"Concentration dans le Centre du Cœur"

Ce texte de Sri Aurobindo sur la Méditation est si clair dans sa simplicité que j'ai envie de vous le faire partager.

La méditation paraît un exercice de bien-être indispensable. Pourtant, il semble rébarbatif, voire inutile à certains - comme une perte de temps. Nous sommes tellement conditionnés à "faire"!...

Dans notre vie quotidienne, nous avons perdu ce lien avec la Conscience, vide de la non-pensée, Silence intérieur. C'est là, à la Source pourtant que vibre la Vie, le Soi, l'Amour-Esprit Universel ...

Alors, on peut contacter une souffrance psychique cristallisée, l'affronter en Conscience - en respirant avec toute son attention et son Amour dans le centre du cœur. La tension lâche, le nœud se délie comme par enchantement, donnant place à la plénitude, quelles que soient les circonstances du quotidien... Les réactions d'agressivité - qui recouvrent une tristesse, une souffrance - se transmutent en paix, en joie intérieure, en compassion.

La Lumière de notre Conscience, notre Masculin, étreint la blessure d'Amour, notre Féminin. L'alchimie Masculin-Féminin est source de guérison.                                                                   

Cette méditation, faisant fusionner Conscience et Amour dans l'Energie du prana  - guérit, équilibre nos polarités masculine et féminine, nous faisant accéder de plus en plus à l'Amour - qui a toujours été en Soi, et n'attend que de s'incarner pleinement...

                                                 La Concentration dans le Centre du Cœur :

“Passons maintenant  à la concentration. D’ordinaire la conscience se répand partout, se disperse et court dans toutes les directions, après ce sujet-ci, après cet objet-là, innombrablement. Quand on veut faire quoi que ce soit de soutenu, la première chose à faire est de ramener à soi toute cette conscience dispersée et de se concentrer. Alors, si l’on regarde de près, la conscience est forcément concentrée en un seul endroit et sur une seule occupation, sujet ou objet – comme lorsque vous composez un poème ou qu’un botaniste étudie une fleur. Cet endroit est généralement quelque part dans le cerveau ou dans le coeur, selon que l’on se concentre dans la pensée ou dans les sentiments.La concentration yoguique est simplement une extension et une intensification de la même opération. Elle peut se faire sur un objet, comme lorsqu’on fait Trâtak sur un point brillant: on doit alors se concentrer de façon à n’avoir aucune autre pensée. Elle peut se faire sur une idée, sur un mot ou un nom: l’idée du Divin, le mot AUM, le nom de Krishna, ou sur la combinaison d’une idée et d’un mot ou d’une idée et d’un nom. Mais quand on est plus avancé dans le yoga, on se concentre aussi en un endroit particulier. Il y a la règle bien connue de se concentrer entre les sourcils: c’est là que se trouve le centre du mental intérieur, de la vision occulte, de la volonté. Ce que l’on fait c’est de penser fixement, de là, à l’objet que l’on a choisi pour sa concentration, ou encore d’essayer, de là, d’en voir l’image. Si vous y parvenez, vous sentez au bout d’un certain temps que votre conscience entière est centrée en cet endroit – pour le moment, bien entendu. Après l’avoir fait pendant quelque temps et souvent, cela devient facile et normal.

J’espère que ceci est clair. Eh bien, dans notre yoga, vous faites la même chose, pas nécessairement à cet endroit particulier entre les sourcils mais n’importe où dans la tête ou au centre de la poitrine, là où les physiologistes ont situé le plexus cardiaque. Au lieu de vous concentrer sur un objet, vous vous concentrez dans la tête avec une volonté, un appel pour que la paix d’en haut descende ou, comme certains le font, pour ouvrir la barrière invisible et que la conscience s’élève vers les hauteurs. Dans le centre du coeur, on se concentre dans une aspiration, pour une ouverture, pour la présence de la vivante image du Divin là, ou pour n’importe quel autre résultat. On peut faire le japa (répétition) d’un nom, mais dans ce cas il faut en même temps se concentrer sur ce nom qui doit se répéter de lui-même dans le centre du coeur.
On peut se demander ce qu’il advient du reste de la conscience quand on procède à ce genre de concentration locale. Eh bien, elle tombe dans le silence, comme dans n’importe quelle concentration, ou si elle ne tombe pas dans le silence, des pensées ou autre chose peuvent s’y mouvoir, comme si elles étaient à l’extérieur, mais la partie concentrée ne s’en occupe pas ni ne les remarque. C’est ce qui se produit quand la concentration est raisonnablement réussie.
On ne doit pas se fatiguer au début par une longue concentration si on n’y est pas habitué, car dans un mental surmené, elle perd son pouvoir et sa valeur. On peut alors se détendre et méditer au lieu de se concentrer. C’est seulement quand la concentration devient normale que l’on peut continuer pendant un temps de plus en plus long.”

(“Lettres sur le Yoga”, III, La sâdhanâ par la Méditation)

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Commentaire de Anne le 18 octobre 2013 à 19:31

Commentaire de Les Fleurs des Cerisiers le 18 octobre 2013 à 18:50
Un Grand Merci à toi Anna

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