S'élever tout en restant sur place .

Toutes sortes de phénomènes peuvent être mesurés en termes de niveau: l’eau, la radiation, les UV, l’énergie, la douleur. Qu’en est-il du niveau de conscience?

 
Par conscience, j’entendrai ici, dans un premier temps cette faculté qui nous permet de savoir qui l’on est, c’est-à-dire créatrice et créature de sa vie qui pense, parle et agit dans cette concordance d’être responsable et garante de tout ce qu’elle vit. En deuxième lieu, que cette conscience signifie aussi séparation. Elle est dualité, n’étant possible pour le moment ou pour beaucoup d’entre nous, qu’en tant qu’opposition entre ce qui est soi et ce qui paraît ne pas être soi. Elle est la réalité, propre à chacun mais aussi dotée d’un effet miroir.

Cet effet miroir serait l’illusion dans laquelle on vit tout en croyant cela la réalité. Ainsi, croire que le reflet dans un miroir est la réalité ne fait pas en sorte que ce soit la réalité même. 

Qu’est-ce qui fait que nous soyons séparés de nous-mêmes à ce point pour imaginer qu’un reflet est réel et conditionne nos vies? Nous pourrions dire qu’en refusant d’être Tout (de tels concepts doivent prendre racine dans notre mental afin qu’ils puissent se développer et s’installer dans nos cellules et devenir une  habitude virale et normale de penser), nous créons un monde extérieur par oubli de qui nous sommes. Cet extérieur, dans la plupart des sociétés, est perçu comme une menace constante: accident, maladie, épidémie, fraude, vol, meurtre. On nous vend donc de la protection à outrance envers et contre tout et tous. La conscience créatrice qui s’ignore invente des ennemis, une réflexion dans un miroir dans lequel on voit des scénarios improbables se dérouler mais par peur qu’ils arrivent finit par les faire se concrétiser. Plutôt que d’être observateur du cinéma qui se déroule sous nos yeux, nous plongeons tête première dans le miroir et sommes aspirés à y vivre ce que nous y avons élaboré par peur. 



Le reflet du miroir nous possède et nous sommes convaincus qu’il s’agit bien là de la réalité. D’ailleurs, comment ne pas en douter puisque nous y vivons des sentiments, des émotions, de la douleur physique, de la souffrance intérieure? C’est parce que la peur, et l’ignorance, cela va de soi, sont cette séparation. La peur a un potentiel de création tout aussi grand que son absence. Ce qui signifie que nous créons aussi bien consciemment en étant soi, qu’inconsciemment, par peur, en refusant d’être soi.

La peur serait le frein à l’élévation de conscience ou niveau de conscience. Cet aspect ne se mesure pas en comparaison avec d’autres gens de notre entourage. Nous sommes seuls avec nous-mêmes comme baromètre de mesure. Pourquoi s’intéresser au niveau de conscience que l’on peut avoir ou pas? Simplement parce que la guérison des peurs, comprendre que s’en guérir c’est s’en libérer, se sentir de plus en plus léger et donc de s’élever, accélère la réunification de soi, cette distinction entre l’intérieur et l’extérieur. Oh, bien sûr, la présence d’un extérieur sera sans doute toujours une nécessité pour maintenir une certaine identité de soi car sans repère extérieur, dans un vide total et obscur, le soi n’aurait aucune emprise pour savoir qu’il existe bel et bien. Ça lui prend un miroir pour se mirer et se rendre compte qu’il n’est pas un reflet.



Je ne veux pas guérir mes peurs pour me sauver de ce que j’ai à vivre ou me sauver de moi, au contraire, c’est pour m’approcher de moi le plus possible. Et cela en m’accordant à ma réalité et non plus à mes illusions. Chaque fois que je fais face à une peur/illusion en ne lui donnant plus de pouvoir, je change mon taux vibratoire, j’élève les vibrations de mon être. Je pose un regard nouveau, élagué de tout poids inutile, sur le monde. Je vois et entrevois toujours plus loin l’infinité de l’être, celui que nous sommes tous. Les horizons s’élargissent, tout ce qui est vivant n’est plus une menace à mon avancement. Un bateau doit larguer ses amarres, ses attaches, afin d’être libre sur l’océan.

L’élévation de conscience pourrait ressembler à deux personnes dans un immeuble à étages. L’une serait au sous-sol et l’autre sur le toit. La première décrirait son environnement de manière limitée à sa position, restreinte et peu ensoleillée. Sa perception de la réalité serait liée à sa position et ses peurs de sortir de ce sombre espace. L’autre sur le toit, (niveau conscience plus élevée) lui ferait part de réalités qu’au sous-sol il est impossible de ressentir et de percevoir. La personne du sous-sol pourrait traiter celle sur le toit de folle ou d’illuminée. Une personne passant en avion exprimerait aussi une autre réalité à partir d’un point de vue plus élevé. Que dire de celle qui serait en orbite autour de la terre et ainsi de suite. Pourtant, tous ont une réalité qui leur est propre et vraie. Tout cela pour faire image et n’ayant rien à voir avec où l’on se trouve sur cette planète mais bien l’où se trouve avec soi-même intérieurement.



Nous pouvons constater notre propre niveau de conscience à la lumière des peurs qui ne mènent plus notre vie, disparue en quelque sorte pour ainsi dire. Un sentiment de plus en plus grand de légèreté. Par expérience, repensez à tous ces moments difficiles où vous deviez avouer quelque chose de secret ou un mensonge trop pesant à soutenir. La baisse d’énergie, le stress, le courage que cela demandait, qu’une fois terminés les aveux, cette sensation de soulagement, de voltige quasi aérienne. Ce sentiment d’épanouissement est possible au quotidien. Néanmoins, tant que nous ne prendrons pas conscience que « Seule meurt la peur » (Barry Long), nous continuerons de nous élever pas plus haut que six pieds (deux mètres) sous terre, le corps cimenté dans l’inaction.

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