanmoins, ça vaut le coup d'essayer.

Par ailleurs, comme ça n'est pas une profession qui nécessite un diplôme d'Etat, il n'y a pas de titre reconnu. N'importe qui ou presque peut avoir pignon sur rue en tant que sophrologue. Même s'il n'existe pas de diplôme d'Etat, il existe bien sûr un diplôme de sophrologie qui sanctionne plusieurs mois de formation et qui s'obtient auprès des écoles reconnues.

La formation du sophrologue

La formation est donc "libre". L'Institut de Sophrologie de Rennes, dont Pascal Gautier est le directeur, fait partie de la Coordination des écoles professionnelles en sophrologie (CEPS). Il existe 6 instituts en France qui respectent le cadre bien précis défini par la CEPS, c'est-à-dire que la formation doit durer 400 heures, au sein d'un centre. Cette formation comprend deux cycles et un stage d'application.

Il existe également un Institut national, le Syndicat des sophrologues professionnel qui exige au moins 250 heures de formation en centre. 

Se méfier des titres pompeux

La CEPS et le SPP disposent d'annuaires en ligne qu'il ne faut pas hésiter à consulter.  "Il vaut mieux également s'assurer que le sophrologue adhère à une charte, à un code de déontologie, souligne Pascal Gautier. S'il est dans le cadre d'un exercice légal, il doit avoir un numéro professionnel."

Par ailleurs, il ne faut pas se laisser impressionner par des titres pompeux et souvent vides de sens. Il ne faut pas hésiter à poser des questions à votre médecin, si jamais c'est lui qui vous oriente vers un sophrologue de sa connaissance.

  
L'aspect psychologique et social ne doit pas être négligé non plus car il est essentiel d'être à l'aise avec cette personne.


Par ailleurs, il faut se méfier des accueils de type "orientaux", avec décor et musique d'ambiance, encens et compagnie. Il faut également être attentif aux publicités mensongères ou outrancières.

Enfin, si le praticien s'aventure à vous diagnostiquer une maladie, soyez très méfiant car il n'est pas habilité à faire de diagnostic, ce n'est pas son métier.

Le tarif des consultations oscille entre 8 et 15 euros pour des séances collectives et entre 24 et 45 euros pour une séance individuelle. Elles ne sont pas remboursées par la sécurité sociale mais certaines mutuelles les prennent en charge.

On peut entendre, lire et écouter de nombreuses choses sur la sophrologie. Elle serait une pseudo-science, une technique apparentée à l'hypnose, une méthode de relaxation... En un sens, la sophrologie est un peu tout ça. Pascal Gautier, formateur et directeur de l'Institut de sophrologie de Rennes en donne sa définition : "C'est une méthode de relaxation dynamique pour être en harmonie psychologique, corporelle et comportementale, pour apporter un mieux-être de manière générale. Bien que non scientifique à proprement parler, c'est une démarche rigoureuse qui s'inspire notamment de la  phénoménologie (philosophie qui consiste à comprendre l'essence des choses par la conscience)."

Fondée dans les années 1960 par un neuropsychiatre colombien, Alfonso Caycedo, cette méthode s'inspire à la fois de courants occidentaux (hypnose, phénoménologie) et de courants de pensée orientaux (yoga, zen, tummo, forme de méditation bouddhique tibétaine).

C'est une discipline qui étudie la conscience humaine et qui rassemble ensemble de techniques et de méthodes au cœur desquelles se trouvent la respiration, la concentration et la pleine conscience du corps.

Pour développer une harmonie

Elle a pour objectif l'accès à une conscience harmonieuse, à un épanouissement personnel et à une meilleure confiance en soi via des techniques psychocorporelles qui lui sont propres.  

En pratique, elle est utile pour la gestion du stress et de situations anxiogènes comme un entretien professionnel, un examen, une épreuve sportive, un accouchement, etc.

Mais comme elle vise au mieux-être dans son ensemble, elle peut également aider à retrouver un bon sommeil, à mieux se concentrer... En bref, elle est un apport considérable pour mieux vivre son quotidien.  

Trois principes fondamentaux sont à la base de la sophrologie :

 Habiter le corps en bonne santé et conquérir l'harmonie physique et psychique.

