Parvenir à l'unité, faire face à la vie dans son entièreté

Face aux tourments de la vie qui nous surprennent, l’effroi nous pénètre. Nous nous croyons maudits, indignes à ce bonheur auquel nous aspirons. Pourtant, il est là constant, au-dessous de la vague de désolation. En nous redressant, nous pouvons le trouver. En nous redressant, la vision s’éveille et s’élève. En communiant avec ce qui est, nous nous libérons de nos carcans qui ne sont que chimères.

Le plus difficile et exigeant mouvement que nous ayons à réaliser est justement celui de rencontrer ces ténèbres, cette nébuleuse vie, cette souffrance.
Chaque instant d’obscurité, de confrontation avec nos illusions ou avec ce qu’il y a de plus sordide nous offre de nous repositionner, de retrouver le réel et de le vivre.
Chaque épreuve est une épuration. Chaque épreuve est source de dépassement si nous acceptons de nous y abandonner.
Nous réaliserons le mouvement le plus délicat qui soit, le même que celui de saint François d’Assise avec le lépreux. Soyons ce réel et offronsnous à l’immensité de la vie, à l’extraordinaire réunion de tous ces potentiels, de toutes ces lumières, de toutes ces froideurs, de toutes ces noirceurs, de ce qui est au coeur de ce que nous estimons être un malheur : à nous de nous laisser apprivoiser.
Ne voir que la partie la plus sombre sans voir et accueillir la partie la plus lumineuse est aussi meurtrier que lorsque nous cherchons à envisager notre aspect le plus lumineux tout entier et pourtant refusons ses profondeurs.
Cette vision ne provoquerait que division en nous alors que nous cherchons l’unité. C’est au coeur du marasme que nous pouvons trouver cette unité, lorsque nous épousons la dualité.
Chaque grain de sable est une main tendue… En plein coeur du néant, la résurrection nous est offerte. La vague de tourment n’est que superficielle.
Elle n’est que trace d’un espace à dépouiller, d’une épreuve signifiant un conflit entre ce qui est et ce que nous croyons être : une phase de mutation incroyablement majestueuse.
Ne cherchons pas ce paradis demain, une fois l’épreuve dépassée, une fois loin des abysses, une fois trépassés mais réjouissons-nous pour tout. Le paradis n’est pas à l’extérieur, dans un autre monde, dans le futur. Le paradis est le vivant.
Il est ce jaillissement qui provient du fin fond de notre terre, de ce volcan éteint qui dévoile sa force, de cet arbre qui pousse, de cet oiseau qui chante et transperce le silence de la nuit. C’est aussi cueillir la rose sachant qu’elle est remplie d’épines, et aimer autant ses épines que ses pétales doux et gracieux. C’est voir la beauté à travers tout ce qui est et aimer la vie dans son entièreté, en acceptant de tout traverser pour parvenir au noyau de l’évidence sereine.
Et c’est ce que j’aborde dans mon livre sur Marie Madeleine et le couple…
Aussi, nous qui sommes en quête de l’amour, si nous ne nous habitons pas c’est que nous sommes vides. Dans ce vide, nous laissons pénétrer les ténèbres qui semblent nous dominer, mais elles ne s’y installent que pour nous offrir ce mouvement merveilleux du réveil de l’être, cette transcendance, que nous passions par le pénitencier ou par toute autre forme d’enfermement.
L’amour vide de respect, rigueur, compassion, conscience, vérité, sagesse n’est qu’un mot sans énergie, une idée désuète et naïve, capable de nous entraîner sur des sphères d’illusion tellement éloignées de notre âme que nous nous perdrions. L’amour est cette dimension de plénitude où tout est plein, dans les plus profondes entrailles de nos terres.

Carole Aliya, octobre 2013

Vous pouvez retrouver l'article dans le magazine de Soleil Levant

http://soleil-levant.org/parvenir-a-l-unite-faire-face-a-la-vie-dan...

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Commentaire de Clarine Faure le 17 décembre 2013 à 0:06

:)

moi aussi je pense à toi bien souvent…

:)

Commentaire de Carole Aliya le 16 décembre 2013 à 11:48

Bonjour Clarine,

Je pense souvent à toi et je lis les infos que tu diffuses. Bon courage pour toi et Guillaume

Commentaire de Clarine Faure le 16 décembre 2013 à 4:45

Merci Carole ! Magnifique texte et bien vrai !! 

Nous allons bien maintenant, mon fils et moi, et quelle épreuve nous avons traversée, comme tu le sais ! Quel bonheur d'être ensemble chez nous et en bonne santé ! Je te remercie du fond de mon coeur pour ce que tu as fait pour nous, avec d'autres, et même si je ne sais pas tout à propos des aides que nous avons reçues, je ressens une énergie bien fraternelle, et une grande conscience d'Etre, comme jamais !

Je t'embrasse Carole et encore Bravo pour tes livres. Quand j'aurais des sous, je vais les acheter et les lire. Passionnant sûrement ! 

Bises ! Clarine

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