Parlant du sujet avec un ami algérois de son état, il me fit malicieusement la remarque suivante : 
- « Tizi est apparemment indétrônable dans les résultats scolaires, ce que je ne comprends pas, c’est que ces résultats ne suivent pas au niveau de l’université de Tizi Ouzou, son palmarès n’est pas reluisant… me dit-il avec un pointe d’ironie.
- Effectivement, mon ami, l’université de Tizi, à l’instar des autres universités du pays, ne se distingue pas, contrairement aux collèges et lycées de la région… sais-tu pourquoi, mon ami ?
- Pourquoi donc ? Est-ce que toutes ces cohortes de jeunes, devenus étudiants, trainent la patte et se comportent tels ces équidés : jeunes dynamiques, adultes indolents ? ! ? s’interroge-t-il faussement.
- Non, mon ami détrompe-toi, le palmarès de l'université de Tizi n'est pas reluisant parce que d’une part, l’université de Tizi ne reçoit pas que les bacheliers de Tizi, d’autre part, les lauréats de Tizi ne vont pas tous à l’université de Tizi. Les meilleurs choisissent les grandes écoles qui n’existent pas à Tizi, de plus un très grand nombre parmi ces bacheliers arrivent toujours à obtenir des visas d’études et émigrent sous des cieux plus cléments et plus propices aux études, lui ai-je répondu avant de rajouter, tu sais, mon ami, cela ne veut pas dire que nous, kabyles, sommes plus intelligents que les autres, non, loin s’en faut ! Je ne suis pas partisan de ceux qui entretiennent le faux mythe kabyles. Les jeunes de Tizi Ouzou réussissent parce que, au-delà du sérieux de l’encadrement pédagogique, du suivi des parents qui sacrifient, pour la plus part, plus de 50% de leur revenu pour payer des cours particuliers à leurs progénitures, ces jeunes là sont conscients qu’à Tizi Ouzou, il n’y a ni terre agricole, ni usine. Ils se savent condamnés à réussir. Tous rêvent de décrocher le bac qui représente pour eux un double visa … C’est cette conscience qui est le secret de la réussite, mon ami….c’est aussi simple que cela.