 Renforcer l'action positive, afin de développer les éléments positifs du passé, du présent et de l'avenir et de mieux utiliser tous nos potentiels.

 Développer la réalité objective, pour apprendre à voir les choses davantage comme elles sont, développer plus de réalisme et donc d'efficacité dans l'action.

Une méthode créée dans les années 1960

La sophrologie ne date pas d'hier, c'est une discipline qui va bientôt sur ses 50 ans. Tout commence dans les années 1960, Alfonso Caycedo, un neuropsychiatre colombien, exerce alors à Madrid.

A l'époque, les électrochocs et comas insuliniques étaient couramment utilisés pour les traitements psychiatriques. Remettant en question ces méthodes, pour le moins brutales, le neuropsychiatre en vient à se demander s'il n'est pas possible de modifier la conscience. En effet, selon lui, les maladies mentales sont fondamentalement des altérations pathologiques de la conscience.

Il se demande donc s'il existe une conscience ni ordinaire (étudiée par la psychologie), ni pathologique (étudiée par la psychiatrie). Oui, selon lui, il existe une conscience harmonieuse, lucide (qu'il appellera conscience sophronique) et c'est l'objet même de ses recherches.

Il s'intéresse donc de près à l'hypnose et se décide à créer un mouvement médical dans lequel seraient synthétisées les méthodes et techniques visant la modification volontaire des états de conscience. Méthodes auxquelles il donne le nom de sophrologie, terme qui provient de racines grecques : sos (harmonie, équilibre), phren (psyché (âme), esprit) et logia (science, études).

La relaxation dynamique au cœur de la sophrologie

Il  séjourne 2 ans en Orient, années au cours desquelles il s'initie à divers yogas, en particulier au yoga intégral développé par Sri Aurobindo, au tummo  (forme de méditation bouddhique tibétaine) et au zen japonais. Toutes ces techniques ont pour objectif la maîtrise de l'esprit et du corps, l'un ne pouvant être dissocié de l'autre.

"Le discours de Caycedo s'est radicalisé"


De toutes ces influences, Alfonso Caydedo en fera une synthèse pour mettre au point ce qu'il appelle la relaxation dynamique. Cette relaxation dynamique est une adaptation occidentale des techniques originelles orientales, où l'aspect philosophique et religieux initial est abandonné, puisqu'il s'agit alors véritablement d'élaborer une science, une  fille de la médecine" comme il aime à l'appeler. Si les techniques initiales de la sophrologie restaient très proches de l'hypnose, cela n'est plus vraiment le cas de la relaxation dynamique. Il existe 4 degrés de relaxation dynamique, qui nécessitent pour être atteints, un entraînement rigoureux. Depuis, il a élaboré d'autres degrés parvenant à en déterminer 12 en tout.

Depuis la naissance de la sophrologie, différentes écoles aux courants de pensées et méthodes différents se sont formés. En 1992 par exemple, s'est crée l'Institut de sophrologie de Rennes, l'une des toutes premières écoles reconnues par le fondateur de la méthode, Alfonso Caydedo. Mais, déplore Pascal Gautier, "le discours de Caycedo s'est radicalisé depuis un certain nombre d'années, aussi bien face à ses détracteurs qu'avec ses propres collaborateurs qui parfois, ne partageaient pas toujours son avis et osaient poser des questions qui fâchent.

Suite à une scission avec l'évolution du discours de Caydedo, la Coordination des Ecoles Professionnelles en Sophrologie a ainsi vu le jour en 2000 et notre institut a donc volontairement quitté la Fondation Alfonso Caycedo la même année". 

Relaxation dynamique et sophronisation

En pratique, quelles sont les techniques utilisées par les sophrologues pour aboutir à une conscience plus harmonieuse, pour dynamiser la confiance en soi et les actions positives ? 
 

"En fait, la sophrologie est une synthèse de plusieurs approches, orientale, hypnose et thérapies comportementales et cognitives notamment, explique Pascal Gautier. Le sophrologue va privilégier telle ou telle technique en fonction de la personne et de ses attentes. L'objectif est que la personne puisse acquérir un savoir-faire, un savoir-être au quotidien. On utilisera l'hypnose par exemple dans le cas des personnes désirant arrêter de fumer. Cela peut bien marcher. Souvent, après une séance, la personne est complètement dégoûtée du tabac. Mais le problème, c'est que l'effet ne se prolonge pas nécessairement sur le long terme."

