Puisque l'ombre gagne,
Puisqu'il n'y ait pas de montagne,
Au-delà des vents, plus hautes que les marches de l'oubli,
Puisqu'il faut apprendre,
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des ainsi soit-il,

Et puisque tu penses
Comme une intime évidence,
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire,
Puisque c'est ailleurs,
Qu'ira mieux battre ton coeur,
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir,
Puisque tu pars...

Que les vents te mènent,
Où d'autres âmes plus belles,
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus,
Que la vie t'apprenne,
Mais que tu restes le même,
Si tu te trahissais, nous t'aurions tout fait perdu.

Garde cette chance,
Que nous t'envions en silence,
Cette force de penser que le plus beau reste à venir,
Et loin de nos villes,
Comme octobre l'est d'avril,
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile...

Sans drames, sans larmes,
pauvres et dérisoires armes,
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur,
Puisque ta maison,
Aujourd'hui, c'est l'horizon,
Dans ton exil, essaie d'apprendre à revenir,
Mais pas trop tard...

Dans ton histoire,
Garde en mémoire,
Notre au revoir,
Puisque tu pars,

J'aurais pu fermer, oublier toutes ces portes,
Tout quitter sur un simple geste mais tu ne l'as pas fait,
J'aurais pu donner tant d'amour et tant de force,
Mais tout ce que je pouvais, ça n'était pas encore assez,
Pas assez, pas assez, pas assez...

Chanson de Jean Jacques Goldman

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