Quand, un être humain rime avec Sagesse du cœur !

Quand, Être humain rime avec « Sagesse » du cœur!

« Tout Être est une île, au sens le plus réel du mot, et il ne peut construire un pont pour communiquer avec d'autres îles, que s'il est prêt à être lui-même, et s'il lui est permis de l'être. » Carl Rogers

Nous sommes des êtres sociables, « régis » par un conditionnement de « culture humaine » avec des valeurs morales. Notre conscience est limitée par une sorte d’aveuglement qui obscurcie notre « raisonnement » lié à notre système de pensées et de croyances, qui influencent notre manière de percevoir et de concevoir les choses. Nos pensées, certitudes, convictions, opinions…, découlent de ce système. La peur ou l’amour sont des émotions qui impactent sur notre manière d’être présent au monde qui nous entoure. Mais la vie est une expérience pleine d’enseignements et de connaissance de soi pour qui sait en tirer parti.

« Dans la vie psychique de chacun, l’autre surgit dans notre vie selon quatre modalités, comme modèle, comme objet, comme aide et comme adversaire ».Freud

De nature plutôt bienveillante pour nos semblables, nous établissons des liens, des relations avec les autres, qui peuvent être source de plaisir et de contentement, ou bien de déplaisir et d’insatisfaction.

La « sagesse » du cœur est une vertu qu’au fond chacun possède et qui est intrinsèque à notre Être. Une manière d’être, à travers laquelle on se conduit humainement.

Avec cette particularité compassionnelle et empathique de nous-mêmes, peuvent s’exprimer des qualités altruistes d’ouverture, d’accueil, d’écoute, de non-jugement de valeur, de sociabilité, de respect, de tempérance… Cette ouverture d’esprit permet de distinguer autrui au-delà de ses apparences, de le dissocier de son identité sociale, de ses actes…, et quoi qu’il en soit, de faire preuve d’humanité et de respect à son encontre. Avec cette sagesse du cœur, c’est dans sa globalité et complexité qu’il est accueilli et considéré.

Une bienveillance toute relative !

Nous avons tous un potentiel emphatique, mais pour laisser place à cette part de soi d’humanité qui guide nos actions dans un état d’esprit de bienveillance et de bienfaisance, cela suppose un « dépassement » de ce qui peut entraver cet état.

En effet, pour la plupart des individus cette bienveillance peut s’exprimer tant que cela ne vient pas nuire à leur zone de confort, leurs libertés, ou « contrarier » leur individualité, leurs ambitions, ou encore, toucher leur susceptibilité. Les craintes ou les peurs sont des limitations.

Pour certains, conditionnés à penser que l’autre est responsable de tout, aucune remise en question n’est possible. Cette perception « étriquée » de la réalité mêlée de craintes, de désirs et de besoins, génère des oppositions, des confrontations, des divisions,… Une part d’eux-mêmes cherche à dominer, éviter, supprimer, fuir, ignorer, nuire.

Leur esprit étant sous l’emprise des certitudes et des peurs, il n’y a alors de place que pour des préjugés, jugements de valeurs, apriorismes, position de supériorité, dédain, haine, racisme, intolérance, rejet, arrogance, moquerie, critiques, comparaisons,…, une façon de penser et d’être « infantile », qui fait « naître » chez l’individu une propension à déconsidérer l’autre.

« Entre oui et non, la frontière est bien mince. Le bien et le mal sont entremêlés. » Lao Tseu

Que serait la rose sans ses épines ? Peut-on juger que ses épines sont mauvaises alors qu’elles lui sont indispensables pour se protéger ?

Avec cette « limitation de l’esprit », il est bien difficile de percevoir l’essence même de chaque Être, le regard étant généralement porté sur une superficialité, sans se préoccuper de savoir quels effets ou conséquences cela peut produire, ou produit sur soi et/ou sur l’autre.

Ce manque de sagesse met un voile sur l’humilité et sur le discernement, car que savons-nous de la vie des gens si nous ne vivons pas leur vie ? Que savons-nous de ce qu’ils ont vécu et de quelle manière ils ont été éduqués ? Vivons-nous les défis auxquels ils ont à faire face ?

Il n'y a pas de « mauvaises » personnes, il n'y a que des « mauvais » comportements !

Nous sommes des êtres semblables, mais il arrive que les aléas de la vie nous rendent différents. Pour moi, l’homme ne naît pas « mauvais », s’il le devient, c’est qu’il est conditionné à l’être. Il y a en lui des germes de bonté, mais il est capable du pire comme du meilleur. L’environnement dans lequel il évolue peut le rendre « agressif» ou d’une certaine manière, « l’obliger » à l’être, car tout dépend de la manière qu’il a d’y faire face et/ou d’y réagir. Cela explique beaucoup de comportements et n’importe quel individu peut se transformer en bourreau s’il est conditionné à le devenir.

