Il était une fois, une femme de 33 ans, célibataire, au RSA avec 2 enfants à charge qui avortait.

Ceci n'est pas un conte de fée, mais des faits qui ont compté à raconter.

J'ai appris il y a 10 jours que je n'avais pas suffisamment pris mes "précautions".

Durant 10 longs (putain de) jours, j'ai prié pour que la Nature me fasse la fleur d'avorter de cette graine qui s'était plantée de terreau. J'ai loué, jour et nuit, la Vie pour que cet accident s'achève naturellement. J'ai remué Ciel et Terre, du matin jusqu'au soir, pour ne pas avoir à porter en mon sein la culpabilité de la mort ... en vain ... Puis vain le jour où, confronter au choix final, j'ai avalé la mort ...

Choisir c'est renoncer dit l'adage. A quoi ai-je renoncé ? Quelle est la nature d'un choix contre Nature ? La question vaut la peine d'être vécue ...

Je ne souhaite à personne de se retrouver seule dans un bureau face à 3 petits cachés qui cachent la mort ... A cet instant précis où l'on est face à son libre-arbitre et où la mort dans l'Âme on avale le poison légal qui nous dit : "Tu as tué ton bébé".

Personne ne sait ce que c'est que d'être coupable de la mort de la Vie que tu portes en tes tripes.

Alors pourquoi me direz-vous ?

Parce qu'avoir le choix c'est aussi être responsable de la Vie qui doit naître. Parce que si vous dites oui à cet Être, cela signifie que vous dites oui à l'accueil d'un enfant sans papa ou pire avec un papa que vous détestez. Parce que dire oui, c'est offrir un cadeau empoisonné à cet enfant. Parce qu'être mère est une responsabilité de chaque instant. Parce que dire oui, c'est dire à cet enfant : "tu ne vaux pas mieux que ça"... Et ça dans le cœur d'une mère c'est inadmissible.

Oui, peut-être que cet enfant aurait eu une jolie vie, peut-être qu'il aurait fait mal gré bon gré ... Peut-être ... Mais dans le doute, dans cet horrible doute, dans ce désastreux doute je n'ai pu que succomber ... car, le cas échéant, j'aurai été seule responsable de son malheur ...

Voilà donc ce que j'ai à répondre à ma conscience pour ma défense : "Je préfère me rendre des comptes, rendre des comptes aux beaux penseurs et à tout l'Univers, plutôt que de rendre des comptes à l'enfant que je n'ai jamais eu".

 

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