Dans notre culture on présente la souffrance comme inévitable, et dans l'enseignement chrétien on insiste particulièrement sur la souffrance du Christ sur la croix, alors que le bouddhisme au contraire, se présente plutôt comme une alternative à la souffrance dont les êtres humains sont victimes.

D'où ma question : est-il possible de trouver dans cette vie une alternative à la souffrance ?

 

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Réponses à cette discussion

La réponse est assez simple. Il "suffit" d'être ce que nous sommes réellement c'est à dire la Conscience. Il va de soi que s'il y a quelqu'un, il risque de souffrir !!!

Cela dit, je n'y suis pas.

Cordialement

Avoir conscience de la douleur, sans être la personne qui en souffre... Comment est-ce possible ?

Autrement dit, peut-on être une conscience sans être une personne ? 

On peut définir la personne comme une entité qui cherche à conserver son intégrité, tandis que la conscience s'en fout, de son intégrité. La conscience est une entité qui accepte tout, y compris de disparaitre. Alors elle n'a pas besoin de se crisper sur son existence, ni sur ses conditions de vie. Il doit y avoir quelque chose comme ça, mais moi non plus, je n'ai pas tout compris.

Toutefois il est clair que nous pouvons faire la différence entre la souffrance et la douleur. Souvent, nous utilisons invariablement un mot ou l'autre, comme s'ils avaient le même sens. Pourtant la douleur est physique, tandis que la souffrance est notre perception mentale de la douleur, au moment où nous nous crispons sur l'idée qu'elle ne devrait pas exister. Lorsque nous nous raidissons contre la douleur, nous créons une souffrance.

Dans notre civilisation occidentale, il y a une croyance très répandue, c'est que pour ne plus souffrir, il faut éviter la douleur. Nous prenons des médicaments pour cela, et ça marche jusqu'à un certain point, puisque nous pouvons nous faire opérer sous anésthésie, et ainsi éviter de graves souffrances. Mais plus nous évitons la douleur, plus nous devenons douillets. Nous évitons alors les grandes douleurs, mais les petites nous dérangent de plus en plus.

Dans les autres civilisations, moins techniques que la notre, on a fait le choix inverse : apprendre à s'accomoder de la douleur. Il parait qu'un indien d'Amazonie, lorsqu'il est blessé par une flèche, ne souffre pas plus que nous, quand on se plante une écharde dans le doigt. Evidemment, ça n'empêche pas ces peuples de vouloir accéder à notre médecine, et ils ont raison. Ils ont besoin de nos techniques, mais nous aussi nous avons besoin des leurs.

Je vous propose une video qui clarifie les choses à propos de la souffrance et de la douleur...

Il est question d'échapper à la souffrance... Je vous laisse écouter Isabelle Padovani:

http://epanews.fr/video/souffrir-ou-s-ouvrir

Merci Roland pour ce partage de ton expérience, qui va plus loin en effet que les recettes toutes faites que l'on peut trouver dans les livres ou les vidéos : rien ne vaut en effet l'expérience vécue.

Je continue de penser, néanmoins, que les techniques sont utiles, surtout au début, comme il est nécessaire de jouer ses games en musique, ou d'apprendre des techniques et des enchainements de techniques, dans les arts martiaux par exemple.

Les techniques qu'on apprend par vidéo, ouvrent des portes, permettent des prises de conscience, en fait ce ne sont pas les techniques qui guérissent, ce sont les prises de conscience. Certaines vidéos sont impressionnantes, comme celle de Katie Byron, s'adressant à un malade atteint d'une tumeur au cerveau :

http://www.youtube.com/watch?v=NQv-XPxkAV4&feature=share&li...

Katie Byron va jusque dans les hopitaux et les prisons pour expliquer comment lutter contre la souffrance, je trouve son travail remarquable. Mais bien sûr, comme tu le dis, la technique ne suffit pas, c'est sans doute par la qualité de son accompagnement, qu'elle arrive à de tels résultats.