« L’inconscient d’une personne est projeté sur une autre, de sorte que la première accuse la seconde de ce qu’elle réalise en elle. Ce principe est d’une telle universalité que nous serions bien avisés, avant de critiquer autrui, de nous asseoir et de réfléchir à savoir si ce n’est pas à nous qu’il conviendrait de jeter la première pierre. » Carl Gustav Jung

Pour que cette « sagesse de cœur » s’exprime sans entrave, des remises en questions sur notre système de penser et manière d’être, sont parfois nécessaires.

Cependant, pour que s’effectuent des changements en soi, il est préférable que ces remises en questions soient accompagnées de mises en mouvement à des prises de conscience de nos contradictions et faiblesses, de nos « limitations ». Comme des peurs ou des demandes inconscientes, qui font que par protection ou par besoins sans en avoir conscience, nous « masquons » notre vraie nature.

Guidé par un intérêt personnel, nous agissons bien souvent par calcul en conscience ou non. Ainsi, pour répondre à un besoin de reconnaissance, d’amour ou autre, nous laissons apparaître des facettes de notre personnalité à travers lesquelles nous entrons dans le « jeu » des représentations, comme celui de la séduction ou de la manipulation. Nous pouvons ainsi passer d’un état de sauveur à bourreau ou à celui de victime.

Sous la domination de nos émotions « perturbatrices », les réactions sont souvent spontanées, irréfléchies, et parfois dans l’excès. Dans cet état émotionnel, nous sommes sujets à une vision « erronée » de la réalité, une sorte de refus de voir « clair », un « aveuglement » qui nous plonge dans l’illusion, sans avoir conscience que nous en subissons les conséquences.

Lorsque nous sommes sous l’emprise d’une émotion, nous ne pouvons être objectifs, car c’est à travers notre émotionnel que nous « voyons ». Influencée par le ressenti qui en découle, la réalité est alors déformée par l’interprétation subjective que nous faisons de la situation.

La plupart de nos émotions proviennent d’une mauvaise interprétation de la réalité.

Il n’y a pas de « pierre » sur notre chemin, aussi « dure » soit-elle, qui n’ait rien à nous offrir !

Selon le désir de l’homme, les pierres peuvent servir entre autres, à construire des murs ou bien des ponts.

Le mur peut servir à se protéger, mais il peut aussi servir à enfermer. Le pont peut servir à relier ou à séparer, dans le sens de mettre une distance.

La pierre peut aussi nous enseigner notre manque de présence dans l’ici et maintenant lorsque nous butons sur elle. On peut alors, soit « pester » contre la pierre, soit prendre conscience de notre manque d’inattention.

« Il ne faut jamais lancer de pierre quand on habite une maison de verre. » Proverbe chinois

Tout l'Uni/vers conspire à permettre la rencontre de demandes inconscientes. Rien ne relève du hasard, mais d’une attraction coïncidente, c’est à dire qui se rejoint dans l’espace et le temps avec synchronisme. Une attraction que rien ne peut venir perturber.

« Ce que tu cherches, te cherche ». Rumi.

"Quand un homme marche vers son destin, il est bien souvent forcé de changer de direction. Parfois, les circonstances extérieures sont les plus fortes, et il est obligé de se montrer lâche et de céder. Tout cela fait partie de l’apprentissage". Paulo Coelho

Tout est en lien, en interdépendance, toujours en interaction et se meut, s’entrechoquant parfois dans des contradictions. Un basculement produit toujours l’effet inverse, comme une onde de choc. Par exemple on peut passer de la joie à son opposé, la tristesse. Tout naît et disparaît, un équilibre de la vie sans cesse remis en question, dans une harmonie ou « arme aux nids ».

Car, en toute chose, il y a un opposé qui la justifie. Elle existe grâce à son contraire dans un perpétuel équilibre, à l’image du principe du Yin et du Yang, indissociables. Cela réside en un « mariage » des contraires qui les rend complémentaires, où il n’y a ni bien, ni mal et ni supériorité, juste une complémentarité comme le sont le jour et la nuit. L’uni/vers » est ainsi en parfait équilibre.

« Tout existe en vous ! Tout ce qui est dans la création existe en vous, et tout ce qui existe en vous est dans la création. Il n'est pas de frontière entre vous et les choses les plus proches, et il n’y a pas de distance entre vous et les choses les plus éloignées.

Et toutes les choses, de la plus basse à la plus élevée, de la plus petite à la plus grande, sont en vous dans une complète harmonie.