Deux grandes techniques

Au sein de la sophrologie, on distingue 2 grandes techniques, la relaxation dynamique, déjà évoquée, et les sophronisations spécifiques.

Les relaxations

 

Elles sont généralement assez efficaces et, surtout, accessibles à tous car elles ne nécessitent rien de particulier, si ce n'est une véritable motivation. Il existe douze "degrés", les trois premiers s'inspirent de techniques orientales (yoga indien, tummo tibétain, zazen japonais).

Pratiquée debout et assis sur une chaise, en pleine lumière, dans des conditions proches du quotidien, la relaxation dynamique constitue la méthode privilégiée en groupe et représente l'un des piliers de la sophrologie. Elle regroupe plusieurs techniques corporelles, respiratoires et de concentration qui suivent toujours une méthode rigoureuse dans des objectifs à longs termes. Les séances peuvent se faire en tenue de ville

Les sophronisations ou techniques spécifiques

 

Techniques surtout pratiquées en séance individuelle, elles sont nombreuses et choisies en fonction de l'apprenant, de sa demande et de leur pertinence. La concentration sur un stimulus interne, la projection sensorielle imaginée vers le futur, l'évocation de souvenirs agréables sont des exemples de techniques utilisées. Il s'agit essentiellement d'une adaptation, d'une personnalisation en protocoles courts (5 à  20 minutes), précis, avec des objectifs immédiats ou à court terme.

En particulier, les sophrologues débutent le plus souvent par des techniques centrées sur le présent et ce, pendant plusieurs séances. Elles consistent à être attentif à un stimulus le plus souvent interne, dans l'immédiat. Ces techniques sont fondamentales et les plus simples à utiliser au quotidien, par exemple lors d'une attente ou d'une confrontation à une situation éprouvante.

La sophronisation (processus par lequel la conscience est amenée au niveau sophroluminal) suit plusieurs étapes que l'on peut découper schématiquement de cette manière :

Fermeture des yeux .

Relâchement musculaire : les participants sont invités à accueillir et écouter les sensations des différentes régions du corps.

Détente mentale, engendrée par la détente musculaire.

Activation positive : c'est lors de cette étape que le participant peut progresser, de façon plus ou moins importante, vers une conscience harmonieuse. Cette étape diffère en fonction des techniques ou méthodes sophrologiques.

Ensuite,  c'est la sortie du niveau sophroluminal.

Augmentation du tonus mental, pour préparer la fin de l'expérience.

Augmentation du tonus physique, via la reprise d'une respiration plus ample, de mouvements, d'étirements.

Enfin, l'ouverture des yeux.

Sur le web

Lire aussi Découvrir la sophrologie, de Pascal Gautier : Intereditions, 154 p.
 

Site de la Coordination des écoles professionnelles en sophrologie  

Site du syndicat des sophrologues professionnels

Site de l'Institut de sophrologie de Rennes

Annuaire de sophrologues

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Commentaire de Meriem le 22 Septembre 2013 à 19:33

Etymologie des mots grecs SOS (sérénité) – PHREN (enveloppe, par extension le diaphragme et encore plus, le cerveau siège du mental) et LOGOS (étude).
La Sophrologie est l’étude de l’harmonisation du mental ainsi que du phyque.
Découverte par un ancien Psychiatre le Dr ALFONSO CAYCEDO, la Sophrologie est un ensemble de techniques issues des traditions hindoue (le yoga), japonaise (avec la marche en silence et consciente) et taoïste (Qi-Gong et Tai chi).
La Sophrologie aide à équilibrer le sommeil, à être serein et à se renforcer sur les trois plans : psychique, physique et émotionnel.

Sophrologue – Lilianne Chalhoub – Sarzeau – Bretagne

http://www.neobienetre.fr/annuaire-therapeutes-bien-etre/sophrologue-lilianne-chalhoub-sarzeau-bretagne/

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