Merci infiniment Roland, pour ces témoignages. Je vois que tu fais un travail magnifique. Excuse moi de répondre si tard, j'ai été trop occupé pendant quelques jours, pour venir sur Epanews.

Nous luttons tous ici sur cette terre, pour échapper à la souffrance, que ce soit la notre, ou celle des autres, et chaque pas est une avancée. Pour moi toute technique est utile à prendre, mais tu as raison de faire remarquer que ça ne suffit pas, et que l'important est ailleurs, dans la qualité de l'accompagnement surtout.

Tu dis aussi que l'individu ne peut pas évoluer sans lien avec le collectif, mais que faire quand le collectif reste passif, ou routinier, et n'évolue pas ? Il faut bien alors que des individus un peu moins frileux que les autres se mettent au travail sans attendre les autres. Personnellement je suis un impatient, c'est mon caractère, et j'ai horreur de la routine. J'ai commencé à secouer le cocotier à une époque où nous n'étions pas encore très nombreux. Mais c'est vrai que maintenant on est davantage, et que ça fait du bien de se rencontrer, ne serait-ce que pour se soutenir.

Nous avons tous besoin du groupe, mais il ne faut pas se tromper de groupe... Je pense comme toi que nous sommes handicapés par les fausses croyances dont nous avons héritées... Quand j'étais gosse, on m'avait fait croire que je ne pouvais pas aller me baigner après manger... tout le monde autour de moi le croyait... Peut-être que l'humanité, pour évoluer, doit mettre fin à toute une série de croyances qui paraissent justes... Et ne le sont pas...

A bientôt

 

Je ne voudrais pas faire de peine, mais la notion de travail et de progrès sont les premières croyances à éliminer (dans le domaine spirituel s'entend)

De même l'idée qu'il y aurait quelque chose à changer suppose que ce qui est ne devrait pas être... jugement, éloignement du présent, mental ... etc

Le monde de la conscience n'obéit pas aux lois de la construction des immeubles.

Merci Roland, j'aime ce que tu dis là : "A travers une écoute profonde, certaines techniques peuvent aider à s'approcher de cet état d'accueil, de détente et de sérénité à l'égard de soi-même. Mais le fait que cela se produise véritablement, est un cadeau de la vie, quelque chose qui ne dépend d'aucune volonté personnelle".

Je crois pour ma part que la volonté nous sert à savoir à dire non à tout ce qu'on nous propose de mauvais et/ou d'inutile… Quand à l'état d'éveil, il est une quête permanente et parfois, en effet, une grâce divine.

Bien amicalement avec toi, 

Clarine

La méditation peut nous aider à retrouver une certaine sérénité, paraît-il. Je n'en suis qu'à un modeste apprentissage. 

A mon avis, ce qu'il est possible de faire c'est de changer notre rapport à la souffrance en l'acceptant comme faisant partie intégrante de la condition humaine (souffrance de la naissance, de la maladie, de la vieillesse...). Puis en considérant le fait ,comme l'enseigne le bouddhisme, qu'il existe une voie qui mène au bien être. Cela demande un effort pour franchir chacune des étapes à savoir :

1 - la souffrance fait partie de notre existence

2 - repérer les racines de la souffrance ( souvent liées à l'ignorance, au karma...)

3 - considérer que la souffrance n'est pas la seule possible; que le bien être existe.

4 - réaliser le bien être et y demeurer.

Joli programme. Maintenant c'est à chacun de nous de cheminer en prenant appui sur le bouddhisme et ses nombreux enseignements à ce sujet.

Personnellement je fais le yoyo entre souffrance et bien être en pratiquant la méditation, le reiki,et en m'alignant sur une hygiène de vie dans laquelle je me sente le mieux possible. C'est un vrai yoga !!!!

Merci pour cette belle question.A plus.

Phil

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