Dans un atome, on trouve tous les éléments de la terre ; dans un mouvement de l’esprit se trouvent tous les mouvements des lois de l’existence ; dans une goutte d’eau se trouve tous les secrets des océans sans fin ; dans un aspect de vous, il y a tous les aspects de l’existence ». Khalil Gibran

Voici un très beau texte que je vous invite à découvrir, une invitation à la bienveillance, à l’écoute et à la connaissance de soi et de l’autre, un « miroir » à travers lequel, chacun peut quelque part, se percevoir.

AIDE-MOI DERRIÈRE MON MASQUE

Je te donne l'impression que je suis fort
je te donne l'impression que je suis sécure
que tout est ensoleillé en moi
à l'intérieur comme à l'extérieur.
Que "confiance" est mon nom
et que "calme" est mon surnom.
Que la mer est calme et que c'est moi le maître.
Que je n'ai besoin de personne
et que je m'arrange tout seul...
Mais ne me crois pas,
je t'en supplie, écoute ce que je ne dis pas...
Regarde-moi, tout semble bien aller;
je fais un visage sévère ou je ris tout le temps,
mais sous mon vrai masque toujours changeant qui me cache,
là est mon vrai moi, mon moi confus, apeuré, seul,
mais je le cache depuis si longtemps.
Personne ne doit le savoir,
mes faiblesses me font peur,
alors je joue au plus fort et j'ai peur
que l'on découvre ce petit enfant enfermé en moi,
qui a tellement soif d'amour et de tendresse
et qui aurait le goût de pleurer.
Alors, je me protège contre toi,
j'ai peur d'être découvert.
Je me protège de ton regard de bonté,
de ton oreille trop attentive.
J'ai peur que ton regard et que ton écoute
ne soient pas suivis d'accueil et d'amour.
J'ai peur que comme les autres tu me laisses tomber.
J'ai peur de baisser dans ton estime
alors je fais semblant d'être un autre
en disant par mon attitude "ne m'approche pas".
Et pourtant, je voudrais que tu approches.
J'aurais besoin de t'ouvrir mon coeur
mais j'ai peur que tu ries de moi.
et si tout à coup tu riais de moi,
ton rire me ferait mourir et l'enfant blessé en moi
s'en remettrait très difficilement.
J'ai peur, j'ai peur de ma fragilité
et j'ai peur de ton regard,
j'ai peur que tu découvres qu'au fond de moi,
je ne suis rien
et que je suis si tendre, si fragile, si faible
là où toi tu parais si fort.
J'ai peur que tu vois que je ne suis
qu'un petit enfant blessé sous ma carapace.
Un petit enfant qui a refoulé ses larmes depuis si longtemps.
J'ai peur que tu le voies et me rejettes.
Alors je joue mon jeu, je fais semblant,
je me durcis, je fais des farces,
je joue mon jeu de théâtre
avec mon décor d'homme fort,
mon décor extérieur de sécurité.
Et pourtant, à l'intérieur, je tremble.
Je tremble comme un enfant fragile.
C'est pour cela que je m'amuse
à te parler de n'importe quoi.
Je te dis des riens et je te parle de tout,
sauf de ce qui crie en moi.
Je te parle de tout sauf de mon cœur,
sauf de ma blessure qui saigne.
Mais je t'en supplie,
ne te laisse pas tromper
par mon attitude froide, ou fermée, ou trop superficielle.
Je t'en supplie, écoute mon cœur qui ne parle pas,
mais qui aimerais tant pouvoir le dire pour me libérer.
Car toi seul pourrait me faire croire
que je vaux vraiment quelque chose,
qu'il y a du bon en moi
et que quelqu'un pourrait m'aimer pour moi-même.
Je voudrais m'ouvrir à toi.
Je voudrais être spontané, tendre et vrai;
car au fond, je déteste me cacher
et jouer ce jeu de masques
que je joue depuis si longtemps.
Je voudrais être moi-même mais je n'ose pas, j'ai peur.
J'ai peur de ne pas être accepté.
J'ai peur d'être jugé, rejeté,
et je suis enfermé derrière les barreaux de ma prison intérieure
et ne sais plus comment ouvrir la porte.
Alors je t'en supplie, approche-toi doucement...
il faut que tu m'aides.
Écoutes ce que je ne dis pas
et aime-moi derrière mon masque.
Peut-être que par ton amour inconditionnel
qui capte au-delà des apparences et des mots,
j'apprendrai à aimer la personne que je suis!!!

(Auteur inconnu)

« Il y a en chacun d'entre nous une fleur de grâce, qui ne demande qu'à éclore dans le présent, et se déployer d'offrande dans le monde. » La fleur de l’être - Alain Degoumois

Bien à vous

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Commentaire de Lovyves le 27 Février 2018 à 13:32

Bonjour à Tpu(te)s
Beaucoup de belles et bonnes choses de dites en tout ceci.
Ce serait mieux encore avec moins de verbiages.
Lesquels (verbiages) dénaturent l'essentiel.

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