Photo : Lettre ouverte à mes fils Mères et fils Ce sont les mères qui portent l'homme, ce sont les les mères qui font l'homme, et elles l'ont créé tel, qu'aujourd'hui elles s'en plaignent. Elles l'ont créé lâche, petit, imbu de lui-même, peureux de révéler sa force, petit coq.... Elles ont créé des hommes qui, jamais, ne pourront combler la femme. Il est temps que les mères créent des hommes qui pourront combler leurs filles. Et une mère crée cela en n'ayant plus peur du monde; si la mère crée l'enfant à partir de sa peur, de sa rancoeur, de son dégoût, de sa douleur, de sa blessure d'être au monde...,elle va créer un homme incapable d'y être, d'y marcher, un homme seulement capable d'y inventer des mécanismes pour le fuir. La femme , c'est peut-être la mère lorsqu'elle a cessé de protèger, lorsqu'elle a accepté de laisser libre, de laisser grandir, lorsqu'elle ne veut plus retenir pour elle mais qu'elle offre à la vie le coeur de sa chair. La femme, c'est peut-être la mère qui accepte qu'il n'y a plus rien à défendre, à protèger, et que l'intime est le seul chemin d'accès à l'autre et d'offrande de soi.

Mères et fils


Ce sont les mères qui portent l'homme, ce sont les les mères qui font l'homme, et elles l'ont créé tel, qu'aujourd'hui elles s'en plaignent.
Elles l'ont créé lâche, petit, imbu de lui-même, peureux de révéler sa force, petit coq....
Elles ont créé des hommes qui, jamais, ne pourront combler la femme.
Il est temps que les mères créent des hommes qui pourront combler leurs filles.
Et une mère crée cela en n'ayant plus peur du monde; si la mère crée l'enfant à partir de sa peur, de sa rancoeur, de son dégoût, de sa douleur, de sa blessure d'être au monde...,elle va créer un homme incapable d'y être, d'y marcher, un homme seulement capable d'y inventer des mécanismes pour le fuir.
La femme , c'est peut-être la mère lorsqu'elle a cessé de protéger, lorsqu'elle a accepté de laisser libre, de laisser grandir, lorsqu'elle ne veut plus retenir pour elle mais qu'elle offre à la vie le coeur de sa chair.
La femme, c'est peut-être la mère qui accepte qu'il n'y a plus rien à défendre, à protéger, et que l'intime est le seul chemin d'accès à l'autre et d'offrande de soi.

Nadine Delhaye

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